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  • Le Porsche Cayenne Electric se dévoile un peu plus avant son lancement

    Le Porsche Cayenne Electric se dévoile un peu plus avant son lancement

    C’est pour bientôt : le SUV emblématique de la marque allemande Porsche se transforme en un véhicule 100 % électrique ultra-performant. Baptisé « Cayenne Electric », il sera lancé dans les semaines à venir, selon le dernier communiqué publié par le constructeur.

    Le Porsche Cayenne Electric affiche un design avant affirmé et dynamique, fidèle à l’esprit sportif de la marque. (Crédit : Porsche)

    Après le Macan Electric, Porsche poursuit sa transformation vers une gamme entièrement zéro émission. Le Cayenne, modèle emblématique lancé en 2002, devient à son tour le représentant d’une transition vers l’électromobilité haut de gamme.

    Ce nouveau communiqué, publié le 23 octobre 2025, apporte des confirmations techniques qui vont renforcer l’attente des amoureux d’automobile. Porsche nous apprend que la batterie du véhicule affiche une capacité brute de 113 kWh. Et ce qui dénote, c’est qu’elle n’est pas juste un module logé dans le plancher. Elle est un élément porteur du châssis. Cette intégration à la structure améliore la rigidité du véhicule et abaisse son centre de gravité, des éléments essentiels pour les performances techniques du SUV.

    Le système de gestion thermique est également bien pensé. Le communiqué mentionne un refroidissement double-face (au-dessus et en dessous de la batterie). Ainsi qu’une nouvelle gestion thermique prédictive qui prend en compte les conditions de trajet, le style de conduite ou le trafic pour anticiper les besoins thermiques. L’idée de Porsche, c’est d’optimiser l’efficacité, l’autonomie ainsi que la performance, peu importe les conditions d’usage.

    Batterie 113 kWh du Porsche Cayenne Electric intégrée dans le châssis
    La batterie structurelle de 113 kWh renforce la rigidité du châssis et améliore le centre de gravité du Cayenne Electric. (Crédit : porsche)

    Performances et usage réel

    Le futur de la recharge est déjà là ; en ce sens, Porsche proposera dès 2026 un système de recharge inductive sans fil à bord du Cayenne Electric. Ce système fonctionne via une plaque au sol (« floor plate »), installée dans un garage par exemple, sur laquelle le véhicule vient se positionner automatiquement grâce à des capteurs et des caméras. Pour charger, le véhicule s’abaisse légèrement pour réduire l’écart entre lui et la plaque, permettant un couplage inductif sur quelques centimètres. La puissance annoncée est de 11 kW en courant alternatif, avec un rendement d’environ 90 %, comparable à une borne domestique murale.

    L’un des grands défis pour les constructeurs, c’est de proposer une batterie puissante et un temps de recharge court. Et à ce petit jeu, le Cayenne Electric promet d’être efficace :
    • En termes d’autonomie, le véhicule est annoncé capable d’offrir jusqu’à 600 km. Des tests sur prototypes ont montré qu’à une vitesse constante comprise entre 110 et 115 km/h, un prototype a parcouru environ 568 km avec seulement 2 % de charge restante.
    • Pour ce qui est de la recharge, le constructeur annonce une puissance maximale en courant continu pouvant atteindre 400 kW, ce qui permettrait une recharge très rapide, à savoir passer de 10 à 80 % de batterie en moins de 16 minutes seulement. Autre statistique pouvant être plus parlante : une récupération d’environ 300 km d’autonomie en 10 minutes, rien que ça.

    Qui dit Porsche dit vitesse, performance et sportivité. La marque allemande promet, pour son modèle le plus performant (Turbo notamment), une vitesse de pointe atteignant environ 250 km/h.

    Intérieur numérique du Porsche Cayenne Electric avec grand écran incurvé
    Un habitacle futuriste avec écran incurvé, affichage tête haute et confort haut de gamme. (Crédit : Porsche)

    Un intérieur haut de gamme

    L’intérieur du Cayenne Electric est tourné vers le numérique. Un grand écran incurvé représente l’attribut principal de l’habitacle. Il est présenté par le constructeur comme le plus large jamais utilisé dans un véhicule Porsche. Il est complété par un écran dédié pour le passager avant et un affichage tête haute en réalité augmentée.

    Et bien sûr, ce type de véhicule oblige, des options sont accumulatrices : sièges arrière électriques, fonction de chauffage de surface, toit panoramique avec occultation progressive.

    Une date de sortie encore inconnue

    Aucune date précise n’est annoncée. Mais selon les dernières informations, le lancement commercial devrait intervenir dans quelques semaines, ce qui suggère une mise en production ou une arrivée sur certains marchés fin 2025.

    D’autres sources spécialisées prévoient une disponibilité pour l’année 2026.

  • WEG rachète Tupi Mob et se branche sur la recharge électrique

    WEG rachète Tupi Mob et se branche sur la recharge électrique

    Le 16 octobre 2025, le géant brésilien du moteur électrique WEG a annoncé avoir fait l’acquisition à hauteur de 54 % de Tupi Mob (Tupinambá Energia), une start-up spécialisée dans les logiciels de gestion des bornes de recharge. Montant de l’opération : 38 millions de reals, soit un peu plus de 6 millions d’euros.

    Un investissement stratégique qui montre que l’avenir se jouera autant dans les logiciels numériques et les services que dans les composants purs du véhicule.

    Logo officiel de la marque WEG
    Le logo du groupe brésilien WEG, acteur majeur des moteurs et solutions électriques. (Crédit : WEG)

    WEG est déjà un leader reconnu dans la fabrication de moteurs électriques en Amérique latine. Mais évidemment, la stratégie de rachat est toute réfléchie. Avec cette acquisition, l’entreprise brésilienne change d’échelle et se positionne désormais sur la chaîne complète de la recharge puisqu’elle propose désormais le matériel ainsi que le logiciel de gestion.

    Elle récupère également un carnet de clientèle bien fourni : une plateforme connectée à plus de 370 000 utilisateurs et plus de 1,3 million de sessions de recharge déjà réalisées avec Tupi Mob. De quoi ne pas stopper l’activité de l’entreprise.

