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  • L’électromobilité en France : le troisième trimestre 2025 marque un tournant historique

    L’électromobilité en France : le troisième trimestre 2025 marque un tournant historique

    Pour la première fois, les véhicules 100 % électriques dépassent les modèles thermiques essence en termes d’immatriculation. Porté par des chiffres record, le marché français des véhicules électrifiés confirme une tendance autrefois jugée impossible.

    Voiture électrique roulant dans les montagnes
    Le parc français de véhicules électrifiés a dépassé 2 millions d’unités, un record historique pour la mobilité électrique.

    La France accélère et dépasse pour la première fois l’essence

    « La mobilité électrique attaque la rentrée avec force et entrain, en battant deux records historiques », voici ce qu’a déclaré Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France dans le rapport mensuel des immatriculations des véhicules électriques et hybrides rechargeables de septembre 2025 publié par l’Avere-France et Colombus Consulting. Et en effet, bien que longtemps freinée par des réticences sur les coûts et l’autonomie, la mobilité électrique française semble être entrée dans une nouvelle ère. Le mois de septembre 2025 a vu la hiérarchie du monde automobile être modifiée : pour la première fois, le nombre d’immatriculations des véhicules 100 % électriques a dépassé celui des modèles essence. En effet, selon le baromètre publié par l’Avere-France et Colombus Consulting, la part de marché des véhicules électrifiés atteint 26,5 % (20,8 % tout électrique + 5,7 % hybrides rechargeables). À titre de comparaison, la part de la motorisation thermique essence a baissé de 1,9 point pour s’établir à 19,8 % de part de marché.

    Des chiffres records

    Ces 26,5 % de part de marché représentent 45 171 véhicules électriques et hybrides rechargeables neufs immatriculés en septembre. Une hausse de 11,5 % par rapport à la même période en 2024. C’est également le meilleur mois de l’année en volume d’immatriculations.

    Les véhicules 100 % électriques sont à nouveau bien représentés. Les immatriculations progressent de 16,6 %, avec 35 456 unités vendues, tandis que les hybrides rechargeables reculent légèrement (–3,9 %, avec 9 715 véhicules).

    Depuis le 1er janvier, 315 766 véhicules électrifiés ont été immatriculés en France. Par rapport à la même période, l’industrie automobile électrifiée est en avance sur les deux années précédentes (2023 : +6,2 % et 2024 : +20 %).

    La dynamique est particulièrement marquée pour les véhicules 100 % électriques, dont la part de marché dépasse depuis trois mois consécutifs les niveaux observés en 2023 et 2024.

    Graphique de l’évolution du parc automobile électrifié depuis 2010
    Évolution du parc roulant électrique et hybride en France depuis janvier 2010, selon les données de l’Avere. (Crédit : Avere-France)

    Le retour des particuliers et la dynamique territoriale

    Et ces chiffres, ils apparaissent à un moment clef : le retour des particuliers en tant qu’acheteurs. Durant cette période, les particuliers représentent 46 % des acheteurs de véhicules électriques, contre 54 % pour les personnes morales (entreprises, administrations).

    Un rééquilibrage synonyme du retour progressif des ménages sur le marché automobile, avant même que le leasing social n’ait fait son grand retour.

    Sur le plan régional, l’Île-de-France domine avec plus de 11 200 immatriculations, suivie de l’Auvergne-Rhône-Alpes (5 466) et des Hauts-de-France (4 115). Les régions du Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie) confirment que les sudistes s’électrifient aussi, avec près de 4 000 immatriculations chacune.

    La puissance de Tesla, Renault attire toujours

    Tesla est encore en tête du classement avec son Model Y, qui reste le véhicule électrique le plus immatriculé du mois avec 4 845 unités vendues. Derrière lui, la Renault 5 confirme son succès commercial depuis son lancement (+133 % par rapport à septembre 2024). La Mini s’est vendue à 1 626 exemplaires et témoigne d’une belle évolution (+49 %). En quatrième position, la Peugeot 208, longtemps référence du segment, marque le pas (–17 %), tandis que la Citroën ë-C3 subit une chute spectaculaire en ce mois de septembre (–69 %). À l’inverse, la Dacia Spring, elle, explose (+145 %) et confirme que le marché de l’électrique accessible trouve enfin son public.

    Côté utilitaires, le Renault Kangoo E-Tech s’impose largement (+373 %) avec 702 véhicules vendus, signe que les entreprises françaises prennent également le pli de l’électrique.

    Tesla Model Y électrique vue de face
    La Tesla Model Y, l’un des véhicules électriques les plus vendus en France. (Crédit : Mathis Miroux)

    Infrastructures : une progression continue

    Bien sûr, que seraient les voitures électriques sans infrastructure de recharge ? L’évolution à la hausse des immatriculations est en partie due au fait que le territoire français est de plus en plus équipé en bornes de recharge. En ce sens, au 31 août 2025, la France comptait 177 180 points de recharge publics, selon les données du ministère de la Transition énergétique et de l’Avere-France. Un nombre qui classe la France au 2ᵉ rang des pays d’Europe ayant le plus de bornes, derrière les Pays-Bas.

    Les stations rapides et ultrarapides gagnent du terrain, permettant une meilleure couverture des grands axes, même si certaines zones rurales demeurent en retrait. Un chiffre en progression régulière, qui soutient la montée en puissance du parc roulant, désormais estimé à plus de 2 millions de véhicules électrifiés.

    Un troisième trimestre sous le signe de la confiance

    Ce troisième trimestre 2025 confirme la solidité du marché français de l’électromobilité.

    La dynamique est portée par le retour des particuliers, mais aussi par la diversification de l’offre et l’arrivée sur le marché de véhicules électrifiés à des prix accessibles. Le leasing social, désormais en place depuis le début du mois d’octobre, va peut-être accélérer l’adoption du véhicule électrifié en France.

    Si la tendance se confirme, 2025 restera comme l’année où l’électrique a pris le pouvoir en France et où la mobilité décarbonée a cessé d’être une exception.

  • Audi A2 e-tron : la compacte électrique 2026

    Audi A2 e-tron : la compacte électrique 2026

    Audi prépare l’A2 e-tron, un petit modèle 100 % électrique qui devrait arriver en 2026. Il s’agit d’une compacte héritière de l’Audi A2, disparue il y a plus de vingt ans. Cette voiture a été aperçue en test dans les Alpes et sur le Nürburgring, confirmant son développement avancé.

    Logo Audi sur la partie arrière d’une voiture
    Détail du logo Audi sur l’arrière d’un modèle électrique, symbole de qualité, de modernité et de l’entrée de gamme premium. (Crédit : emirhankaramuk)

    Malgré le camouflage, la silhouette se distingue clairement et laisse entrevoir un design élégant et moderne. L’auto sera la porte d’entrée électrique dans la gamme Audi, sous le Q4 e-tron, et remplacera progressivement les A1 et Q2.

