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  • BYD vise l’Espagne pour sa troisième usine européenne

    BYD vise l’Espagne pour sa troisième usine européenne

    Le constructeur chinois BYD envisage d’implanter sa troisième usine européenne en Espagne, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Le territoire espagnol serait le grand favori face à d’autres candidats européens.

    Logo du constructeur automobile chinois BYD
    Le logo de BYD, symbole de l’expansion mondiale du constructeur chinois dans le secteur des véhicules électriques.

    Une implantation stratégique

    Selon les dires de Reuters, cette future usine viendrait compléter celles déjà prévues en Hongrie et en Turquie, et s’inscrirait dans la volonté du géant chinois d’implanter durablement sa production sur le continent européen. L’objectif derrière cette politique constructive en Europe est clair : comme au Brésil, BYD veut fabriquer localement les véhicules destinés aux Européens, afin de réduire les coûts annexes, éviter les barrières douanières et s’adapter aux exigences réglementaires européennes.

    Pourquoi l’Espagne ?

    Alors que BYD s’était penché sur d’autres pays comme l’Allemagne, une source proche du dossier ainsi que le directeur national de BYD pour l’Espagne et le Portugal, Alberto De Aza, ont récemment expliqué à Reuters les raisons pour lesquelles l’Espagne serait un endroit idéal pour l’expansion de BYD en Europe.

    • L’Espagne dispose d’une main-d’œuvre qualifiée et de qualité similaire, mais les coûts de production sont nettement inférieurs à ceux de la France ou de l’Allemagne.
    • Le pays est déjà doté d’un réseau logistique performant, avec des ports et des infrastructures permettant une distribution rapide à travers l’Europe et le monde.
    • La mise en place depuis 2020 d’une politique industrielle soutenue par un plan d’investissement de 5 milliards d’euros, selon Reuters, pour attirer les constructeurs de la mobilité électrique.
    • L’Espagne et la Chine ont créé de bonnes relations diplomatiques. L’année dernière, l’Espagne s’est abstenue lors d’un vote de l’Union européenne sur les tarifs douaniers sur les véhicules électriques de fabrication chinoise.
    • Et surtout, l’énergie espagnole est de plus en plus “propre”, grâce notamment au développement massif du solaire et de l’éolien.

    Tant de raisons pour lesquelles le géant chinois de l’automobile électrifiée pense sérieusement à poser quelques-unes de ses valises en Espagne.

    Voiture électrique BYD Han
    La BYD Han, exemple des véhicules électriques haut de gamme produits par BYD pour le marché international. (Crédit : BYD)

    Une stratégie d’expansion mondiale bien huilée

    Depuis maintenant plus de deux ans, BYD accélère son implantation mondiale. C’est le cas en Europe, où le constructeur affiche une ambition claire : produire sur place pour renforcer ses parts de marché.

    On parle aujourd’hui de l’Espagne, mais BYD construit déjà une usine en Hongrie, à Szeged, qui doit démarrer sa production dès 2026 et une autre usine verra le jour en Turquie l’an prochain.

    Le fait que BYD s’implante en Europe est régi par plusieurs objectifs : réduire les coûts d’importation, les délais de conception et de livraison, les risques liés aux transports, aux fluctuations des devises monétaires et aux barrières commerciales, surtout dans le contexte d’un durcissement des normes et d’une pression réglementaire plus forte en Europe. S’implanter en Europe permettra à BYD de s’adapter plus rapidement aux exigences et aux normes européennes.

    Reuters indique que BYD souhaiterait, d’ici à trois ans, que la majorité de ses véhicules vendus en Europe soient produits localement.

    Un besoin de progresser pour mieux régner

    Depuis sa création en 2003, la marque chinoise croît exponentiellement. BYD propose ses véhicules à la vente en Europe depuis 2020, et les chiffres parlent d’eux-mêmes : BYD connaît une croissance spectaculaire sur le Vieux Continent.

    • Ses ventes européennes ont bondi de 280 % sur les huit premiers mois de 2025.
    • En avril 2025, BYD a même dépassé Tesla sur les ventes de voitures 100 % électriques en Europe (7 231 contre 7 165 unités selon JATO Dynamics).
    • En 2024, la marque avait écoulé près de 57 000 véhicules sur le continent, pour environ 2,8 % de part de marché dans la catégorie électrique.
    • En août 2025, les immatriculations dans l’Union européenne ont presque triplé en un an, atteignant plus de 9 000 unités sur le seul mois.

    Des chiffres qui montrent à quel point BYD pourrait peser dans la transition européenne vers le tout-électrique d’ici à 2035.

    Usine de production BYD
    Une des usines de BYD, symbole de l’expansion industrielle et de la production locale en Europe.

    Un défi de plus pour les constructeurs européens

    L’arrivée de cette troisième usine renforcerait logiquement la présence de BYD face aux géants européens, déjà sous pression. Produire sur place pourrait aussi accentuer la concurrence sur les modèles de voitures de type SUV et familiaux. En effet, la marque chinoise propose des voitures de qualité à des prix défiant toute concurrence, là où les marques européennes peinent déjà à offrir des modèles abordables.

    En s’implantant en Espagne, BYD enverrait un signal fort aux constructeurs, aux politiques, mais aussi à tous les Européens : celui d’une implantation à long terme sur le marché européen. Reste à savoir si les autorités européennes verront d’un bon œil cette nouvelle, dans ce contexte commercial tendu.

  • Mercedes-Benz Vision Iconic : entre passé et futur

    Mercedes-Benz Vision Iconic : entre passé et futur

    Mercedes-Benz frappe fort avec son nouveau concept-car Vision Iconic, un véhicule qui allie héritage et technologie. Inspiré par les années folles et les modèles classiques, ce coupé électrique dévoile une identité stylistique audacieuse et futuriste. De sa calandre monumentale à son habitacle Art Déco, la Vision Iconic incarne la nouvelle ère de design de la marque.