    Une stratégie qui s’internationalise déjà

    Ce rachat n’a rien d’un geste local ou isolé. Dans un communiqué, WEG affiche clairement ses ambitions :
    • Produire des bornes localement, mais pour un marché mondial.
    • Se lancer dès 2026 sur le marché européen.
    • Travailler sur un chargeur ultra-puissant de 1 MW, destiné notamment aux poids lourds.

    Autrement dit : WEG prouve que le Brésil ne veut pas seulement suivre l’électromobilité mondiale, il veut y participer, vraiment.

    Bornes de recharge électrique WEG
    Les bornes de recharge développées par WEG pour accompagner la transition vers la mobilité électrique. (Crédit : WEG)

    L’Europe doit regarder

    Ce rachat est le symbole d’un signal important, il ne faut désormais plus regarder uniquement ce que font les pays asiatiques ou les États-Unis. Dorénavant, le monde entier souhaite faire partie des leaders de cette industrie en perpétuelle évolution. Ici, un acteur non européen vient se positionner sur l’un des segments les plus stratégiques de la transition énergétique : l’infrastructure de recharge.

    De plus, là où l’Europe s’est souvent concentrée sur le développement des batteries et la création de nouveaux véhicules, elle a parfois négligé une partie essentielle de l’électromobilité, brique essentielle : le développement d’intelligences logicielles pour détenir un réseau de recharge performant.

    Ne pas maîtriser ces briques, c’est prendre le risque d’être dépendant technologiquement d’un autre pays, encore une fois.

    En conclusion

    En devenant le détenteur principal de Tupi Mob, le géant brésilien du moteur électrique WEG annonce une ambition claire : ne plus se limiter à faire fonctionner les moteurs, faire tourner tout l’écosystème de la mobilité électrique.

    Cette annonce intervient à un moment où les acteurs se positionnent sur l’échiquier de l’électromobilité… mais où les places ne sont pas encore fixées.

  • Crise Nexperia : quand une puce menace l’industrie automobile européenne

    Crise Nexperia : quand une puce menace l’industrie automobile européenne

    Une nouvelle tempête secoue l’industrie automobile européenne. La société néerlandaise Nexperia, spécialisée dans les semi-conducteurs, est prise dans un conflit géopolitique entre Pékin et Washington. Cette situation menace de paralyser les chaînes de production, avec des conséquences inquiétantes pour les constructeurs et leurs fournisseurs.

    Logo de Nexperia, fabricant néerlandais de semi-conducteurs
    Nexperia, entreprise néerlandaise spécialisée dans la production de semi-conducteurs essentiels à l’industrie automobile. (Crédit : Peter Dejong / AP)

    L’histoire complexe de Nexperia

    L’histoire de Nexperia débute en 2017, lorsque la société chinoise Jianguang Asset Management rachète l’ancienne filiale de Philips pour 2,7 milliards de dollars. En 2019, l’entreprise est cédée à Wingtech pour 3,7 milliards de dollars. Située à Nimègue, près de la frontière allemande, Nexperia fabrique des diodes et des transistors indispensables à l’industrie automobile. Bien que discrets, ces composants restent stratégiques pour le bon fonctionnement des véhicules modernes.

    Pression américaine sur Nexperia

    La pandémie de Covid-19 met en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement, faisant des semi-conducteurs des biens stratégiques. En 2022, Londres bloque la reprise de Newport Wafer Fab par Nexperia, invoquant la sécurité nationale. En décembre 2024, Washington place Wingtech sur sa liste noire. Le message adressé aux Néerlandais est sans ambiguïté : pour maintenir la production européenne, le dirigeant chinois Zhang Xuezheng doit quitter l’entreprise. Cette exigence est confirmée par un document officiel du tribunal de La Haye en juin 2025.

    La riposte de Pékin

    Sous la pression américaine, les Pays-Bas activent une loi de 1952 sur la disponibilité des biens pour placer Nexperia sous tutelle. Zhang Xuezheng est écarté, provoquant la colère de Pékin, qui qualifie cette décision de « banditisme économique ». Le 14 octobre, la Chine bloque les exportations de Wingtech, une usine représentant 70 % de la capacité d’assemblage final de Nexperia. Privée de ces composants, l’entreprise suspend ses livraisons vers l’Europe, mettant en péril la production automobile sur le continent.

    Puce électronique Nexperia utilisée dans l’industrie automobile
    Une puce électronique fabriquée par Nexperia, composant clé pour les systèmes automobiles modernes.

    Une menace pour la production automobile européenne

    Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, se dit disposé à faciliter le dialogue entre les parties pour préserver la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales. Sigrid de Vries, directrice de l’Association des constructeurs automobiles européens, qualifie la situation « d’alarme ». La certification de produits alternatifs prendra plusieurs mois, risquant d’entraîner d’importants retards de production. Hildegard Müller, présidente de la Fédération automobile allemande, avertit que la crise pourrait provoquer des arrêts de production significatifs.

    Les géants de l’automobile européens en tension

    Volkswagen prévoit déjà des interruptions sur son site historique de Wolfsburg, ce qui affectera la production des modèles Golf et Tiguan. Selon des analystes de la Deutsche Bank, la production automobile allemande pourrait diminuer de 10 %, voire de 30 % dans le scénario le plus défavorable. Stellantis et Renault, interrogés par Le Point, assurent suivre la situation de près, en mettant en place des cellules de suivi et des contacts quotidiens avec leurs fournisseurs pour limiter l’impact. Les souvenirs de la pénurie historique de semi-conducteurs entre 2021 et 2023 restent présents, et les constructeurs espèrent éviter un nouveau chaos industriel.

    Les machines-outils allemandes sous pression

    Après l’automobile, l’industrie des machines-outils commence à tirer la sonnette d’alarme. Thilo Brückner, représentant de la fédération VDMA, indique à l’AFP que les équipements motorisés, allant des groupes électrogènes aux machines agricoles, pourraient rapidement souffrir d’une pénurie de composants électroniques. Le ministère allemand de l’Économie a rassemblé les principaux acteurs pour évaluer l’impact, mobilisant également la Chancellerie afin de coordonner une réponse face à ce risque croissant.

    Chaîne de production de semi-conducteurs Nexperia en usine
    Ligne de production de Nexperia, illustrant l’assemblage et le contrôle des semi-conducteurs pour l’industrie automobile.