    Silhouette et inspiration historique

    La future A2 e-tron adopte une silhouette monovolume, inspirée du concept AI:ME présenté en 2019. Ses proportions rappellent aussi la petite A2 des années 2000 : toit arrondi, capot court et pavillon relativement haut. Cette combinaison permet à la fois une meilleure aérodynamique et un espace intérieur généreux pour le gabarit. La voiture conserve l’esprit futuriste de son aînée tout en adoptant des lignes modernes qui s’intègrent dans la gamme actuelle. Les angles sont arrondis, la poupe droite et l’empattement long garantissent confort et volume pratique pour un véhicule urbain et périurbain.

    Design extérieur et détails techniques

    Le prototype dévoile des projecteurs à effet pixel, des feux arrière en bandeau continu et une calandre pleine mais structurée. Les lignes générales de l’auto sont harmonieuses et accentuent son profil élégant, tout en respectant les codes récents d’Audi. La forme du véhicule réduit la consommation et optimise l’autonomie, tandis que certains éléments high-tech, comme les feux LED séparés des optiques principales, rappellent les modèles Q4 et Q6 e-tron. Même sous camouflage, certains détails, comme les freins arrière à tambour, révèlent l’utilisation de la plateforme MEB.

    Audi A2 thermique vue de côté
    L’Audi A2, commercialisée de 2000 à 2005, qui inspire la future A2 e-tron. (Crédit : Audi)

    La A2 e-tron reposera sur la plateforme modulaire MEB du groupe Volkswagen, déjà utilisée par l’ID.3, le Q4 e-tron et la Cupra Born. Elle devrait proposer une version à moteur arrière unique de 231 ch, une autre de 326 ch inspirée de l’ID.3 GTX et, potentiellement, une version deux moteurs avec 335 ch. La batterie visée est de 79 kWh nets, offrant une autonomie autour de 600 km. La recharge rapide permettrait de passer de 10 à 80 % en moins de 30 minutes. Cette base technique assure fiabilité, coûts maîtrisés et compatibilité avec les infrastructures existantes.

    Positionnement sur le marché

    Audi positionne cette compacte comme modèle d’entrée de gamme premium, sous le Q4 e-tron. Elle succèdera aux A1 et Q2, devenues vieillissantes, et proposera une alternative aux petits SUV urbains tels que la Volvo EX30 ou la Smart #1. Avec une longueur d’environ 4,25 m, la compacte reste plus généreuse que la A1, tout en conservant un gabarit pratique pour la ville. L’auto permettra à Audi d’offrir une mobilité électrique accessible sans sacrifier le style ni la qualité.

    La production se déroulera à Ingolstadt, en Allemagne. La présentation officielle est attendue courant 2026, avec une commercialisation qui suivra. Les prototypes aperçus sur route et sur circuit confirment que la conception est finalisée. Les photos d’espionnage montrent un véhicule proche de la série, laissant présager un lancement sans surprises majeures. Audi pourra ainsi anticiper les besoins du marché et ajuster la production à la demande.

    Concept Audi AI:ME 2019 vue de côté
    L’Audi AI:ME concept de 2019, préfigurant les futures compactes électriques de la marque. (Crédit : Audi)

    Une voiture pour un segment spécifique

    Selon Gernot Döllner, PDG d’Audi, la A2 e-tron ciblera une clientèle spécifique cherchant une entrée de gamme premium. La marque laisse les citadines aux autres filiales du groupe, comme Volkswagen et Skoda. L’accent est mis sur la qualité perçue, la simplicité d’usage et l’autonomie plutôt que sur un prix bas. Cette stratégie permet à Audi de se positionner dans un segment particulier tout en répondant à la demande croissante de véhicules électriques urbains et pratiques.

    Ainsi, Audi mise sur un retour discret, mais marquant de la A2, cette fois en version électrique. Par conséquent, la compacte devrait offrir un compromis idéal entre praticité, design et technologie. De plus, les annonces à venir confirmeront son nom officiel, ses motorisations finales et son positionnement exact sur le marché. Enfin, pour les amateurs de la marque, cette A2 e-tron promet de conjuguer nostalgie et modernité dans un modèle urbain et premium.

  • TOGG T10F : Le véhicule électrique 100 % made in Turquie comme voiture présidentielle

    TOGG T10F : Le véhicule électrique 100 % made in Turquie comme voiture présidentielle

    Alors que le secteur de l’électromobilité continue d’être de plus en plus concurrentiel, les marques plus « niches » peinent à faire leur trou. C’est le cas du constructeur automobile turc TOGG. Alors, pour faire parler d’elle, la marque a présenté, lors d’une cérémonie officielle, son tout nouveau modèle au président Recep Tayyip Erdoğan.

    Recep Tayyip Erdoğan devant les voitures TOGG T10F
    Le président Erdoğan inspecte les voitures électriques TOGG T10F lors de la cérémonie officielle à Istanbul. (Crédit)

    La scène, très médiatisée, s’est déroulée à Istanbul le 13 septembre 2025, au palais de Dolmabahçe. Recep Tayyip Erdoğan, fervent défenseur du projet TOGG depuis sa création, s’est vu remettre les clés d’un modèle T10F. Ce dernier, orné d’une plaque présidentielle rouge, est un fastback 100 % électrique conçu et assemblé en Turquie.

    Devant les caméras et les représentants du gouvernement, le chef de l’État a salué « un pas historique pour l’industrie nationale ».

    Cette remise de véhicule a immédiatement suscité un flot de commentaires dans la presse turque et internationale : Erdoğan allait-il désormais rouler exclusivement dans ce véhicule national et électrique ? Rien n’est confirmé à ce jour. Mais plusieurs indices laissent supposer que ce sera le cas :

    • Lors de la remise officielle à Erdoğan, la T10F s’est tenue au palais de Dolmabahçe, un lieu hautement symbolique utilisé pour les annonces d’État importantes.
    • L’événement a été couvert par les médias publics (TRT, Anadolu Agency) et relayé par la communication présidentielle, un fait rare pour un simple lancement industriel.
    • Sur les images officielles, la voiture porte une plaque présidentielle rouge avec l’emblème doré à 16 étoiles, habituellement réservée aux véhicules du cortège.

    Autant d’indices qui laissent penser que cette nouvelle version du constructeur turc n’est pas qu’un cadeau industriel, mais bien un véhicule destiné à figurer dans la flotte présidentielle.

    Recep Tayyip Erdoğan conduisant la TOGG T10F
    Le président Erdoğan prend place au volant du TOGG T10F, la nouvelle voiture électrique turque.

    Un véhicule plein de promesses

    Le véhicule en question, le TOGG T10F, est équipé d’une batterie de 52,4 kWh affichant une autonomie de 335 km dans sa version standard ou de 88,5 kWh pour 623 km d’autonomie dans sa version longue autonomie. Elle met 28 minutes à passer de 20 à 80 % de batterie. Au niveau de la motorisation, ici aussi, la marque turque laisse le choix à ses clients. Le moteur est le même pour la version standard et la version longue autonomie : puissance de 160 kW (218 ch) pour un 0 à 100 en 7,2 secondes et une vitesse maximale de 172 km/h. Et qui dit voiture électrique dit forcément vitesse et réactivité. C’est pourquoi la T10F existe en version sportive (AWD). Équipée de la même batterie que la version longue autonomie, son moteur de 320 kW développe quant à lui 435 ch et grimpe à 100 km/h en 4,4 secondes.