    Mercedes-Benz Vision Iconic vue de profil, grand coupé électrique au style Art Déco
    Le profil fastback de la Vision Iconic rappelle les légendaires coupés Mercedes des années 1930 et 1960. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un hommage aux légendes du passé

    Avec son capot interminable et ses lignes fluides, le Vision Iconic rappelle les Mercedes des années 1960, notamment les types W108 et W111. Sa calandre verticale, immense et illuminée, troque le métal contre du verre et des LED. L’étoile emblématique trône à l’extrémité du capot, accentuant le sentiment de puissance et de prestige. Les petits phares aux coins supérieurs complètent la signature lumineuse, tandis que les angles doux et les surfaces lisses renforcent le côté élégant et sculptural.

    Technologies d’avant-garde intégrées

    Sous ce style rétro, le Vision Iconic cache des innovations impressionnantes. La voiture est 100 % électrique et sa peinture photovoltaïque capture l’énergie solaire, permettant jusqu’à 12 000 km supplémentaires par an.

    Cette surface photovoltaïque de 11 m² convertit la lumière en énergie, même lorsque la voiture est à l’arrêt. Ces cellules à rendement élevé complètent la batterie électrique et prolongent l’autonomie de manière significative. Cette innovation représente une nouvelle étape vers la mobilité durable et autonome, tout en intégrant une esthétique cohérente avec le design global.

    Face avant de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec calandre lumineuse et étoile illuminée
    La calandre verticale en verre illuminé redéfinit l’identité des futures Mercedes électriques. (Crédit : Mercedes-Benz)

    L’ordinateur neuromorphique, inspiré du cerveau humain, optimise la conduite autonome de niveau 4/5 et réduit jusqu’à 90 % la consommation énergétique des calculs. La direction électrique actionne les quatre roues, améliorant maniabilité et confort, notamment lors des manœuvres et du stationnement.

    Mercedes-Benz utilise donc l’informatique neuromorphique pour optimiser la reconnaissance des panneaux, des voies et des autres usagers. Cette technologie accélère le traitement des informations et réduit drastiquement la consommation énergétique. Elle permet également de rendre la conduite autonome plus fiable dans des conditions de visibilité réduite et d’anticiper les mouvements des véhicules et des piétons.

    Intérieur futuriste de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec planche de bord Zeppelin et volant en verre
    Un intérieur lounge alliant Art Déco et technologies avancées, symbole du luxe de demain selon Mercedes. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un design néo-rétro et luxueux

    À l’intérieur, Mercedes-Benz revisite le style Art Déco avec raffinement. Le volant à quatre branches intègre l’étoile dans une sphère de verre, tandis que la planche de bord « Zeppelin » abrite des cadrans analogiques et numériques. La banquette avant continue accueille conducteur et passager dans un confort lounge, en velours bleu. Les panneaux de portes ornés de marqueteries en nacre et en laiton mêlent artisanat classique et modernité technologique, créant une atmosphère à la fois élégante et immersive.

    À l’extérieur, le Vision Iconic joue sur l’émotion grâce à son éclairage. La calandre et l’étoile illuminée deviennent des éléments interactifs, tandis que les phares ultra-fins soulignent le design sculptural. La peinture noir brillant accentue les courbes et reflète le style Art Déco. L’avant imposant et le profil ‘fastback’ rendent hommage à des modèles légendaires comme la 300 SL, tout en projetant le design Mercedes vers le futur.

    Détail du capot du Vision Iconic
    L’étoile Mercedes illuminée incarne la fusion entre tradition et modernité dans le design de la Vision Iconic. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un nouveau type de mobilité

    Grâce à la conduite autonome de niveau 4, le rôle du conducteur évolue. Sur autoroute, il peut se détendre, regarder des vidéos ou profiter de l’expérience sonore et lumineuse immersive. À l’arrivée, la fonction de stationnement automatique se charge de garer le véhicule. L’intérieur devient un salon roulant, offrant une nouvelle vision du voyage automobile.

    Pour accompagner le showcar, Mercedes-Benz a présenté une collection capsule de six tenues pour hommes et femmes. Les couleurs bleu foncé et les accents argent-or rappellent l’intérieur du véhicule, tandis que les motifs graphiques s’inspirent de l’Art Déco. Cette collaboration entre automobile et mode souligne l’empreinte culturelle et esthétique du Vision Iconic.

    Intérieur de la Mercedes-Benz Vision Iconic avec banquette bleue et finitions en nacre
    Velours bleu, nacre et laiton composent un espace raffiné inspiré des salons des années 1930. (Crédit : Mercedes-Benz)

    Un concept annonçant l’avenir

    Le Vision Iconic n’est pas destiné à la production immédiate, mais il influence clairement le design futur des Mercedes électriques haut de gamme, notamment la Classe S restylée. Il représente un pont entre l’héritage classique et l’innovation moderne, et pourrait rivaliser avec des marques de luxe comme Rolls-Royce. Mercedes-Benz utilise ce concept pour tester des idées audacieuses et anticiper les attentes d’une clientèle exigeante.

    Avec le Vision Iconic, Mercedes-Benz affirme sa volonté de combiner style intemporel, technologie avancée et expérience utilisateur luxueuse. Le livre « ICONIC DESIGN » compile cette vision, illustrant comment la marque redéfinit ses codes esthétiques et technologiques. Entre passé glorieux et futur électrique, la Vision Iconic incarne la liberté créative et le luxe moderne.

  • BYD lance un super hybride biocarburants au Brésil

    BYD lance un super hybride biocarburants au Brésil

    Le géant chinois BYD vient de franchir un cap historique. En lançant son 14 millionième véhicule à énergies nouvelles, l’entreprise présente au Brésil un modèle inédit : un super hybride compatible avec les biocarburants. Conçu spécifiquement pour le marché local, ce véhicule incarne à la fois l’innovation technologique et une vision écologique adaptée aux ressources du pays.

    Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva inaugurant l’usine BYD à Camaçari
    Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de l’inauguration de l’usine BYD à Camaçari, Bahia.
    (Crédit : Ricardo Stuckert / PR)

    Une avancée technologique pensée pour le Brésil

    Lors d’une cérémonie organisée à Camaçari, dans l’État de Bahia, BYD a inauguré la ligne d’assemblage final du SONG PRO. Il est le premier modèle intégrant cette technologie hybride fonctionnant à l’essence et à l’éthanol. Le choix de l’éthanol n’est pas anodin : ce biocarburant est l’un des piliers de la politique énergétique brésilienne. Grâce à une collaboration étroite entre ingénieurs chinois et brésiliens, le moteur 1,5 L de la version Super Hybride a été spécialement adapté pour supporter tous les mélanges d’essence et d’éthanol. Cela garantit à la fois performance et sobriété.

    Le SONG PRO COP30, une alliance verte

    Pour marquer cette avancée, BYD a dévoilé une édition spéciale du véhicule : le SONG PRO COP30. Trente exemplaires seront offerts lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP30, prévue au Brésil. Le premier modèle, sorti de la chaîne de production en présence du président Luiz Inácio Lula da Silva, symbolise la rencontre entre innovation chinoise et ambition environnementale brésilienne.

    BYD Song Pro super hybride compatible biocarburants
    Le BYD Song Pro, premier super hybride compatible avec tous les mélanges d’essence et d’éthanol, exposé au Brésil. (Crédit : BYD)

    Une usine stratégique et en pleine expansion

    La nouvelle usine de BYD à Camaçari représente un investissement majeur. Construite en seulement quinze mois, elle emploie déjà plus de 1 500 personnes. Actuellement capable de produire 150 000 véhicules par an, elle atteindra 300 000 unités dans sa deuxième phase. Le président de BYD, Wang Chuanfu, a confirmé un nouvel investissement pour doubler encore cette capacité, jusqu’à 600 000 véhicules par an. Il s’agira alors de la plus grande usine de véhicules électriques d’Amérique latine. C’est également la plus importante installation du groupe en dehors de l’Asie.

    Une coopération Chine – Brésil

    Pour Wang Chuanfu, cette innovation dépasse le cadre industriel : elle illustre une coopération durable entre deux pays engagés pour une mobilité propre. « Il ne s’agit pas seulement d’une avancée technologique, mais d’une solution écologique pensée pour le Brésil », a-t-il déclaré. Stella Li, vice-présidente exécutive du groupe, souligne quant à elle la vision à long terme de BYD : soutenir l’économie locale, créer des emplois qualifiés et renforcer les compétences techniques brésiliennes.

    L’éthanol, moteur de la transition énergétique

    Tyler Li, CEO de BYD Brésil, insiste sur le rôle central de l’éthanol. En intégrant ce biocarburant à la technologie DM-i, le constructeur valorise la matrice énergétique renouvelable du pays. Cette approche permet de réduire les émissions tout en offrant un véhicule performant, adapté aux habitudes locales. Elle confirme aussi la place du Brésil comme acteur majeur de la mobilité durable mondiale.

    Président Luiz Inácio Lula da Silva lors de l’inauguration de l’usine BYD à Camaçari
    Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva lors de la cérémonie d’inauguration de l’usine BYD à Camaçari, Bahia.

    Une ambition mondiale

    BYD consolide ainsi sa présence en Amérique latine, où la demande en véhicules électrifiés croît rapidement. Déjà numéro un du marché chinois, l’entreprise maîtrise toute sa chaîne de production : batteries, moteurs électriques et systèmes de contrôle. Au Brésil, son réseau compte plus de 200 concessionnaires répartis dans toutes les grandes villes, avec l’objectif d’en atteindre 250 prochainement.

    Avec ce super hybride aux biocarburants, BYD confirme sa capacité à innover en fonction des réalités locales. L’entreprise associe technologie de pointe, développement économique et respect de l’environnement. En choisissant le Brésil pour dévoiler cette première mondiale, elle mise sur un pays riche en ressources renouvelables et en potentiel industriel. Ce lancement marque sans doute un tournant dans la coopération énergétique entre la Chine et l’Amérique du Sud, ouvrant la voie à une nouvelle ère de mobilité propre et accessible.

  • Toyota Century Coupé : le luxe japonais se réinvente

    Toyota Century Coupé : le luxe japonais se réinvente

    Toyota prépare une révolution dans l’univers du luxe automobile japonais. Lors du Japan Mobility Show 2025, la marque dévoilera un concept exceptionnel : un coupé SUV Century « One of One ». Ce projet unique incarne la nouvelle ambition du constructeur de repousser les limites du raffinement automobile. Il redéfinit aussi la place de Century comme vitrine du prestige japonais face à Rolls-Royce et Bentley.

    Toyota Century Coupé One of One vue de profil
    Le Toyota Century Coupé se distingue par sa silhouette élégante et sportive, entre berline de prestige et SUV haut perché. (Crédit : Toyota)

    À travers ce concept, Toyota affiche une vision audacieuse : conjuguer l’élégance intemporelle de la limousine Century avec la modernité d’un SUV coupé. La silhouette, musclée, mais fluide, exprime une volonté de rupture assumée avec les codes traditionnels du luxe japonais.

    Un concept « One of One » qui intrigue

    Présenté comme une création unique, le Century Coupé se distingue immédiatement par son allure imposante et ses lignes sculptées. Perché sur de grandes roues, il se rapproche davantage d’un crossover que d’une berline classique. Son profil sans montant central et ses portes coulissantes, inédites sur un modèle de ce standing, traduisent la recherche d’un design à la fois futuriste et fonctionnel.
    Le Phoenix doré, emblème historique de la lignée Century, trône fièrement au centre d’une calandre raffinée. Cette signature visuelle, associée à l’absence de lunette arrière, confère au concept une dimension mystérieuse et presque sculpturale. Toyota ne confirme pas la nature de sa motorisation, mais plusieurs indices laissent penser qu’un moteur thermique ou hybride pourrait se cacher sous le capot.