    Tensions géopolitiques et blocage des flux

    La situation s’envenime depuis que La Haye a appliqué une vieille loi de la Guerre froide pour reprendre le contrôle de Nexperia. L’entreprise assemble ses puces à Hambourg, puis les envoie en Chine pour traitement. Pékin interdit désormais leur réexportation vers l’Europe. Les constructeurs automobiles, premiers consommateurs des puces Nexperia, craignent des arrêts de production à court terme. Volkswagen, par exemple, ne peut exclure des interruptions dans les semaines à venir.

    Conséquences potentielles et enjeux industriels

    Les semi-conducteurs Nexperia représentent plus de 40 % des composants électroniques utilisés par l’industrie automobile européenne. Si le bras de fer persiste, les arrêts de production pourraient se multiplier. Volvo en Suède, Volkswagen et d’autres constructeurs en Allemagne prévoient déjà des ajustements ou du chômage technique. Les équipementiers mettent en place des dispositifs de suivi et de substitution, mais les solutions restent limitées à court terme.

    Une course contre la montre

    Les autorités européennes et allemandes cherchent à désamorcer le conflit. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, assure que la prise de contrôle de Nexperia ne vise pas la Chine, mais corrige une mauvaise gestion interne. Malgré ces assurances, Pékin maintient ses restrictions, obligeant les industriels européens à trouver rapidement des alternatives. Le secteur automobile et celui des machines-outils sont engagés dans une course contre-la-montre pour sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement et éviter une nouvelle crise.

  • Japan Mobility Show 2025 : innovations et mobilité futuriste

    Japan Mobility Show 2025 : innovations et mobilité futuriste

    Le Japan Mobility Show 2025 se tiendra du 30 octobre au 9 novembre 2025 au Tokyo Big Sight. Cet événement, anciennement connu sous le nom de Tokyo Motor Show, marque une évolution vers une vision plus large de la mobilité. Organisé par la Japan Automobile Manufacturers Association (JAMA), il s’agit d’une plateforme majeure pour découvrir les innovations technologiques et les concepts futuristes du secteur.

    Japan Mobility Show 2025 à Tokyo

    Un lieu emblématique

    Le salon se distingue par son approche immersive, offrant aux visiteurs une expérience sensorielle complète. Au-delà des véhicules traditionnels, il présente des solutions de mobilité variées, allant des voitures électriques aux concepts de transport aérien. Ainsi, l’objectif est de susciter l’imagination et de stimuler les discussions sur l’avenir de la mobilité.

    Tokyo Big Sight, situé dans le quartier d’Ariake, accueille cet événement de renommée internationale. Ce centre d’exposition moderne offre un cadre idéal pour présenter les dernières avancées du secteur. C’est pourquoi les visiteurs peuvent s’attendre à des installations interactives, des démonstrations en direct et des expositions captivantes. Le salon est conçu pour être accessible à tous, avec des programmes adaptés aux professionnels comme au grand public.

    Une programmation riche et diversifiée

    Le Japan Mobility Show 2025 propose une variété de programmes pour enrichir l’expérience des participants. Parmi les attractions, on retrouve des expositions de véhicules conceptuels, des démonstrations de technologies avancées et des forums de discussion sur les tendances émergentes. Des activités interactives, telles que des ateliers pour enfants et des espaces dédiés à la culture de la mobilité, sont également prévues. Ces initiatives visent à engager le public et à promouvoir une compréhension plus profonde des enjeux liés à la mobilité du futur.

    Vue intérieure du Japan Mobility Show 2025 avec expositions et visiteurs

    Des acteurs majeurs du secteur

    Le salon attire des exposants de premier plan, dont Toyota, Honda, Nissan, Mitsubishi et Subaru. Ces entreprises présentent leurs dernières innovations, allant des véhicules électriques aux technologies de conduite autonome. Par exemple, Nissan dévoile des modèles intégrant des systèmes intelligents, tandis que Honda explore des concepts de mobilité pour les environnements marins et aériens. Mitsubishi, quant à lui, met en avant un SUV tout-terrain électrifié, soulignant son engagement envers des solutions de transport durables.

    Un rendez-vous incontournable

    Le Japan Mobility Show 2025 est plus qu’une simple exposition de véhicules ; c’est un carrefour d’idées et d’innovations. Il offre une plateforme pour les échanges entre industriels, chercheurs, designers et le grand public. Les discussions et les démonstrations présentées lors de cet événement contribueront à façonner les contours de la mobilité de demain. Que vous soyez passionné par les nouvelles technologies ou simplement curieux de découvrir les tendances futures, cet événement est à ne pas manquer.

    Stands et démonstrations technologiques au Japan Mobility Show 2025

    En conclusion, le Japan Mobility Show 2025 s’impose comme un événement phare pour explorer les innovations qui redéfiniront notre manière de nous déplacer. Il offre une occasion unique de découvrir les technologies de demain dans un cadre dynamique et interactif. Ne manquez pas cette opportunité de plonger dans l’avenir de la mobilité.

  • Alpine A290 : le pari électrique qui fait trembler le rallye

    Alpine A290 : le pari électrique qui fait trembler le rallye

    L’A290 marque l’entrée d’Alpine dans l’ère électrique. Un an après son lancement, la citadine séduit autant qu’elle questionne. Entre performance sportive, design audacieux et engagement écologique, elle navigue entre modernité et héritage. Derrière les débats, l’A290 incarne peut-être une nouvelle manière de ressentir le plaisir de conduire.

    Alpine A290 Rallye électrique stylisée, vue de face, design agressif et lignes sportives
    L’Alpine A290 Rallye, prête pour la compétition, dévoile son look sportif et agressif. (Crédit : Alpine)

    Une promesse d’émotion sous tension

    À son lancement, l’Alpine A290 voulait secouer le marché des petites sportives électriques. Avec ses 220 chevaux — en haut de gamme — et un châssis affûté par les anciens de Renault Sport, elle semblait prête à redéfinir le plaisir de conduite. Mais le marché a vite changé : la Peugeot E-208 GTI et la Lancia Ypsilon HF, avec 280 chevaux, ont rebattu les cartes. Soudain, l’A290 paraît plus sage que sauvage, malgré son look agressif. Dans un univers où la puissance fait souvent la loi, Alpine doit trouver d’autres atouts pour séduire.