    Côté équipement, elle n’a rien à envier à ses homologues internationalement connues : design épuré et futuriste, intérieur reposant sur un grand écran panoramique tactile, système d’exploitation développé localement et connectivité totale. Des équipements qui ont permis à la marque d’obtenir cinq étoiles aux tests Euro NCAP. Une certification dont la marque se félicite et qui est un gage de sérieux, plaçant la berline dans la cour des grands, aux côtés des constructeurs européens et asiatiques.

    La T10F est disponible en précommande en Turquie et en Allemagne depuis la fin du mois dernier, à partir de 34 300 € pour la version standard et environ 50 000 € pour la plus haut de gamme.

    Recep Tayyip Erdoğan et des officiels devant les TOGG T10F
    Le président Erdoğan accompagné de représentants officiels devant les TOGG T10F exposées à Istanbul.

    TOGG, le pari de l’indépendance industrielle

    Fondée en 2018 sous l’impulsion du gouvernement turc, TOGG (Türkiye’nin Otomobili Girişim Grubu) est née d’un consortium regroupant plusieurs grands groupes industriels nationaux, dont Anadolu Group et Turkcell. L’objectif affiché est très clair : créer une marque capable de rivaliser avec Tesla, BYD ou encore Renault, tout en valorisant le « Made in Türkiye ».

    Et pour rester fidèle à ses ambitions, le constructeur a inauguré en 2022 son usine ultramoderne à Gemlik, où sont produits les modèles T10X et désormais le T10F.

    En l’espace de quelques années, TOGG est devenu un symbole de fierté nationale, car la marque ne se limite pas à la production automobile. Elle innove dans les domaines des batteries de VE, des infrastructures de recharge et du logiciel numérique pour ses véhicules. Une diversité des activités technologiques qui permet à l’entreprise de se positionner comme un hub industriel et technologique régional.

    Vue de face de la TOGG T10F électrique
    La TOGG T10F, voiture électrique turque, vue de face, avec son design moderne et futuriste. (Crédit : TOGG)

    La politique comme ambassadrice

    Forcément, pour une marque nationale, quel meilleur ambassadeur que son président ultra-médiatisé ? Le président Recep Tayyip Erdoğan, 71 ans, s’est confié sur sa fierté à un attroupement de journalistes après avoir fait un petit tour pour se rendre compte du petit joujou qui s’offrait à lui.

    Présenter un véhicule dans ce contexte très solennel témoigne de l’engagement du président envers les industries de son pays. Le chef de la communication de Turquie, Burhanettin Duran, était également présent sur place, et la réaction d’Erdoğan ne s’est pas faite attendre. Il s’est exprimé sur son compte Twitter pour rajouter une couche de communication.

    Ce n’est pas le premier dirigeant politique qui s’exhibe en public aux côtés d’un véhicule électrique. En France, Emmanuel Macron a récemment reçu la nouvelle DS N°8 Présidentielle. C’est un exemplaire unique mis à disposition de la Présidence avant le lancement commercial.

    Des actions de communication importantes qui permettent de mettre en lumière des innovations nationales, ici, un véhicule construit localement. L’objectif : permettre à ces entreprises de rivaliser avec les leaders mondiaux, mais aussi permettre à la population de découvrir des solutions de mobilité dans l’approche des restrictions européennes qui entreront en vigueur en 2035.

  • EQUIP AUTO 2025 : l’électromobilité à l’honneur

    EQUIP AUTO 2025 : l’électromobilité à l’honneur

    Si le salon EQUIP AUTO Paris a longtemps été le rendez-vous de l’après-vente automobile et des innovations mécaniques traditionnelles, cette année, c’est différent. Le virage est marqué : la mobilité électrique est mise en avant, et c’est peu de le dire. Entre technologies de batteries, maintenance haute tension et outils connectés, l’édition 2025 représente l’avancée de la mobilité décarbonée.

    Affiche officielle EQUIP AUTO 2025 mettant l’électromobilité à l’honneur à Paris
    L’affiche officielle d’EQUIP AUTO 2025 symbolise le virage électrique du salon. (Crédit : EQUIP AUTO)

    Les 50 ans d’un salon de référence

    Créé en 1975, EQUIP AUTO a pour vocation de rassembler les acteurs de l’écosystème automobile. On y trouve constructeurs, équipementiers, distributeurs, réparateurs et startups. Organisé tous les deux ans, l’événement a su évoluer avec son temps pour s’accorder avec les mutations du marché. Il est désormais considéré comme un acteur majeur des évolutions du monde automobile.

    Pour son édition 2025, synonyme de cinquantième anniversaire, le salon attend 100 000 professionnels et réunit 1 400 exposants et marques sur plus de 100 000 m². Huit villages thématiques sont au programme. Parmi eux, la gestion énergétique, le rétrofit, la connectivité ou encore la reconstruction et le recyclage des pièces sont mis en avant. Une première.

    Conférence sur la mobilité électrique lors du salon EQUIP AUTO 2025
    Les experts du secteur automobile échangent sur l’avenir de la mobilité électrique. (Crédit : EQUIP AUTO)

    2025 : une édition électrique

    Le programme officiel le montre clairement : cette année, ce sont bien les sujets autour de la mobilité électrifiée qui dominent les débats. Entre convertisseurs d’énergie, bornes de recharge, systèmes de gestion thermique ou logiciels de diagnostic pour véhicules électriques… Les technologies liées à l’électromobilité sont partout.

    Selon les organisateurs, plus de 60 % des exposants présentent cette année des solutions liées à la mobilité électrifiée. Un record depuis la création du salon. De grands équipementiers comme Valeo, Bosch ou Mahle sont présents, symbole d’une évolution significative du parc automobile.

    Valeo, symbole d’une filière en transition

    Parmi les exposants français les plus en vue, on retrouve Valeo, fournisseur automobile et leader de l’après-vente. Le groupe a reçu le Grand Prix International de l’Innovation Automobile EQUIP AUTO 2025 pour son double embrayage humide DQ250 remanufacturé, destiné à plus de cinq millions de véhicules circulant en Europe.

    En parallèle, Valeo présente des solutions techniques directement liées à l’électromobilité : systèmes de gestion thermique pour batteries et moteurs électriques, ainsi que des outils de charge intelligents Ineez. L’entreprise mise aussi sur la formation et le soutien technique en mettant en place des plateformes de formation destinées aux techniciens intervenant sur les véhicules haute tension.