    Une nouvelle ère pour la marque Century

    Depuis 1967, la Century incarne l’excellence automobile japonaise. Longtemps réservée aux dignitaires et dirigeants du pays, elle s’est récemment transformée en SUV avant d’adopter aujourd’hui cette silhouette de coupé audacieux. Ce virage symbolise la volonté de Toyota de faire de Century une marque à part entière, positionnée au-dessus de Lexus dans la hiérarchie du groupe.

    Calandre du Toyota Century Coupé avec emblème Phoenix doré
    L’emblème doré du Phoenix, symbole du prestige Century, trône au centre d’une calandre finement ciselée. (Crédit: Toyota)

    Les designers japonais revendiquent ici l’expression d’un luxe « incomparable ». Le terme « One of One » n’évoque pas seulement une pièce unique, mais une philosophie : celle de créer l’inégalable. Ce concept incarne donc autant une prouesse stylistique qu’un manifeste identitaire pour Century.

    Un habitacle pensé comme un salon mobile

    Si les images restent encore mystérieuses, certains détails intriguent déjà. Le poste de conduite pourrait adopter une position centrale, rappelant certaines supercars emblématiques. Le volant, de forme rectangulaire, évoque plus une commande d’avion qu’un volant traditionnel. L’intérieur, quant à lui, s’annonce spacieux et modulable, avec des sièges coulissants et un pas de porte élargi grâce aux ouvrants inversés.

    Toyota semble vouloir offrir une expérience à bord digne d’un salon roulant. Le confort, la discrétion et la personnalisation restent les maîtres mots de ce concept, qui pousse plus loin la notion d’hospitalité japonaise, ou omotenashi.

    Le symbole d’un luxe japonais assumé

    En dévoilant ce coupé Century, Toyota affirme sa capacité à rivaliser avec les plus grandes marques européennes. Le design épuré, les matériaux nobles et les innovations de carrosserie traduisent un savoir-faire unique. La silhouette, à la fois haute et élégante, combine la stature d’un SUV avec la finesse d’un coupé de grand tourisme.

    Plus qu’un simple exercice de style, ce concept annonce une stratégie claire : étendre la marque Century au-delà du Japon. Déjà commercialisé en Chine sous forme de SUV, le label pourrait prochainement viser d’autres marchés internationaux, renforçant ainsi le prestige mondial du constructeur.

    Arrière du Toyota Century Coupé One of One
    Le design arrière du Century Coupé affiche des lignes épurées et l’absence de lunette, signe d’un style audacieux. (Crédit : Toyota)

    Une révolution culturelle et industrielle

    Avec Century, Toyota introduit une nouvelle définition du luxe. Plutôt que de reproduire les codes occidentaux, le groupe célèbre une sophistication japonaise fondée sur la sobriété, la perfection du détail et la rareté. Ce « One of One » ne cherche pas la démesure, mais l’exception.
    Akio Toyoda, président du groupe, souhaite faire de Century le symbole d’un luxe sans compromis, tandis que Lexus poursuivra une voie plus expérimentale et internationale. Cette répartition des rôles traduit une ambition claire : faire rayonner le savoir-faire japonais sur tous les segments du haut de gamme.

    En attendant la révélation officielle

    Le Toyota Century Coupé sera dévoilé en première mondiale à la fin du mois, lors du Japan Mobility Show 2025. En attendant, le mystère reste entier sur ses performances et son éventuelle commercialisation.
    Une chose est certaine : avec ce concept « One of One », Toyota prouve une nouvelle fois sa capacité à surprendre, à innover et à réinventer le luxe à la japonaise. Ce coupé d’exception pourrait bien marquer un tournant historique dans la saga Century, ouvrant la voie à une nouvelle ère du raffinement automobile.

  • Électromobilité : qu’en pensent les Français ?

    Électromobilité : qu’en pensent les Français ?

    Alors que l’essor des véhicules électrifiés s’intensifie, une question se pose : qu’en pensent vraiment les Français ? Entre curiosité, prudence, attentes, mais aussi réticences, décryptons ensemble ces avis à travers différentes études récentes et témoignages.

    Homme interviewé au Salon de l’automobile de Lyon sur les véhicules électriques
    Témoignage d’un visiteur du Salon de Lyon sur son expérience et ses perceptions de la voiture électrique. (Crédit : ECO MOTORS NEWS)

    241 054, c’est le nombre d’immatriculations de véhicules électriques en 2025. Ces chiffres, provenant de l’Avere-France, d’AAA Data et de la PFA, permettent à cette gamme de véhicules de représenter désormais 20,8 % de part de marché et de dépasser pour la première fois l’essence en immatriculations. Pourtant, l’adoption d’un véhicule électrique divise encore beaucoup. Selon un sondage de l’Ifop (Institut français d’opinion publique) pour La Centrale, 37 % des Français seraient ouverts à l’achat d’un véhicule électrique, à plus ou moins long terme, si le prix était équivalent à celui d’une voiture thermique.

    Des préjugés encore trop présents

    Une étude de l’Ifop pour le média Roole le démontre : les Français restent encore trop enclins à faire confiance aux idées reçues. En effet, sur un échantillon de plus de 1 000 personnes, dont 57 % se disent bien informées sur la voiture électrique, 86 % pensent que la durée de vie des batteries est trop limitée et 80 % estiment que les voitures électriques sont réservées à ceux qui ne font pas de longs trajets. Un chiffre étonnamment élevé, quand on sait que l’autonomie moyenne des véhicules neufs dépasse aujourd’hui 430 km, selon l’Avere-France.