    L’intérieur de l’A290 impressionne. Les matériaux, les sièges enveloppants et l’ambiance inspirée du sport automobile traduisent un vrai soin du détail. Cependant, l’espace arrière reste limité et le coffre, bien que correct, ne transforme pas la voiture en familiale polyvalente. En revanche, l’autonomie WLTP de 379 km paraît flatteuse sur le papier, mais chute rapidement sur autoroute. Pour les puristes, ces compromis trahissent un paradoxe : la sportivité Alpine se vit désormais davantage dans le design que dans la performance brute. Pourtant, la marque insiste sur un fait essentiel : le plaisir ne se résume plus qu’à la vitesse.

    Alpine A290 Rallye électrique, vue arrière, détails aérodynamiques et feux LED
    La vue arrière de l’A290 Rallye met en avant ses lignes aérodynamiques et son design soigné.

    Une stratégie commerciale audacieuse

    Afin de démocratiser sa citadine électrique, Alpine mise sur une offre de location très agressive. À partir de 290 euros par mois, la version GT de 180 chevaux s’adresse à un public plus large. Ce positionnement attire les curieux, mais interroge les puristes. Peut-on réellement parler d’Alpine lorsqu’un modèle partage sa base avec une Renault 5 ? Les ventes racontent une réalité plus nuancée. Derrière les annonces enthousiastes, les chiffres restent discrets par rapport aux attentes. En revanche, l’intérêt progresse à l’étranger, surtout en Italie et au Royaume-Uni, où l’électrique séduit de plus en plus.

    Une révolution dans le rallye

    Face aux doutes, Alpine a choisi de répondre sur un autre terrain : la compétition. En novembre 2025, le constructeur lancera le tout premier Trophée Alpine A290, un championnat de rallye dédié à la version électrique du modèle. L’événement, organisé dans le cadre du Rallye national de l’Indre, promet une expérience inédite. Ici, pas de rugissement moteur ni d’odeur d’essence, mais un silence chargé d’intensité. Les pilotes devront apprivoiser une nouvelle forme d’émotion, plus subtile, plus visuelle aussi. Pour Alpine, cette démarche dépasse le simple marketing : c’est une manière de prouver que la performance peut exister sans émissions.

    Le Trophée Alpine A290 ne se limite pas à une démonstration technique. Il s’inscrit dans une volonté claire de transformer le rallye de l’intérieur. Les 16 équipages engagés bénéficieront d’une assistance complète, d’un service de pièces détachées sur place et d’un encadrement technique strict. L’objectif : garantir une équité mécanique totale et valoriser le talent plutôt que les budgets. En 2026, six manches seront intégrées au championnat national, avec une dotation totale de 236 000 euros. Une somme significative qui prouve le sérieux du projet. À travers ce programme, Alpine réinvente la compétition-client, tout en construisant un lien inédit entre ses concessions et ses pilotes.

    Gros plan sur les jantes et pneus Michelin de l’Alpine A290 Rallye électrique
    Gros plan sur les roues et jantes de l’A290 Rallye, conçues pour la performance sur route et rallye.

    Une voiture de course qui veut convaincre

    La version Rallye de l’A290 a été profondément remaniée. Son arceau FIA, son différentiel autobloquant et sa suspension spécifique lui donnent une vraie légitimité sportive. Sous son capot, le moteur électrique de 220 chevaux délivre 300 Nm de couple, soutenu par une batterie de 52 kWh. Le tout pour 1 530 kg, soit un compromis entre robustesse et agilité. Alpine promet une conduite vivante, précise et expressive malgré le poids des batteries. Sur le plan dynamique, les ingénieurs ont misé sur la sensation, pas sur la brutalité. Le slogan officieux résume bien l’esprit du projet : « le bruit change, mais pas le langage de la voiture ».

    Pour certains passionnés, un rallye sans grondement mécanique relève du blasphème. Pourtant, Alpine assume ce virage. Les réglementations se durcissent, les énergies évoluent et le sport automobile n’y échappe pas. Le constructeur préfère anticiper que subir. En lançant le Trophée A290, il ne cherche pas à remplacer le passé, mais à écrire le futur. La transition électrique n’est pas une rupture, c’est une évolution naturelle. D’ailleurs, les précédentes révolutions de la marque ont souvent suscité le scepticisme avant d’être célébrées. La R5 Turbo, moquée à son lancement, est aujourd’hui une icône. Peut-être que l’A290 suivra ce chemin.

    Le défi de l’électrique

    Derrière l’innovation, Alpine affronte un enjeu plus profond : comment rendre désirable une sportive électrique ? Les conducteurs cherchent toujours le frisson, le son, la sensation viscérale. L’électrique, en supprimant une partie de ces repères, oblige à réinventer le plaisir. C’est là que l’A290 se distingue. Elle ne cherche pas à imiter ses aînées, mais à redéfinir la notion de performance. Dans un monde où la vitesse devient secondaire, elle mise sur la précision, la stabilité et la cohérence. Plus qu’une voiture, elle marque un tournant pour Alpine.

    Prise de recharge fermée de l’Alpine A290 Rallye électrique
    Zoom sur la prise de recharge de l’A290 Rallye, prête à accueillir l’énergie électrique pour la compétition.

    L’arrivée du crossover A390 confirme cette volonté d’élargir la gamme tout en préservant l’ADN. Alpine veut rester un symbole du plaisir automobile, mais elle sait que ce plaisir doit désormais se conjuguer avec la responsabilité. En attendant, le Trophée A290 servira de test grandeur nature. Si le public répond présent, la marque aura prouvé qu’émotion et électricité peuvent coexister. Si le silence ne convainc pas, la stratégie devra évoluer. Dans les deux cas, le pari aura été courageux.

    Vers une nouvelle ère du sport automobile

    Les routes de l’Indre, en novembre, livreront bien plus qu’un verdict sportif. Elles diront si l’émotion automobile peut survivre à la révolution électrique. L’Alpine A290 incarne cette tension entre passé et futur, entre bruit et silence, entre passion et raison. En la lançant dans l’arène du rallye, Alpine ne cherche pas seulement à gagner des courses. Elle tente de prouver que l’âme d’une voiture ne se mesure pas à son volume sonore. Et peut-être que, dans ce silence, se cache déjà le nouveau battement du cœur du sport automobile.