    Stand Valeo au salon EQUIP AUTO 2025
    Stand Valeo présentant ses innovations à EQUIP AUTO 2025. (Crédit : EQUIP AUTO)

    Une filière qui se réinvente

    Au-delà de la technologie, c’est tout le monde de l’automobile qui se réinvente. Et automatiquement, pour les acteurs du milieu, il faut s’adapter, et vite. Avec la diminution des pièces mécaniques, la digitalisation presque omniprésente et la montée en puissance des logiciels embarqués, les modèles économiques traditionnels sont redéfinis.

    Certaines PME de l’après-vente présentes au salon se réorientent, comme SUSTAINera, filiale de Stellantis qui s’est orientée vers le reconditionnement de batteries, Lormauto qui se spécialise dans le rétrofit automobile, Gruau pour les utilitaires électriques, ou LM Mobilité pour la mobilité légère.

    EQUIP AUTO devient ainsi le metteur en lumière de cette industrie. Cette dernière cherche à se stabiliser dans cette période en mutation perpétuelle.

    Vue aérienne des stands du salon EQUIP AUTO 2025 à Paris
    Une vue panoramique des halls d’exposition d’EQUIP AUTO 2025 dédiés à l’électromobilité. (Crédit : EQUIP AUTO)

    Une vitrine du savoir-faire français

    Cette édition met aussi en lumière l’écosystème national. Entre les stands de Verkor, Forsee Power ou Stellantis, entre autres, la France est bien représentée. Elle montre qu’elle compte bien être un acteur industriel majeur de la transition électrique.

    Nos industriels français, à travers cet événement rayonnant, veulent prouver que la dynamique européenne en termes de mobilité décarbonée ne se limite plus à l’Allemagne.

    Un cap qui devient clair

    Le cinquantième anniversaire d’EQUIP AUTO confirme une tendance : la filière automobile s’organise désormais autour de l’électrique. Grands équipementiers, jeunes entreprises innovantes, tous convergent vers un objectif commun. Celui de rendre la mobilité plus propre, plus connectée et plus durable.

    EQUIP AUTO Paris, cinquante ans après sa création, est le témoin d’une industrie en complète refonte.

  • Maserati GranTurismo Folgore : 100 % électrique, 100 % italienne

    Maserati GranTurismo Folgore : 100 % électrique, 100 % italienne

    Depuis sa création, Maserati fascine les amateurs de GT par son élégance et sa puissance. Aujourd’hui, la GranTurismo Folgore incarne cette tradition tout en ouvrant la voie de l’électrification. Coupé 2+2, ce modèle propose un équilibre inédit entre performances, style et technologie.

    La face avant de la Maserati GranTurismo Folgore révèle un design racé et une calandre imposante ornée du trident. (Crédit : Maserati)

    Un design à couper le souffle

    La GranTurismo Folgore attire immédiatement l’œil. Avec ses 4,96 mètres de long et ses hanches sculptées, elle impose sa présence. Le capot allongé et le « cofango » italien donnent une silhouette élégante et racée. La calandre béante, ornée du trident, rappelle ses origines tout en affirmant son identité. Les phares, plus discrets que sur la précédente génération, n’altèrent en rien le charme général. Maserati a choisi la subtilité plutôt que l’excès, mais la Folgore reste spectaculaire, surtout en bleu Emozione, couleur disponible parmi vingt-trois teintes.

    À l’arrière, la poupe remonte avec élégance, les volumes sont maîtrisés et les lignes fluides séduisent sans effort. La Folgore semble en mouvement même à l’arrêt, une caractéristique rare dans le segment. Cependant, à l’intérieur, la magie se tempère légèrement. Les matériaux sont globalement de bonne qualité, mais certains plastiques, notamment sur les portières, rappellent des composants partagés avec d’autres modèles d’autres marques. Néanmoins, les sièges offrent un confort remarquable et un maintien enveloppant, même pour les grands gabarits.

    L’arrière de la GranTurismo Folgore mêle élégance et aérodynamisme, avec des feux affinés et une poupe sculptée. (Crédit : Maserati)

    Une technologie inspirée de la Formule E

    La GranTurismo Folgore est une GT 100 % électrique et la première du genre pour Maserati. Elle repose sur une batterie T-Bone de 92,5 kWh, positionnée pour abaisser le centre de gravité et optimiser l’équilibre. Trois moteurs à aimants permanents, un à l’avant et deux à l’arrière, délivrent 761 chevaux et 1 350 Nm de couple. Cette architecture permet une transmission intégrale et un torque vectoring efficace, garantissant une maniabilité exceptionnelle malgré un poids de 2,60 tonnes.

    Le 0 à 100 km/h est atteint en seulement 2,7 secondes, tandis que le 0 à 200 km/h se fait en 8,8 secondes. Maserati a même prévu un mode Corsa offrant une propulsion arrière pure pour les puristes. La technologie 800 V assure une recharge rapide, de 20 à 80 % en seulement 18 minutes sur borne compatible. Avec une autonomie réelle d’environ 400 km, la Folgore se montre utilisable au quotidien tout en conservant un tempérament sportif.

    Un comportement routier bluffant

    Sur la route, la Folgore met en avant une dynamique travaillée autour d’une répartition des masses optimisée et d’un châssis associant aluminium et magnésium, favorisant la rigidité et l’agilité. Les accélérations sont rapides, et la stabilité reste maîtrisée même sur des trajectoires exigeantes. Le freinage présente une pédale au ressenti spécifique, caractéristique des véhicules électriques puissants, tout en assurant une décélération efficace.

    Intérieur de la Folgore, tableau de bord digital et finitions haut de gamme
    L’habitacle de la GranTurismo Folgore combine luxe italien, technologie moderne et confort de conduite. (Crédit : Maserati)

    L’ergonomie intérieure met en avant une console centrale équipée de boutons de sélection de boîte et de commodos positionnés autour du volant. Le cockpit digital de 12,3 pouces fournit les principales informations de conduite, accompagné d’une montre Maserati numérique. L’ensemble associe une présentation moderne à une orientation grand tourisme.

    L’expérience sensorielle Maserati

    Si la Folgore séduit par ses performances, elle conserve également une identité sonore et visuelle forte. Les designers ont intégré une signature sonore inspirée des V8 Maserati, permettant à l’électrique de rester émotionnelle. L’intérieur reflète l’artisanat italien, avec cuir pleine fleur, finitions sur-mesure et détails raffinés. Chaque véhicule peut être personnalisé via le programme Fuoriserie, des étriers aux couleurs de la carrosserie, renforçant le sentiment d’exclusivité.

    L’électrification n’a pas fait disparaître le plaisir de conduite, bien au contraire. La Folgore combine sensations sportives et confort de longue distance, un équilibre rare dans le segment. Les passagers arrière profitent également d’un espace correct, permettant à cette GT d’être pratique sur de plus longs trajets.

    Détail du logo Folgore et des jantes arrière de la Maserati GranTurismo
    Le logo “Folgore” et les jantes au design affûté rappellent l’identité électrique et sportive de la GT italienne. (Crédit : Maserati)

    Des tarifs surprenants pour une supercar électrique

    La GranTurismo Folgore est proposée à partir de 199 950 €, soit un positionnement intermédiaire dans la gamme Maserati. Elle échappe au malus écologique, contrairement aux V6 thermiques, ce qui la rend compétitive. Cependant, les options peuvent rapidement faire grimper la facture, notamment pour la recharge compatible 400 V et les équipements de confort ou sonorité premium. Face à des concurrentes comme la Porsche Taycan Turbo, la Folgore se distingue par son style italien et son exclusivité, mais l’autonomie reste inférieure.