    Pour ECO MOTORS NEWS, nous avons interrogé au Salon de l’automobile de Lyon différents automobilistes. Et à ce sujet, les avis divergent…

    Pour Franck (47 ans), une voiture hybride va remplacer sa VE :
    « Ce qui me gênait, moi, c’était l’autonomie de la voiture. Pour les grands trajets, j’étais un petit peu embêté. Donc, du coup, je pense passer sur un véhicule hybride d’occasion. J’ai réduit le budget parce qu’il n’y a plus la prime de l’État sur l’électricité. »

    À l’inverse, Léo (25 ans) relativise :
    « Franchement, je n’ai jamais été embêté, il y a des bornes un peu partout maintenant. »

    Graphique de l’évolution du parc automobile électrique et thermique en France depuis 2010
    Évolution du parc automobile français depuis 2010, avec une part croissante des véhicules électriques. (Crédit : Avere-France / AAA Data / PFA)

    Un parc de bornes de recharge pourtant performant

    Pour beaucoup de Français, le fait de recharger un véhicule électrique reste un casse-tête : files d’attente trop longues, temps de recharge interminables, manque de bornes accessibles… Tant d’inquiétudes qui refroidissent les acheteurs potentiels. Pourtant, dans les faits, la situation est bien moins dramatique qu’on ne le pense.

    En 2025, la France compte plus de 160 000 points de recharge publics, selon l’Avere-France et Gireve, soit une hausse de près de 40 % en un an. Le réseau s’est densifié sur l’ensemble du territoire, et 95 % des stations affichent désormais un taux de disponibilité supérieur à 90 %. Nous sommes donc loin de l’image d’un pays sous-équipé.

    Pourtant, la perception reste tenace : selon une enquête Ifop pour Roole, 34 % des Français jugent toujours le maillage « insuffisant » et un sur deux doute de la fiabilité des bornes publiques.

    Ces inquiétudes se retrouvent dans les propos recueillis au salon. Deux jeunes visiteurs, plutôt curieux, confient : « Je suis un peu sceptique à passer à l’électrique ; c’est bien sur les petits trajets, mais s’il faut penser aux bornes de recharge, j’ai l’impression que ça reste parfois problématique pour les automobilistes. »

    Pourtant, selon le dernier baromètre Deloitte 2025, 63 % des conducteurs de véhicules électriques rechargent principalement à domicile. Autrement dit, la dépendance au réseau public est bien moindre que ce qu’on imagine, ce qui rend certains freins davantage psychologiques que pratiques.

    Le prix : un frein commun

    S’il y a un point sur lequel tous les sondages convergent, c’est bien le coût d’achat. D’après l’étude Ifop / Roole, 47 % des Français citent le prix comme la principale barrière à l’achat d’un véhicule électrique. Et malgré les bonus écologiques, la fin de certaines primes d’État en 2025 a accentué le sentiment de difficulté économique.

    Matthieu (24 ans) en témoigne :
    « J’aimerais bien passer au 100 % électrique, mais c’est trop cher. Je pense que la solution la plus raisonnable, ce serait d’en prendre une en LOA (location avec option d’achat). »

    Il n’est pas un cas isolé. Une autre étude de Deloitte affirme que la majorité juge encore l’investissement initial “trop élevé”. En revanche, les conducteurs de VE déjà convertis relativisent : 88 % déclarent avoir réduit leurs dépenses globales grâce à un coût énergétique plus faible et un entretien quasi nul.

    L’hybride : le compromis rassurant

    Face à ces différents freins, l’hybride s’impose souvent comme une porte d’entrée vers l’électrique. Le Baromètre des mobilités 2025 (Arval / Ipsos) montre que 42 % des Français privilégient désormais l’hybride pour un achat neuf. Ce constat se retrouve sur le terrain :
    « L’hybride, je suis relativement satisfait. Tout électrique, je ne saurais dire, je n’ai pas testé », confie Mehdi (26 ans), un jeune entrepreneur venu démarcher des marques au salon.

    Mais la logique n’est pas uniforme. Jacques (65 ans) et Ludovic (39 ans) en sont les exemples :
    « Actuellement, j’ai une hybride, mais je suis ici, car je viens de commander une voiture 100 % électrique, la nouvelle BMW iX3. Ce qui m’intéresse, c’est la technologie, la nouveauté ; je suis un peu curieux. »

    « Je commence à basculer sur le 100 % électrique, parce que les marques ont évolué. J’ai apprécié l’hybride, mais aujourd’hui, fiscalement, c’est quand même plus intéressant de passer sur une voiture de société 100 % électrique. »

    Le plaisir de conduire entaché ?

    Évidemment, on ne peut pas parler de voitures sans parler du plaisir de conduite. Et sur ce sujet encore, les écarts entre perception et réalité sont notables. Si les études confirment que près d’un Français sur deux estime que « la voiture électrique enlève du plaisir de conduite », paradoxalement, 82 % des utilisateurs de VE affirment le contraire : ils trouvent leur véhicule plus agréable et plus performant.

    Les chiffres le prouvent : l’électromobilité progresse, mais le changement — comme l’adaptation des mentalités — prend du temps. Le réseau de bornes s’étoffe, les autonomies augmentent, les coûts d’usage baissent… et pourtant les craintes persistent souvent plus par habitude que par expérience.

  • Lexus LS Concept : le pari audacieux du monospace à six roues

    Lexus LS Concept : le pari audacieux du monospace à six roues

    La berline Lexus LS, symbole de luxe discret depuis plus de trente ans, semble tirer sa révérence. Pourtant, la marque japonaise surprend une nouvelle fois. Elle dévoile un concept audacieux : un monospace électrique à six roues.