  • « Charge as you Drive » : l’autoroute qui recharge les véhicules électriques en roulant

    « Charge as you Drive » : l’autoroute qui recharge les véhicules électriques en roulant

    Le mercredi 22 octobre 2025, un poids lourd électrique a pu se recharger par induction tout en roulant sur l’autoroute A10 grâce au projet Charge as you Drive, une technologie permettant de recharger les véhicules électriques directement en mouvement. Déjà expérimentée à l’étranger, cette innovation pourrait transformer en profondeur le regard sur l’électrique.

    camion électrique recharge par induction sur autoroute A10
    Un poids lourd électrique se recharge en roulant grâce à la technologie Charge as you Drive sur l’autoroute A10. (Crédit : VINCI Autoroutes)

    Une technologie sous-terrestre

    Baptisé Charge as you Drive, le projet repose sur un principe révolutionnaire : 900 bobines de cuivre ont été installées sous la chaussée. Alimentées par le réseau électrique, elles génèrent un champ électromagnétique capable de transmettre par induction de l’énergie aux véhicules équipés de récepteurs. Grâce à ce processus, la voiture se recharge en roulant.

    Le projet est testé sur une portion de l’A10 longue d’environ 1,5 kilomètre. Cette phase d’essai, expérimentée sur quatre prototypes (poids lourd, bus, voiture et utilitaire), doit permettre de mesurer l’efficacité énergétique, la sécurité et la possibilité d’intégrer le système dans le trafic de façon permanente.

    Les derniers tests sont formels : l’électricité est à une puissance maximale supérieure à 300 kW et une puissance moyenne supérieure à 200 kW. De quoi permettre à un poids lourd de recharger 1 kilomètre en autant de distance parcourue, et 3 kilomètres pour une voiture.

    Une alliance d’acteurs

    Ce projet, piloté par Vinci Autoroutes, réunit également différents acteurs : Electreon, VINCI Construction, l’Université Gustave Eiffel et Hutchinson.

    Une fois de plus, c’est une coopération qui illustre les évolutions du secteur. L’électromobilité intéresse et des projets de grande envergure se développent de jour en jour.

    technicien installe câbles pour recharge par induction sur autoroute
    Un technicien installe les câbles sous la chaussée pour permettre la recharge en roulant des véhicules électriques. (Crédit : Caroline Gasch)

    Pourquoi cela change tout

    Ce système pourrait répondre à plusieurs freins majeurs à l’adoption des véhicules électriques :
    • Réduction de l’angoisse liée à l’autonomie
    • Diminution significative du temps perdu lors de la recharge « classique »
    • Accélération de l’électrification des poids lourds, particulièrement concernés par les longues distances

    Le transport routier représente à lui seul 95 % des mobilités en France et près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude menée par Carbone 4 pour VINCI Autoroutes, cette technologie permettrait de diminuer significativement les émissions de CO₂ liées au transport de marchandises.

    Un projet qui suit la dynamique européenne

    Ce test s’aligne avec les stratégies européennes qui visent le développement des « Electric Road Systems » (ERS) sur les principaux axes routiers. Les parcelles autoroutières les plus fréquentées figurent au cœur des plans européens de décarbonation du transport lourd.

    La France rejoint ainsi les pays pionniers qui démontrent déjà ces technologies sur route, notamment la Suède, l’Allemagne ou encore l’Italie.

    aménagement autoroute A10 pour recharge véhicules électriques
    La portion de l’A10 est aménagée pour accueillir les bobines qui permettront la recharge en roulant des véhicules électriques. (Crédit : VINCI Autoroutes)

    Des défis à surmonter

    C’est une innovation ambitieuse qui, sur le papier, a tout pour se développer à plus grande échelle. Mais pour lui permettre de se généraliser, différents défis sont encore à surmonter :
    • Réduire les coûts d’installation, aujourd’hui élevés.
    • Adapter les véhicules électriques à cette technologie pour qu’ils puissent tous bénéficier de cette recharge.
    • Mettre en place un modèle économique viable pour la facturation de l’énergie en mouvement.

    Une infrastructure qui pourrait devenir énergétique

    Si le projet Charge as you Drive voit le jour et se développe pour que tout le monde puisse en profiter. L’autoroute ne sera plus qu’une simple voie de circulation. Si les résultats sont concluants, la technologie pourrait contribuer à libérer définitivement la mobilité électrique de ses contraintes actuelles.

  • Nouveau record : la YANGWANG U9 Xtreme conquiert le Nürburgring

    Nouveau record : la YANGWANG U9 Xtreme conquiert le Nürburgring

    La YANGWANG U9 Xtreme, hypercar électrique de BYD, vient de signer un exploit historique. Elle devient la supercar électrique la plus rapide sur la Nordschleife. Son exploit dépasse les performances attendues dans le monde automobile de luxe et haute technologie.

    YANGWANG U9 Xtreme voiture électrique arrêtée sur piste
    La YANGWANG U9 Xtreme, hypercar électrique, immobilisée sur la piste avant son record au Nürburgring. (Crédit : BYD)

    Une prouesse technique inégalée

    Depuis juillet 2024, les ingénieurs de YANGWANG testent la U9 Xtreme sur la Nordschleife, circuit de 20,832 km réputé pour sa difficulté. Les données collectées ont directement alimenté le développement de la voiture. Ainsi, le 22 août 2025, elle boucle un tour en 6 minutes 59,157 secondes. Ce temps bat de plus de cinq secondes l’ancien record des supercars électriques, franchissant pour la première fois la barre symbolique des sept minutes.

    Stella Li, Vice-Présidente Exécutive, souligne l’importance de ce succès. Selon elle, repousser les limites technologiques et affronter le Nürburgring constitue un défi autant pour les voitures que pour les pilotes. La U9 Xtreme démontre ainsi une performance exceptionnelle sur circuit et sur ligne droite. Elle combine vitesse, agilité et précision, qualités essentielles pour dominer un tracé aussi exigeant que l’Enfer vert.