    La Maserati GranTurismo Folgore présente un ensemble technique et stylistique abouti. Ses performances, sa conception châssis et son design soulignent la volonté de la marque d’allier sportivité et électrification. Certains éléments d’ergonomie et de finition intérieure pourraient encore évoluer, mais le modèle illustre la transition de Maserati vers une offre électrique dans le segment des GT de luxe.

  • VoltAero : l’avion hybride français au bord du crash

    VoltAero : l’avion hybride français au bord du crash

    L’aventure promettait de révolutionner l’aviation régionale avec un avion hybride franco-français. Aujourd’hui, VoltAero, la start-up fondée par Jean Botti, joue sa survie. Placée en redressement judiciaire le 7 octobre, elle cherche désespérément deux millions d’euros pour éviter le crash. Entre promesses non tenues, investisseurs absents et désengagement brutal de son partenaire industriel ACI, le pionnier de l’aviation décarbonée vit ses heures les plus critiques.

    avion hybride Cassio 330 VoltAero au sol sur le tarmac
    Le Cassio 330, avion hybride de VoltAero, prêt pour la production à l’usine de Rochefort. (Crédit : VoltAero)

    Une étoile de l’aéronautique française en perdition

    Créée en 2017 à Rochefort, VoltAero avait tout pour incarner l’avenir de l’aviation légère hybride. Son avion Cassio 330, un modèle cinq places combinant moteur électrique et carburant, devait être le premier de série produit en France. L’entreprise avait inauguré son site d’assemblage flambant neuf en novembre 2024, avec l’ambition d’y construire jusqu’à 150 appareils par an dès 2026. Le carnet de commandes était déjà plein, avec plus de 250 précommandes enregistrées. Mais la jeune entreprise s’est retrouvée brutalement en cessation de paiement fin septembre, après le redressement inattendu d’ACI Groupe, son principal investisseur industriel.

    Le désengagement d’ACI, une onde de choc

    Lors du Salon du Bourget en juin, VoltAero et ACI Groupe annonçaient un partenariat stratégique et la future entrée d’ACI au capital à hauteur de 10 %. Cet investissement de plus de 10 millions d’euros devait sécuriser la trésorerie de la start-up. Mais trois mois plus tard, ACI se plaçait à son tour en redressement judiciaire, gelant tous ses engagements financiers. « L’entrée au capital devait être signée à la fin du mois, ce qui nous assurait la continuité d’activité », regrette Jean Botti à La Tribune. Ce revirement a provoqué un effet domino, plongeant VoltAero dans la tourmente. « Nous sommes les victimes collatérales d’une situation ubuesque », s’indigne le fondateur.

    maquette 3D de l’avion hybride Cassio 330 de VoltAero
    Modélisation 3D du Cassio 330, illustrant la conception aérodynamique et hybride de l’appareil. (Crédit : VoltAero)

    Safran, partenaire mais pas sauveur

    Pour tenter de sortir la tête de l’eau, VoltAero s’est tourné vers son partenaire Safran, dont les moteurs équipent ses avions. Mais le géant aéronautique a refusé d’investir. Sur BFM Business, son directeur général Olivier Andriès s’est dit « touché » par la situation, tout en rappelant que Safran n’était « pas un investisseur, mais un partenaire industriel ». Une position qui laisse un goût amer à Jean Botti. « C’est nous qui avons aidé Safran à développer son moteur électrique en 2021 », souligne-t-il, dénonçant un manque de solidarité dans l’industrie française.

    Des soutiens publics, mais un vide privé

    Malgré la frilosité du capital-risque, VoltAero n’a pas manqué de soutiens institutionnels. L’État a investi 5,6 millions d’euros via le plan France 2030, et la Région Nouvelle-Aquitaine a mobilisé plus de 10 millions d’euros, dont la moitié en subventions. Ces aides ont permis de financer la recherche et l’industrialisation du Cassio 330. Mais elles ne suffisent pas à combler le trou de trésorerie causé par le désengagement d’ACI. Jean Botti pointe un problème plus large : « En France, les investisseurs privés préfèrent miser sur l’intelligence artificielle, qui demande moins de capital et offre des retours plus rapides. »

    avion Cassio 330 de VoltAero en vol d’essai
    Le Cassio 330 effectue un vol d’essai, démontrant la fiabilité de sa propulsion hybride électrique. (Crédit : VoltAero)

    Un avion prêt à voler, une technologie déjà validée

    Le Cassio 330 n’est pas un simple concept. L’avion vole depuis 2020 et a parcouru plus de 25 000 kilomètres en essais. Sa technologie hybride est brevetée, et les premiers résultats ont séduit le public au Salon du Bourget. VoltAero prévoyait également d’ouvrir des lignes d’assemblage en Malaisie et aux États-Unis. Le distributeur américain Altisky devait commercialiser le Cassio et participer à la construction d’un site dans le Tennessee. En parallèle, un accord signé avec SEDC Energy, entité publique du Sarawak en Malaisie, prévoyait un second site de production asiatique.

    Un mois pour éviter le crash

    Aujourd’hui, le fondateur se bat contre-la-montre. Le redressement judiciaire ouvre une période d’observation de six mois, mais Jean Botti estime n’avoir qu’un mois pour trouver une solution. Sa priorité : convaincre SEDC Energy d’augmenter sa participation pour compenser le retrait d’ACI. D’autres investisseurs sont également sollicités. « Les dessins sont faits, il n’y a plus qu’à lancer la fabrication. », insiste-t-il.

    avion hybride Cassio 330 VoltAero au décollage
    Le Cassio 330 décolle depuis la piste de Rochefort, symbole du savoir-faire aéronautique français. (Crédit : VoltAero)

    Une bataille symbolique pour l’industrie française

    Au-delà du cas VoltAero, c’est toute la filière aéronautique décarbonée française qui tremble. L’entreprise symbolisait une innovation locale capable de rivaliser à l’international. Son échec serait celui d’une industrie encore dépendante des grands groupes et des arbitrages financiers. « Il y a ceux qui volent et les projets… J’ai un avion qui vole », lance Jean Botti, déterminé à sauver son projet. VoltAero présentera un plan de rebond d’ici à la fin octobre. L’issue dira si l’aviation hybride française peut encore décoller, ou si ses ailes se briseront sur le tarmac du désengagement industriel.

  • BYD vise l’Espagne pour sa troisième usine européenne

    BYD vise l’Espagne pour sa troisième usine européenne

    Le constructeur chinois BYD envisage d’implanter sa troisième usine européenne en Espagne, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Le territoire espagnol serait le grand favori face à d’autres candidats européens.