    Vue de profil du Lexus LS Concept à six roues, design futuriste et silhouette massive
    Le Lexus LS Concept montre sa silhouette imposante et son design futuriste à six roues. (Crédit : Toyota)

    Cette initiative radicale transforme complètement la vision traditionnelle de la LS. Akio Toyoda, Président de Toyota Motor Corporation, insiste : « tout le monde est sérieux à ce sujet ». Ce n’est pas un simple exercice de style, mais un projet mûri avec précision et ambition.

    De la berline au “Luxury Space”

    La Lexus LS — longtemps synonyme de Luxury Sedan — se réinvente sous le nom de Luxury Space. Ce changement illustre une philosophie radicalement nouvelle : le luxe ne se mesure plus seulement à la vitesse ou au prestige, mais à l’espace et au confort. Le concept présenté adopte une carrosserie futuriste de type monospace, avec trois rangées de sièges et six roues. Comparé au Lexus LM, il impressionne par sa masse, son empattement allongé et ses porte-à-faux réduits. Les lignes angulaires et les surfaces nettes évoquent un vaisseau spatial. Les feux verticaux à LED, l’aileron arrière illuminé et les jantes imposantes soulignent le côté expérimental. Ce design dépasse la simple esthétique : il sert un objectif pratique et conceptuel.

    Six roues pour le confort et la stabilité

    L’idée d’un troisième essieu n’est pas anodine. Lexus cherche à améliorer la répartition des masses, la stabilité et le confort. L’intérieur, pensé comme un salon roulant, offre six places modulables, un éclairage d’ambiance réglable et une atmosphère zen typiquement japonaise. Le silence de roulement et la fluidité de conduite, valeurs emblématiques de la marque, restent prioritaires. Ainsi, la LS n’est plus seulement un véhicule, elle devient un espace de vie mobile, où le voyage est une expérience sensorielle. Cette démarche illustre comment Lexus interprète désormais le luxe : moins spectaculaire, plus immersif et personnalisé.

    Homme avançant vers la porte coulissante du Lexus LS Concept à six roues, intérieur spacieux visible
    L’accès au Lexus LS Concept révèle un intérieur spacieux pensé comme un salon roulant. (Crédit : Lexus)

    Innovation électrique et défis techniques

    Le concept repose sur une propulsion 100 % électrique, cohérente avec les attentes du marché et les contraintes d’espace. Les moteurs électriques permettent une répartition optimale du poids et une habitabilité maximale. Cependant, la route vers la production reste semée d’obstacles. L’intégration d’un troisième essieu dans une architecture électrique est complexe, tout comme la certification pour la conduite sur route. De plus, les ingénieurs doivent garantir la sécurité, le confort et la performance malgré la configuration inhabituelle. Toyoda souligne que l’équipe travaille avec sérieux et détermination, et que le projet pourrait devenir réalité si tous les défis techniques sont surmontés.

    Design audacieux et influences futuristes

    La silhouette carrée et la ligne de toit plate renforcent l’impression d’un salon sur roues. La porte coulissante électrique côté passager facilite l’accès à l’habitacle spacieux. Les feux verticaux à l’avant et les bandes LED arrière renforcent le caractère spectaculaire et reconnaissable du véhicule. L’inspiration provient également des rovers lunaires : la disposition des roues et le biomimétisme améliorent la stabilité et la maniabilité. Même les amateurs de technologie futuriste seront séduits par cette approche, qui combine innovation visuelle et ergonomie intérieure. Lexus transforme chaque trajet en expérience, où la technologie sert le confort et l’agrément plutôt que la performance brute.

    Un positionnement stratégique

    Ce concept LS illustre la stratégie de Lexus pour redéfinir le luxe japonais. Alors que le Century continue d’incarner l’ultra-luxe classique, la LS à six roues explore de nouvelles dimensions. La marque veut séduire des consommateurs qui privilégient espace, confort et innovation, répondant aux nouvelles attentes du marché haut de gamme. Cette démarche permet également à Lexus de renforcer sa distinction par rapport à Toyota, tout en consolidant sa réputation d’innovateur audacieux. Si le modèle est produit, il pourrait devenir le véhicule le plus original jamais conçu par la marque, redéfinissant le segment du monospace de luxe.

    Équipe Lexus comparant l’ancienne berline LS et le nouveau LS Concept à six roues
    Du classique au futuriste : Lexus met en perspective la berline LS et son nouveau concept six roues. (Crédit : Toyota)

    Le Japan Mobility Show 2025, moment décisif

    Le concept LS sera présenté au Japan Mobility Show 2025, aux côtés du coupé SUV Century. L’événement promet de marquer un tournant pour le groupe japonais, en révélant une vision du luxe sans précédent. Le futur LS à six roues pose une question centrale : s’agit-il d’une audace artistique ou d’une révolution industrielle imminente ? Lexus semble convaincu que le concept peut s’intégrer à une production sérieuse, et Toyoda assure que l’entreprise est prête à relever ce défi. Les mois à venir permettront de savoir si le monospace futuriste deviendra une réalité tangible ou restera un fascinant exercice de style.

  • Range Rover Electric : le luxe du silence comme nouvel art de vivre

    Range Rover Electric : le luxe du silence comme nouvel art de vivre

    Le Range Rover Electric n’est pas juste un nouveau SUV. C’est un véhicule qui transforme le luxe en silence. Alors que sa sortie est repoussée à 2026, les tests en Suède ont montré un SUV capable d’allier confort et performance. Ce modèle électrique n’est pas conçu pour aller vite, mais pour offrir une expérience unique et raffinée.