    Moritz Kranz, pilote allemand expérimenté, a réalisé ce tour historique. Fort de près de 10 000 tours sur la Nordschleife, il confirme que le Nürburgring reste le circuit le plus exigeant au monde. Il insiste sur le rôle crucial des réglages du châssis et de la plateforme électrique ultra-puissante pour atteindre une telle performance. Selon lui, sans cette préparation minutieuse, ce chrono aurait été impossible.

    YANGWANG U9 Xtreme en mouvement vue arrière sur piste
    La YANGWANG U9 Xtreme accélère sur la piste, vue arrière montrant sa puissance et sa stabilité. (Crédit : BYD)

    Une technologie électrique révolutionnaire

    La U9 Xtreme repose sur une plateforme 1 200 V ultra-haute tension, première au monde en production série. Quatre moteurs haute performance, capables d’atteindre 30 000 tr/min, développent une puissance totale de plus de 3 000 ch. Le rapport poids/puissance atteint 1 217 ch par tonne, établissant de nouveaux standards mondiaux.

    Le véhicule bénéficie également du système intelligent de contrôle de caisse DiSus-X, déjà utilisé sur la U9 classique. Cette version introduit un « contrôle d’attitude de la carrosserie » inédit sur circuit, optimisant simultanément vitesse et efficacité. La combinaison de ces technologies permet de gérer les virages complexes tout en maintenant des performances de pointe.

    Préparée pour l’Enfer vert

    La Nordschleife impose des dénivelés forts et des virages techniques. La U9 Xtreme adopte donc des solutions dignes d’un prototype de course. Son système de refroidissement a été repensé, son freinage repose sur des disques carbone-céramique alliés au titane, et ses pneus semi-slick GitiSport e·GTR² PRO offrent une adhérence maximale. Ces innovations assurent des performances optimales aussi bien pour la vitesse maximale que pour la précision en virage.

    Un modèle d’exception pour collectionneurs

    La U9 Xtreme est produite en série ultra-limitée, avec seulement 30 exemplaires disponibles. Son nom, issu du mot anglais « Extreme », symbolise la limite et l’exploration. La lettre « X » incarne l’inconnu et la quête de performance ultime. Cette philosophie illustre parfaitement l’esprit de YANGWANG : repousser les frontières de la technologie tout en offrant un plaisir de conduite unique.

    YANGWANG U9 Xtreme en mouvement vue de face
    La YANGWANG U9 Xtreme fonce sur la piste, vue de face, symbolisant sa vitesse record et son design futuriste. (Crédit : BYD)

    Un futur tracé vers l’excellence

    Avec ce nouveau record, YANGWANG confirme sa place parmi les leaders de la mobilité électrique de haute performance. L’U9 Xtreme ne se limite pas à des exploits de vitesse, elle ouvre la voie à une nouvelle génération de supercars électriques capables de rivaliser avec les modèles thermiques les plus emblématiques. Les innovations mises en œuvre sur ce modèle serviront de référence pour les véhicules futurs, combinant puissance, précision et durabilité.

    En conclusion, la YANGWANG U9 Xtreme redéfinit le concept de l’hypercar électrique. Elle prouve que performance et innovation peuvent se conjuguer avec maîtrise technique et design exceptionnel. Le Nürburgring n’a jamais été aussi électrique, et le monde de l’automobile observe désormais avec admiration le nouveau standard de l’excellence. Pourtant, ce record reste relatif : d’autres voitures de série plus légères ou dotées de technologies différentes ont réalisé des temps plus rapides. Par exemple, la Porsche 911 GT3 992.2 a bouclé le Nürburgring en 6’56’’, tandis que la Mercedes-AMG Project One détient le record absolu avec 6’29’’, grâce à sa mécanique hybride de Formule 1. Ainsi, même si la U9 Xtreme brille par son innovation, elle reste derrière les chronos historiques des véhicules les plus performants sur la Nordschleife.

  • La révolution silencieuse de la voiture électrique sur les trajets longs

    La révolution silencieuse de la voiture électrique sur les trajets longs

    Les Français adoptent progressivement la voiture électrique pour leurs vacances, selon le ministère des Transports et Avere-France. Cette tendance reflète une confiance accrue dans les infrastructures de recharge fiables et accessibles. Elle bouleverse doucement les habitudes, tout en rassurant les conducteurs sur la praticité de ces véhicules.

    Homme branchant sa voiture électrique sur une borne de recharge
    Un conducteur branche sa voiture électrique sur une borne autoroutière fiable.

    Une adoption en forte progression

    En juin 2025, la France comptait plus de 1,5 million de véhicules électriques en circulation, soit une hausse de 26% sur un an. Cette croissance rapide montre l’intérêt des Français pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Les déplacements estivaux en voiture électrique deviennent ainsi de plus en plus fréquents, ce qui témoigne d’un changement significatif dans les comportements de voyage. De plus, cette progression est amplifiée par la multiplication des bornes accessibles sur le territoire.

    Fréquentation estivale en hausse

    Durant l’été 2025, les stations de recharge ont enregistré une augmentation de fréquentation de 71% par rapport à l’année précédente. Sur les aires de service autoroutières, chaque borne a accueilli environ 200 sessions de charge par mois. Ce phénomène traduit non seulement la confiance des usagers, mais aussi la fiabilité des infrastructures mises en place. En conséquence, les conducteurs peuvent planifier leurs trajets plus sereinement, sans craindre de manquer de batterie pendant leurs vacances.

    Mère et fille connectant leur voiture électrique à une borne
    Une mère et sa fille branchent leur voiture électrique avant de repartir en vacances.

    Un réseau autoroutier modernisé

    Depuis l’été 2023, toutes les aires de service des autoroutes concédées sont équipées de bornes de recharge électriques, grâce à la mobilisation de l’État et de la Commission européenne. Le réseau compte aujourd’hui 3.200 points de recharge très haute puissance. Cette modernisation a permis d’atteindre un taux de disponibilité des bornes supérieur à 98,5%, évitant tout phénomène de saturation même lors des périodes de forte affluence. Ainsi, les longues distances deviennent réalistes pour les conducteurs de véhicules électriques, ce qui contribue à l’acceptation croissante de cette technologie.