    Logo du constructeur automobile chinois BYD
    Le logo de BYD, symbole de l’expansion mondiale du constructeur chinois dans le secteur des véhicules électriques.

    Une implantation stratégique

    Selon les dires de Reuters, cette future usine viendrait compléter celles déjà prévues en Hongrie et en Turquie, et s’inscrirait dans la volonté du géant chinois d’implanter durablement sa production sur le continent européen. L’objectif derrière cette politique constructive en Europe est clair : comme au Brésil, BYD veut fabriquer localement les véhicules destinés aux Européens, afin de réduire les coûts annexes, éviter les barrières douanières et s’adapter aux exigences réglementaires européennes.

    Pourquoi l’Espagne ?

    Alors que BYD s’était penché sur d’autres pays comme l’Allemagne, une source proche du dossier ainsi que le directeur national de BYD pour l’Espagne et le Portugal, Alberto De Aza, ont récemment expliqué à Reuters les raisons pour lesquelles l’Espagne serait un endroit idéal pour l’expansion de BYD en Europe.

    • L’Espagne dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et de qualité similaire, mais les coûts de production sont nettement inférieurs à ceux de la France ou de l’Allemagne.
    • Le pays est déjà doté d’un réseau logistique performant, avec des ports et des infrastructures permettant une distribution rapide à travers l’Europe et le monde.
    • La mise en place depuis 2020 d’une politique industrielle soutenue par un plan d’investissement de 5 milliards d’euros, selon Reuters, pour attirer les constructeurs de la mobilité électrique.
    • L’Espagne et la Chine ont créé de bonnes relations diplomatiques. L’année dernière, l’Espagne s’est abstenue lors d’un vote de l’Union européenne sur les tarifs douaniers sur les véhicules électriques de fabrication chinoise.
    • Et surtout, l’énergie espagnole est de plus en plus “propre”, grâce notamment au développement massif du solaire et de l’éolien.

    Tant de raisons pour lesquelles le géant chinois de l’automobile électrifiée pense sérieusement à poser quelques-unes de ses valises en Espagne.

    Voiture électrique BYD Han
    La BYD Han, exemple des véhicules électriques haut de gamme produits par BYD pour le marché international. (Crédit : BYD)

    Une stratégie d’expansion mondiale bien huilée

    Depuis maintenant plus de deux ans, BYD accélère son implantation mondiale. C’est le cas en Europe, où le constructeur affiche une ambition claire : produire sur place pour renforcer ses parts de marché.

    On parle aujourd’hui de l’Espagne, mais BYD construit déjà une usine en Hongrie, à Szeged, qui doit démarrer sa production dès 2026 et une autre usine verra le jour en Turquie l’an prochain.

    Le fait que BYD s’implante en Europe est régi par plusieurs objectifs : réduire les coûts d’importation, les délais de conception et de livraison, les risques liés aux transports, aux fluctuations des devises monétaires et aux barrières commerciales, surtout dans le contexte d’un durcissement des normes et d’une pression réglementaire plus forte en Europe. S’implanter en Europe permettra à BYD de s’adapter plus rapidement aux exigences et aux normes européennes.

    Reuters indique que BYD souhaiterait, d’ici à trois ans, que la majorité de ses véhicules vendus en Europe soient produits localement.

    Un besoin de progresser pour mieux régner

    Depuis sa création en 2003, la marque chinoise croît exponentiellement. BYD propose ses véhicules à la vente en Europe depuis 2020, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : BYD connaît une croissance spectaculaire sur le Vieux Continent.

    • Ses ventes européennes ont bondi de 280 % sur les huit premiers mois de 2025.
    • En avril 2025, BYD a même dépassé Tesla sur les ventes de voitures 100 % électriques en Europe (7 231 contre 7 165 unités selon JATO Dynamics).
    • En 2024, la marque avait écoulé près de 57 000 véhicules sur le continent, pour environ 2,8 % de part de marché dans la catégorie électrique.
    • En août 2025, les immatriculations dans l’Union européenne ont presque triplé en un an, atteignant plus de 9 000 unités sur le seul mois.

    Des chiffres qui montrent à quel point BYD pourrait peser dans la transition européenne vers le tout-électrique d’ici à 2035.

    Usine de production BYD
    Une des usines de BYD, symbole de l’expansion industrielle et de la production locale en Europe.

    Un défi de plus pour les constructeurs européens

    L’arrivée de cette troisième usine renforcerait logiquement la présence de BYD face aux géants européens, déjà sous pression. Produire sur place pourrait aussi accentuer la concurrence sur les modèles de voitures de type SUV et familiaux. En effet, la marque chinoise propose des voitures de qualité à des prix défiant toute concurrence, là où les marques européennes peinent déjà à offrir des modèles abordables.

    En s’implantant en Espagne, BYD enverrait un signal fort aux constructeurs, aux politiques, mais aussi à tous les Européens : celui d’une implantation à long terme sur le marché européen. Reste à savoir si les autorités européennes verront d’un bon œil cette nouvelle, dans ce contexte commercial tendu.

  • Mercedes-Benz Vision Iconic : entre passé et futur

    Mercedes-Benz Vision Iconic : entre passé et futur

    Mercedes-Benz frappe fort avec son nouveau concept-car Vision Iconic, un véhicule qui allie héritage et technologie. Inspiré par les années folles et les modèles classiques, ce coupé électrique dévoile une identité stylistique audacieuse et futuriste. De sa calandre monumentale à son habitacle Art Déco, la Vision Iconic incarne la nouvelle ère de design de la marque.

    Mercedes-Benz Vision Iconic vue de profil, grand coupé électrique au style Art Déco
    Le profil fastback de la Vision Iconic rappelle les légendaires coupés Mercedes des années 1930 et 1960. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un hommage aux légendes du passé

    Avec son capot interminable et ses lignes fluides, le Vision Iconic rappelle les Mercedes des années 1960, notamment les types W108 et W111. Sa calandre verticale, immense et illuminée, troque le métal contre du verre et des LED. L’étoile emblématique trône à l’extrémité du capot, accentuant le sentiment de puissance et de prestige. Les petits phares aux coins supérieurs complètent la signature lumineuse, tandis que les angles doux et les surfaces lisses renforcent le côté élégant et sculptural.

    Technologies d’avant-garde intégrées

    Sous ce style rétro, le Vision Iconic cache des innovations impressionnantes. La voiture est 100 % électrique et sa peinture photovoltaïque capture l’énergie solaire, permettant jusqu’à 12 000 km supplémentaires par an.

    Cette surface photovoltaïque de 11 m² convertit la lumière en énergie, même lorsque la voiture est à l’arrêt. Ces cellules à rendement élevé complètent la batterie électrique et prolongent l’autonomie de manière significative. Cette innovation représente une nouvelle étape vers la mobilité durable et autonome, tout en intégrant une esthétique cohérente avec le design global.