    Range Rover Electric vue de face sur un lac gelé enneigé, SUV de luxe 100% électrique
    Le Range Rover Electric dévoile son imposante silhouette sur un lac gelé, symbole de puissance et de luxe silencieux. (Crédit : Land Rover)

    Le pari du silence

    Le Range Rover Electric n’a pas de moteur qui rugit, et c’est ce qui le rend intéressant. Depuis cinquante-cinq ans, la marque se distingue par sa puissance tranquille et maîtrisée. Aujourd’hui, sans moteur thermique, cette idée est encore plus forte. Le silence devient un élément de luxe. Dans l’habitacle, la suspension à deux chambres, la gestion intelligente de la température et le contrôle précis du couple créent une sensation de flottement. La voiture semble moins être un véhicule qu’un salon mobile, isolé du monde extérieur, où les vibrations sont presque absentes grâce au travail des ingénieurs de Solihull.

    Le SUV brave le froid

    En Arjeplog, au nord de la Suède, le Range Rover Electric a subi deux hivers de tests intenses. Soixante-douze mille kilomètres sur des lacs gelés, des pentes raides et des surfaces glissantes. Le but : montrer que l’électrique peut égaler le thermique même dans les pires conditions. Les ingénieurs ont testé ThermAssist, une technologie qui récupère la chaleur à -10 °C et garde la batterie à la bonne température. Cela permet de conserver l’autonomie même par temps très froid, là où la plupart des voitures électriques perdent en efficacité. Ce n’est pas seulement technique, c’est aussi une question de prestige : un Range Rover ne peut pas craindre le froid.

    Range Rover Electric dans un paysage arctique désertique, SUV électrique de luxe éloigné
    Vue lointaine du Range Rover Electric dans les étendues glaciales de Suède, illustrant sa maîtrise du tout-terrain extrême. (Crédit : Land Rover)

    Une architecture électrique

    Sous le capot, le Range Rover Electric utilise une architecture 800 volts et une batterie de 117 kWh fabriquée en interne. Cette décision a retardé le projet, mais montre une indépendance rare. Au lieu d’acheter des batteries standards, la marque crée son propre standard de luxe. Le résultat : 542 chevaux, 850 Nm de couple et une transmission intégrale ultra-précise. L’Intelligent Driveline Dynamics ajuste le couple arrière en 50 millisecondes, 100 fois plus vite qu’une voiture thermique. L’électronique remplace la mécanique avec style. Le Range Rover Electric ne renie pas son passé, il le réinvente avec l’électricité et le logiciel.

    Range Rover veut que son SUV électrique soit avant tout une expérience. Selon Thomas Müller, directeur produit, l’âme du véhicule est dans l’isolation et le confort. Ce n’est pas une voiture qui fait du bruit, c’est une voiture qui fait sentir le calme. Les matériaux, les sièges, la direction et même la pédale participent à ce confort. Le conducteur devient un explorateur du silence plutôt qu’un simple pilote. Le rapport à la puissance change : il ne s’exhibe plus, il se ressent.

    Logo Range Rover sur le coffre arrière du SUV électrique, gros plan
    Gros plan sur le logo Range Rover du nouveau SUV électrique, reflet du raffinement et de l’héritage britannique. (Crédit : Land Rover)

    Un retard assumé pour préserver l’icône

    Le lancement repoussé à 2026 peut décevoir certains, mais c’est un choix réfléchi. Jaguar Land Rover ne veut pas précipiter la transition électrique. Le marché du luxe électrique est encore instable. En patientant, le constructeur assure une expérience fidèle à l’image de Range Rover. Dans un monde où tous se précipitent, ce retard devient un choix stratégique. La perfection prend du temps, surtout pour un symbole comme le Range Rover.

    Le Range Rover Electric ne va pas révolutionner le marché, mais il change la façon de vivre le luxe. Il ne promet pas de transformer le monde, mais de rendre le silence précieux pour ceux qui peuvent se l’offrir. Le vrai luxe de demain n’est plus la vitesse ni la puissance, mais la qualité du silence. Le Range Rover Electric montre que l’on peut rester maître de la route, sans jamais faire de bruit.

    Disponibilité du Range Rover électrique 2026

    Les premières unités du Range Rover électrique seront disponibles en 2026 chez le spécialiste Arc de Triomphe Auto, à Paris.

    • Adresse : 30 rue de Tilsitt, 75017 Paris
    • Téléphone : 01 43 80 55 11
  • Ferrari Elettrica : la révolution silencieuse du Cheval cabré

    Ferrari Elettrica : la révolution silencieuse du Cheval cabré

    La Ferrari Elettrica s’apprête à marquer le changement le plus décisif de l’histoire moderne de la marque. En 2026, cette première voiture 100 % électrique sera lancée par le cheval cabré.

    Si ce modèle nouvelle génération promet des chiffres de performances impressionnants, il incarne surtout un tournant stratégique et philosophique majeur. Car au-delà de la puissance et de l’autonomie, c’est bien la notion d’émotion mécanique que la firme de Maranello tente de réinventer.

    Zoom sur le logo Ferrari Elettrica sur la carrosserie, symbole de performance et de prestige italien.
    Détail du logo Ferrari Elettrica sur le capot, représentant l’exclusivité et l’ingénierie italienne.

    Un saut technologique calculé

    Chez Ferrari, l’électrification n’a jamais été un objectif, mais une nécessité. Le constructeur italien, réputé pour ses moteurs à combustion, a longtemps résisté à cette transformation imposée par les normes environnementales. Pourtant, Benedetto Vigna, son PDG, l’assume : l’avenir du luxe automobile passe par l’innovation électrique. En choisissant 2026 comme année de lancement, Ferrari se donne le temps de peaufiner un modèle à la hauteur de son héritage. L’Elettrica sera fabriquée à Maranello, dans un bâtiment flambant neuf dédié aux véhicules électriques, symbole d’un virage stratégique mesuré, mais assumé.