    Des temps de recharge compatibles avec les voyages

    Les sessions de recharge durent entre 28 et 30 minutes, soit un temps équivalent aux arrêts habituels sur les aires de service. Cette durée correspond parfaitement aux recommandations de sécurité routière, qui préconisent une pause toutes les deux heures. Par conséquent, le passage à l’électrique modifie très peu les habitudes de voyage. Les conducteurs peuvent ainsi combiner repos et recharge sans perturber leur emploi du temps, ce qui rend l’expérience de voyage plus agréable et moins stressante.

    Répondre aux réticences des conducteurs

    Le ministère tente ainsi de dissiper les craintes liées à l’autonomie et à la disponibilité des bornes pour les trajets longs. Beaucoup craignent encore de se retrouver bloqués sans possibilité de recharge, mais les statistiques montrent que ce risque est désormais limité. De fait, les conducteurs constatent que les infrastructures actuelles permettent une planification efficace et des déplacements sereins, encourageant ainsi l’adoption progressive de la voiture électrique sur de plus longues distances.

    Bornes de recharge électrique sur une aire d’autoroute
    Des bornes de recharge électrique disponibles sur une aire de service autoroutière.

    Une croissance freinée par le coût

    Malgré l’augmentation du parc électrique, les achats restent inférieurs aux attentes. Le prix plus élevé des véhicules électriques par rapport aux voitures thermiques constitue un frein notable, surtout pour les familles et les jeunes conducteurs. Cependant, les aides publiques et les incitations fiscales contribuent à réduire progressivement cette barrière financière. À terme, la baisse des coûts et l’évolution des technologies devraient faciliter un accès plus large à la mobilité électrique pour tous les segments de population.

    Vers une mobilité électrique durable

    La combinaison d’un réseau fiable et de véhicules performants encourage les Français à adopter l’électrique. Dans ce contexte, le transport durable se renforce, tout en offrant des solutions adaptées aux besoins réels des usagers. Les trajets longs, autrefois redoutés, deviennent désormais compatibles avec le confort et la sécurité. Cette transition progressive reflète une évolution profonde des mentalités, où la protection de l’environnement et la praticité du voyage coexistent harmonieusement.

    La voiture électrique s’impose progressivement sur les autoroutes françaises. Grâce à des infrastructures solides et des temps de recharge maîtrisés, les conducteurs partent désormais plus sereinement en vacances. L’essor du parc électrique reflète une transition douce mais significative vers une mobilité plus propre et responsable. Les longues distances ne sont plus un obstacle, et l’avenir des déplacements s’inscrit clairement dans une logique durable et innovante.

  • Citroën entre en Formula E avec la GEN3 Evo

    Citroën entre en Formula E avec la GEN3 Evo

    Citroën dévoile sa première monoplace officielle pour le championnat ABB FIA de Formula E. Cette initiative marque un retour stratégique au sport automobile. La GEN3 Evo incarne innovation, puissance et engagement écologique, reflétant l’expertise historique de la marque française. Les pilotes Jean-Éric Vergne et Nick Cassidy porteront les couleurs tricolores avec ambition et détermination.

    Zoom sur le casque du pilote et l’aileron arrière de la GEN3 Evo Citroën avec logo tricolore
    Détail du casque du pilote et de l’aileron arrière de la GEN3 Evo, arborant le logo Citroën et la livrée tricolore. (Crédit : Citroën)

    Un savoir-faire au service de la performance

    La nouvelle GEN3 Evo est une synthèse de puissance et d’efficacité, alliant châssis ultraléger et motorisation électrique performante. Par ailleurs, développée par Stellantis Motorsport, la monoplace adopte une monocoque en fibre de carbone conforme aux normes de sécurité FIA. Pesant au minimum 859 kg, elle combine agilité, rendement énergétique et sensations de conduite proches d’une monoplace thermique.

    Sous sa carrosserie, le moteur électrique délivre jusqu’à 350 kW. Cela permet une accélération de 0 à 100 km/h en 1,86 seconde. De plus, sa vitesse maximale atteint 320 km/h, ce qui fait d’elle la monoplace électrique la plus rapide du championnat. La GEN3 Evo bénéficie également de deux moteurs : l’arrière pour la propulsion, l’avant pour la récupération d’énergie, et les deux associés en « Attack mode » pour la traction intégrale.

    La monoplace peut récupérer jusqu’à 600 kW au freinage, réutilisant près de la moitié de l’énergie consommée pendant un e-Prix. Sa batterie de 47 kWh assure puissance instantanée, stabilité thermique et longévité. Développée à Satory sous la direction de Jean-Marc Finot, l’équipe Stellantis Motorsport déploie près de 11 ans d’expérience en Formula E pour maximiser performance et fiabilité.

    Vue de face et de profil de la monoplace GEN3 Evo Citroën en Formula E
    La GEN3 Evo Citroën exposée de face et de profil, ainsi mettant en avant sa carrosserie électrique et ses lignes dynamiques. (Crédit : Citroën)

    Chaque innovation appliquée à la GEN3 Evo contribue directement aux technologies des futurs véhicules électriques de série. De surcroît, cela optimise gestion batterie, onduleurs et récupération d’énergie. « Nous faisons revivre la passion Citroën dans l’un des championnats les plus visionnaires au monde, alliant puissance, fiabilité et rendement énergétique », précise Jean-Marc Finot.

    Une livrée tricolore qui électrise le design

    Le design de la monoplace illustre audace, modernité et héritage français. La livrée rouge, blanc et bleu joue sur un dégradé dynamique, mettant en avant les chevrons emblématiques de Citroën. Le rouge vibrant à l’avant symbolise passion et performance, tandis que le blanc et le bleu prolongent le mouvement graphique. Trois couleurs, trois valeurs : passion, technologie et fierté nationale. Elles reflètent la vision innovante de la marque pour la mobilité de demain.

    Des pilotes d’exception

    Jean-Éric Vergne, double champion de Formula E et pilote français reconnu, rejoint Citroën avec l’objectif de viser podiums et victoires dès la première saison. Ainsi, son expérience en endurance et en monoplace fait de lui un atout stratégique. Nick Cassidy, pilote néo-zélandais, apporte une expertise internationale et une polyvalence remarquable. Il a déjà remporté la « Triple Couronne Japonaise » et accumulé podiums et victoires en Formula E.