    Face avant de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec calandre lumineuse et étoile illuminée
    La calandre verticale en verre illuminé redéfinit l’identité des futures Mercedes électriques. (Crédit : Mercedes-Benz)

    L’ordinateur neuromorphique, inspiré du cerveau humain, optimise la conduite autonome de niveau 4/5 et réduit jusqu’à 90 % la consommation énergétique des calculs. La direction électrique actionne les quatre roues, améliorant maniabilité et confort, notamment lors des manœuvres et du stationnement.

    Mercedes-Benz utilise donc l’informatique neuromorphique pour optimiser la reconnaissance des panneaux, des voies et des autres usagers. Cette technologie accélère le traitement des informations et réduit drastiquement la consommation énergétique. Elle permet également de rendre la conduite autonome plus fiable dans des conditions de visibilité réduite et d’anticiper les mouvements des véhicules et des piétons.

    Intérieur futuriste de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec planche de bord Zeppelin et volant en verre
    Un intérieur lounge alliant Art Déco et technologies avancées, symbole du luxe de demain selon Mercedes. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un design néo-rétro et luxueux

    À l’intérieur, Mercedes-Benz revisite le style Art Déco avec raffinement. Le volant à quatre branches intègre l’étoile dans une sphère de verre, tandis que la planche de bord « Zeppelin » abrite des cadrans analogiques et numériques. La banquette avant continue accueille conducteur et passager dans un confort lounge, en velours bleu. Les panneaux de portes ornés de marqueteries en nacre et en laiton mêlent artisanat classique et modernité technologique, créant une atmosphère à la fois élégante et immersive.

    À l’extérieur, le Vision Iconic joue sur l’émotion grâce à son éclairage. La calandre et l’étoile illuminée deviennent des éléments interactifs, tandis que les phares ultra-fins soulignent le design sculptural. La peinture noir brillant accentue les courbes et reflète le style Art Déco. L’avant imposant et le profil ‘fastback’ rendent hommage à des modèles légendaires comme la 300 SL, tout en projetant le design Mercedes vers le futur.

    Détail du capot du Vision Iconic
    L’étoile Mercedes illuminée incarne la fusion entre tradition et modernité dans le design de la Vision Iconic. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un nouveau type de mobilité

    Grâce à la conduite autonome de niveau 4, le rôle du conducteur évolue. Sur autoroute, il peut se détendre, regarder des vidéos ou profiter de l’expérience sonore et lumineuse immersive. À l’arrivée, la fonction de stationnement automatique se charge de garer le véhicule. L’intérieur devient un salon roulant, offrant une nouvelle vision du voyage automobile.

    Pour accompagner le showcar, Mercedes-Benz a présenté une collection capsule de six tenues pour hommes et femmes. Les couleurs bleu foncé et les accents argent-or rappellent l’intérieur du véhicule, tandis que les motifs graphiques s’inspirent de l’Art Déco. Cette collaboration entre automobile et mode souligne l’empreinte culturelle et esthétique du Vision Iconic.

    Intérieur de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec banquette bleue et finitions en nacre
    Velours bleu, nacre et laiton composent un espace raffiné inspiré des salons des années 1930. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un concept annonçant l’avenir

    Le Vision Iconic n’est pas destiné à la production immédiate, mais il influence clairement le design futur des Mercedes électriques haut de gamme, notamment la Classe S restylée. Il représente un pont entre l’héritage classique et l’innovation moderne, et pourrait rivaliser avec des marques de luxe comme Rolls-Royce. Mercedes-Benz utilise ce concept pour tester des idées audacieuses et anticiper les attentes d’une clientèle exigeante.

    Avec le Vision Iconic, Mercedes-Benz affirme sa volonté de combiner style intemporel, technologie avancée et expérience utilisateur luxueuse. Le livre « ICONIC DESIGN » compile cette vision, illustrant comment la marque redéfinit ses codes esthétiques et technologiques. Entre passé glorieux et futur électrique, la Vision Iconic incarne la liberté créative et le luxe moderne.

  • BYD lance un super hybride biocarburants au Brésil

    BYD lance un super hybride biocarburants au Brésil

    Le géant chinois BYD vient de franchir un cap historique. En lançant son 14 millionième véhicule à énergies nouvelles, l’entreprise présente au Brésil un modèle inédit : un super hybride compatible avec les biocarburants. Conçu spécifiquement pour le marché local, ce véhicule incarne à la fois l’innovation technologique et une vision écologique adaptée aux ressources du pays.

    Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva inaugurant l’usine BYD à Camaçari
    Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de l’inauguration de l’usine BYD à Camaçari, Bahia.
    (Crédit : Ricardo Stuckert / PR)

    Une avancée technologique pensée pour le Brésil

    Lors d’une cérémonie organisée à Camaçari, dans l’État de Bahia, BYD a inauguré la ligne d’assemblage final du SONG PRO. Il est le premier modèle intégrant cette technologie hybride fonctionnant à l’essence et à l’éthanol. Le choix de l’éthanol n’est pas anodin : ce biocarburant est l’un des piliers de la politique énergétique brésilienne. Grâce à une collaboration étroite entre ingénieurs chinois et brésiliens, le moteur 1,5 L de la version Super Hybride a été spécialement adapté pour supporter tous les mélanges d’essence et d’éthanol. Cela garantit à la fois performance et sobriété.

    Le SONG PRO COP30, une alliance verte

    Pour marquer cette avancée, BYD a dévoilé une édition spéciale du véhicule : le SONG PRO COP30. Trente exemplaires seront offerts lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP30, prévue au Brésil. Le premier modèle, sorti de la chaîne de production en présence du président Luiz Inácio Lula da Silva, symbolise la rencontre entre innovation chinoise et ambition environnementale brésilienne.

    BYD Song Pro super hybride compatible biocarburants
    Le BYD Song Pro, premier super hybride compatible avec tous les mélanges d’essence et d’éthanol, exposé au Brésil. (Crédit : BYD)

    Une usine stratégique et en pleine expansion

    La nouvelle usine de BYD à Camaçari représente un investissement majeur. Construite en seulement quinze mois, elle emploie déjà plus de 1 500 personnes. Actuellement capable de produire 150 000 véhicules par an, elle atteindra 300 000 unités dans sa deuxième phase. Le président de BYD, Wang Chuanfu, a confirmé un nouvel investissement pour doubler encore cette capacité, jusqu’à 600 000 véhicules par an. Il s’agira alors de la plus grande usine de véhicules électriques d’Amérique latine. C’est également la plus importante installation du groupe en dehors de l’Asie.

    Une coopération Chine – Brésil

    Pour Wang Chuanfu, cette innovation dépasse le cadre industriel : elle illustre une coopération durable entre deux pays engagés pour une mobilité propre. « Il ne s’agit pas seulement d’une avancée technologique, mais d’une solution écologique pensée pour le Brésil », a-t-il déclaré. Stella Li, vice-présidente exécutive du groupe, souligne quant à elle la vision à long terme de BYD : soutenir l’économie locale, créer des emplois qualifiés et renforcer les compétences techniques brésiliennes.

    L’éthanol, moteur de la transition énergétique

    Tyler Li, CEO de BYD Brésil, insiste sur le rôle central de l’éthanol. En intégrant ce biocarburant à la technologie DM-i, le constructeur valorise la matrice énergétique renouvelable du pays. Cette approche permet de réduire les émissions tout en offrant un véhicule performant, adapté aux habitudes locales. Elle confirme aussi la place du Brésil comme acteur majeur de la mobilité durable mondiale.

    Président Luiz Inácio Lula da Silva lors de l’inauguration de l’usine BYD à Camaçari
    Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de la cérémonie d’inauguration de l’usine BYD à Camaçari, Bahia.

    Une ambition mondiale

    BYD consolide ainsi sa présence en Amérique latine, où la demande en véhicules électrifiés croît rapidement. Déjà numéro un du marché chinois, l’entreprise maîtrise toute sa chaîne de production : batteries, moteurs électriques et systèmes de contrôle. Au Brésil, son réseau compte plus de 200 concessionnaires répartis dans toutes les grandes villes, avec l’objectif d’en atteindre 250 prochainement.

    Avec ce super hybride aux biocarburants, BYD confirme sa capacité à innover en fonction des réalités locales. L’entreprise associe technologie de pointe, développement économique et respect de l’environnement. En choisissant le Brésil pour dévoiler cette première mondiale, elle mise sur un pays riche en ressources renouvelables et en potentiel industriel. Ce lancement marque sans doute un tournant dans la coopération énergétique entre la Chine et l’Amérique du Sud, ouvrant la voie à une nouvelle ère de mobilité propre et accessible.

  • Toyota Century Coupé : le luxe japonais se réinvente

    Toyota Century Coupé : le luxe japonais se réinvente

    Toyota prépare une révolution dans l’univers du luxe automobile japonais. Lors du Japan Mobility Show 2025, la marque dévoilera un concept exceptionnel : un coupé SUV Century « One of One ». Ce projet unique incarne la nouvelle ambition du constructeur de repousser les limites du raffinement automobile. Il redéfinit aussi la place de Century comme vitrine du prestige japonais face à Rolls-Royce et Bentley.

    Toyota Century Coupé One of One vue de profil
    Le Toyota Century Coupé se distingue par sa silhouette élégante et sportive, entre berline de prestige et SUV haut perché. (Crédit : Toyota)

    À travers ce concept, Toyota affiche une vision audacieuse : conjuguer l’élégance intemporelle de la limousine Century avec la modernité d’un SUV coupé. La silhouette, musclée, mais fluide, exprime une volonté de rupture assumée avec les codes traditionnels du luxe japonais.

    Un concept « One of One » qui intrigue

    Présenté comme une création unique, le Century Coupé se distingue immédiatement par son allure imposante et ses lignes sculptées. Perché sur de grandes roues, il se rapproche davantage d’un crossover que d’une berline classique. Son profil sans montant central et ses portes coulissantes, inédites sur un modèle de ce standing, traduisent la recherche d’un design à la fois futuriste et fonctionnel.
    Le Phoenix doré, emblème historique de la lignée Century, trône fièrement au centre d’une calandre raffinée. Cette signature visuelle, associée à l’absence de lunette arrière, confère au concept une dimension mystérieuse et presque sculpturale. Toyota ne confirme pas la nature de sa motorisation, mais plusieurs indices laissent penser qu’un moteur thermique ou hybride pourrait se cacher sous le capot.

    Une nouvelle ère pour la marque Century

    Depuis 1967, la Century incarne l’excellence automobile japonaise. Longtemps réservée aux dignitaires et dirigeants du pays, elle s’est récemment transformée en SUV avant d’adopter aujourd’hui cette silhouette de coupé audacieux. Ce virage symbolise la volonté de Toyota de faire de Century une marque à part entière, positionnée au-dessus de Lexus dans la hiérarchie du groupe.

    Calandre du Toyota Century Coupé avec emblème Phoenix doré
    L’emblème doré du Phoenix, symbole du prestige Century, trône au centre d’une calandre finement ciselée. (Crédit: Toyota)

    Les designers japonais revendiquent ici l’expression d’un luxe « incomparable ». Le terme « One of One » n’évoque pas seulement une pièce unique, mais une philosophie : celle de créer l’inégalable. Ce concept incarne donc autant une prouesse stylistique qu’un manifeste identitaire pour Century.

    Un habitacle pensé comme un salon mobile

    Si les images restent encore mystérieuses, certains détails intriguent déjà. Le poste de conduite pourrait adopter une position centrale, rappelant certaines supercars emblématiques. Le volant, de forme rectangulaire, évoque plus une commande d’avion qu’un volant traditionnel. L’intérieur, quant à lui, s’annonce spacieux et modulable, avec des sièges coulissants et un pas de porte élargi grâce aux ouvrants inversés.

    Toyota semble vouloir offrir une expérience à bord digne d’un salon roulant. Le confort, la discrétion et la personnalisation restent les maîtres mots de ce concept, qui pousse plus loin la notion d’hospitalité japonaise, ou omotenashi.

    Le symbole d’un luxe japonais assumé

    En dévoilant ce coupé Century, Toyota affirme sa capacité à rivaliser avec les plus grandes marques européennes. Le design épuré, les matériaux nobles et les innovations de carrosserie traduisent un savoir-faire unique. La silhouette, à la fois haute et élégante, combine la stature d’un SUV avec la finesse d’un coupé de grand tourisme.

    Plus qu’un simple exercice de style, ce concept annonce une stratégie claire : étendre la marque Century au-delà du Japon. Déjà commercialisé en Chine sous forme de SUV, le label pourrait prochainement viser d’autres marchés internationaux, renforçant ainsi le prestige mondial du constructeur.

    Arrière du Toyota Century Coupé One of One
    Le design arrière du Century Coupé affiche des lignes épurées et l’absence de lunette, signe d’un style audacieux. (Crédit : Toyota)

    Une révolution culturelle et industrielle

    Avec Century, Toyota introduit une nouvelle définition du luxe. Plutôt que de reproduire les codes occidentaux, le groupe célèbre une sophistication japonaise fondée sur la sobriété, la perfection du détail et la rareté. Ce « One of One » ne cherche pas la démesure, mais l’exception.
    Akio Toyoda, président du groupe, souhaite faire de Century le symbole d’un luxe sans compromis, tandis que Lexus poursuivra une voie plus expérimentale et internationale. Cette répartition des rôles traduit une ambition claire : faire rayonner le savoir-faire japonais sur tous les segments du haut de gamme.

    En attendant la révélation officielle

    Le Toyota Century Coupé sera dévoilé en première mondiale à la fin du mois, lors du Japan Mobility Show 2025. En attendant, le mystère reste entier sur ses performances et son éventuelle commercialisation.
    Une chose est certaine : avec ce concept « One of One », Toyota prouve une nouvelle fois sa capacité à surprendre, à innover et à réinventer le luxe à la japonaise. Ce coupé d’exception pourrait bien marquer un tournant historique dans la saga Century, ouvrant la voie à une nouvelle ère du raffinement automobile.