    À la tête de l’équipe, Cyril Blais, fort de plusieurs années en Formula E, assure le rôle de Team Principal. Par conséquent, il privilégie un leadership collaboratif et technique, optimisant performance, gestion énergétique et cohésion d’équipe. « Mon objectif est de consolider nos acquis et progresser tout en valorisant le travail de chacun », déclare-t-il.

    Vue arrière de la monoplace GEN3 Evo Citroën en Formula E
    Vue de dos de la GEN3 Evo Citroën, révélant l’aileron arrière, la ligne élégante et le logo du constructeur. (Crédit : Citroën)

    Les enjeux d’un nouveau défi pour Citroën

    Le retour de Citroën en sport automobile illustre son engagement à partager passion et valeurs humaines avec le public. La Formula E constitue un moteur stratégique pour l’image de la marque et permet de toucher un public urbain, jeune et connecté. La discipline électrique offre aussi un terrain d’expérimentation technologique, influençant directement les véhicules électriques de série, de la gestion des batteries aux logiciels de contrôle moteur.

    La Formula E représente un championnat durable et engagé. En effet, premier championnat mondial certifié ISO 20121, il promeut un bilan carbone net zéro, des pneumatiques partiellement recyclés et une récupération d’énergie significative. Cette dimension écologique s’accorde avec la vision de Citroën, qui mise sur l’électrification et les mobilités responsables comme piliers de sa stratégie.

    La discipline offre également une visibilité internationale. Avec 18 étapes dans 12 pays, Citroën pourra renforcer sa notoriété sur de nouveaux marchés tout en développant une proximité avec le public. Les courses urbaines, accessibles et interactives, permettent à la marque de dialoguer avec des fans sensibles à l’innovation et à la mobilité électrique, en phase avec les modèles comme Ami et ë-C3.

    GEN3 Evo Citroën vue de profil dans l’écurie Formula E
    La GEN3 Evo Citroën de profil dans l’écurie, prête pour les essais et le championnat Formula E. (Crédit : Arnaud Taquet)

    Citroën renoue avec 60 ans de compétition

    Depuis 60 ans, Citroën a marqué l’histoire du sport automobile, du rallye-raid au WRC et WTCC, avec des victoires emblématiques et des pilotes légendaires. Des modèles iconiques comme la ZX Rallye Raid, les Xsara, C4 et DS3 WRC ont forgé la légende de la marque, démontrant expertise, innovation et performance.

    Citroën a par ailleurs participé au Championnat du Monde des Voitures de Tourisme avec la C-Elysée WTCC, remportant trois titres pilotes et constructeurs consécutifs. La marque a su combiner préparation, compétitivité et stratégie pour dominer ses concurrents. Même dans les années 1960, la Citroën MEP servait de tremplin aux jeunes pilotes, incarnant l’esprit d’ingéniosité et d’accessibilité.

    Aujourd’hui, ce riche héritage se poursuit avec la GEN3 Evo en Formula E. Ainsi, Citroën combine tradition et innovation, ambition sportive et responsabilité environnementale, pour créer une nouvelle page de son histoire, captivant fans et passionnés à travers le monde.

  • La Chine dépose plainte auprès de l’OMC contre l’Inde : la bataille des subventions électriques est lancée

    La Chine dépose plainte auprès de l’OMC contre l’Inde : la bataille des subventions électriques est lancée

    Le 15 octobre 2025, la Chine a officiellement déposé une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre l’Inde. La raison : les subventions accordées par New Delhi aux constructeurs indiens de véhicules électriques et à l’industrie des batteries, jugées discriminatoires envers les entreprises étrangères.

    Organisation mondiale du commerce à Genève, siège de l’OMC
    L’OMC, basée à Genève, arbitre les différends commerciaux internationaux. (Crédit : Photo d’archives/REUTERS/Denis Balibouse)


    Selon le ministère chinois du Commerce, les mesures mises en place par l’Inde dans le cadre de son plan d’incitations à la production nationale, le « PLI (Production Linked Incentive) Scheme », favoriseraient excessivement les constructeurs locaux au détriment des importations chinoises. Pékin estime que ces aides violent les normes commerciales mondiales, y compris le principe du traitement national, et constituent des subventions de substitution à l’importation, qui sont explicitement interdites en vertu des règles commerciales multilatérales.

    La Chine a donc demandé l’ouverture de consultations officielles auprès de l’OMC (World Trade Organization en anglais), première étape d’une procédure qui pourrait durer des mois, voire des années. En attendant, la Chine invite New Delhi à « rectifier ses pratiques ».

    Un bras de fer industriel et géopolitique

    C’est un différend commercial qui intervient au moment où l’Inde ambitionne à son tour de devenir un hub commercial mondial de la voiture électrique afin de s’émanciper de la domination chinoise. Une bataille stratégique dans laquelle Pékin compte bien défendre ses champions nationaux comme BYD, CATL ou encore Xpeng, déjà confrontés à des mesures de restrictions aux États-Unis et en Europe.

    La Chine tentait de développer les ventes de ses véhicules en Inde, à un moment où les relations entre les deux géants asiatiques viennent de se réchauffer après cinq ans de tensions en raison de l’impasse militaire au Ladakh oriental.

    oiture électrique BYD Han
    La BYD Han, modèle phare des constructeurs chinois, symbole de la compétition mondiale de l’électromobilité. (Crédit : BYD)

    L’électromobilité, une guerre industrielle

    Cette plainte illustre une chose : la compétition de l’électromobilité s’étend désormais bien au-delà des constructeurs automobiles, en touchant aux matières premières, à l’écosystème des batteries et à la souveraineté industrielle. Elle peut devenir conflictuelle et créer des tensions entre différents politiques industriels.

    Une mondialisation électrique sous tension

    Alors que de nombreux pays et régions du monde renforcent eux aussi leurs dispositifs de soutien à la production locale, la Chine a déposé des demandes similaires contre la Turquie, le Canada et l’UE.

    L’OMC, elle, se retrouve face à un nouveau défi : arbitrer une transition énergétique qui devient petit à petit économique et géopolitique.