    Une philosophie inchangée

    Ferrari n’a jamais voulu fabriquer une voiture électrique pour suivre la mode. L’objectif affiché est clair : prouver qu’une Ferrari peut émouvoir sans moteur thermique. D’ailleurs, la marque précise que son futur modèle ne sera pas une supercar, mais une berline à quatre portes et quatre places. Une décision audacieuse, qui vise à séduire une clientèle plus large, sans trahir la philosophie maison. Le design, encore tenu secret, sera le fruit d’une collaboration entre les stylistes internes et LoveFrom, le studio fondé par Jony Ive, ex-designer d’Apple. Ce partenariat laisse entrevoir une approche plus épurée, entre technologie et élégance italienne.

    Crédit : Ferrari

    Quatre moteurs, mille chevaux et un contrôle absolu

    Sous la carrosserie, Ferrari a vu grand. L’Elettrica reposera sur une plateforme inédite en aluminium, dotée d’une batterie NMC de 122 kWh intégrée dans le plancher. Ce pack alimente quatre moteurs synchrones à aimants permanents, un par roue. Le total dépasse les 1 000 chevaux, pour un 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et une vitesse de pointe de 310 km/h. Mais chez Ferrari, la performance brute n’est pas une fin en soi. Grâce au torque vectoring et aux quatre roues directrices, chaque virage deviendra une démonstration d’agilité. Ce système promet d’effacer les 2,3 tonnes de la voiture, en distribuant le couple indépendamment sur chaque roue.

    La batterie : le cœur de la voiture

    Le cœur énergétique de l’Elettrica est conçu pour durer. Composée de quinze modules et 210 cellules « pouch », la batterie a été développée en interne pour offrir à la fois puissance, stabilité et réparabilité. Elle fonctionne sous une tension de 800 volts, permettant une recharge rapide à 350 kW. Ferrari annonce 530 kilomètres d’autonomie, un chiffre raisonnable pour une voiture de cette catégorie. Surtout, la batterie a été pensée pour évoluer avec le temps, signe que Maranello anticipe déjà la durabilité de sa création.

    Crédit : Ferrari

    Le son du silence, réinventé à l’italienne

    Ferrari sait que le bruit fait partie intégrante de son ADN. Impossible, donc, d’imaginer une voiture muette. Les ingénieurs ont donc créé un système inédit de restitution sonore. Un capteur placé près de l’onduleur capte les vibrations mécaniques, puis les amplifie naturellement dans l’habitacle. Ce n’est pas un bruit artificiel, ni un vrombissement de science-fiction. Plutôt une signature acoustique, à mi-chemin entre musique et mécanique. Ce travail sur la sonorité vise à recréer le lien émotionnel entre le conducteur et la machine, élément fondateur du mythe Ferrari.

    Des sensations toujours présentes

    Pour que la conduite ne devienne pas un simple exercice d’efficacité, Ferrari a mis au point un dispositif inédit de palettes au volant. Celle de droite module la puissance et le couple sur cinq niveaux, tandis que celle de gauche ajuste la régénération au freinage. Ce système offre au conducteur une interaction fine avec le véhicule, un dialogue mécanique que l’électrique avait tendance à effacer.

    Un positionnement stratégique

    Crédit : Ferrari

    Malgré la radicalité de ce virage, Ferrari ne tourne pas le dos à son passé. L’Elettrica ne remplace aucun modèle existant : elle vient enrichir la gamme. Le constructeur prévoit que les voitures électriques représenteront seulement 20 % de ses ventes d’ici à 2030, contre 40 % annoncés auparavant. Cette prudence illustre une stratégie claire : électrifier sans renier l’essence. Ferrari veut séduire de nouveaux clients sans perdre les puristes, tout en préservant son image d’exclusivité.

    La Ferrari du futur

    L’Elettrica symbolise plus qu’une simple mutation technologique. Elle marque la volonté de Ferrari de prouver qu’émotion et électricité peuvent cohabiter. Dans une industrie souvent obsédée par les chiffres, Maranello choisit la voie de la nuance : puissance maîtrisée, autonomie suffisante et plaisir intact. Le défi est immense, mais la marque a déjà prouvé qu’elle savait transformer chaque contrainte en performance.

    En 2026, lorsque la Ferrari Elettrica fera enfin « rugir son silence » sur les routes, il ne s’agira pas seulement d’une première voiture électrique. Ce sera la démonstration que l’âme d’un moteur peut survivre sans essence. Et qu’au fond, ce qui fait une Ferrari, ce n’est pas le carburant qui l’alimente, mais l’émotion qu’elle fait naître.

  • Voiture électrique vs thermique : le vrai coût sur 1 semaine, 1 mois, 1 an… et 10 ans

    Voiture électrique vs thermique : le vrai coût sur 1 semaine, 1 mois, 1 an… et 10 ans

    Acheter une voiture électrique est un coût conséquent pour le portefeuille, souvent compris entre 35 000 et 40 000 euros pour un modèle moyen. Mais sur le long terme, qu’en est-il vraiment ? Entre le carburant, l’entretien et les aides publiques, combien économise-t-on réellement en optant pour l’électrique plutôt que pour le thermique ?

    Duel entre pompe à essence et borne de recharge électrique pour voiture
    La confrontation entre la pompe à essence et la borne électrique : qui l’emporte côté économies et confort ?

    Le choix entre une voiture électrique et une voiture à essence ou diesel n’est pas toujours une question d’écologie. Pour beaucoup de conducteurs, c’est surtout une question d’argent. À l’achat, une voiture électrique coûte généralement entre 35 000 et 40 000 euros, contre 15 000 à 30 000 euros pour une voiture thermique. La différence est importante, mais sur le long terme, l’électrique peut revenir moins cher grâce aux économies sur le carburant, l’entretien et les aides financières disponibles.

    Pour mieux comprendre, imaginons un exemple concret : une personne conduit 300 km par semaine.

    • Avec une voiture à essence, elle consomme à peu près 7 litres d’essence pour 100 km.
    • Avec une voiture électrique, elle utilise 17 kWh pour 100 km.

    Il faut noter que ces données peuvent changer en fonction de plusieurs facteurs : le poids du véhicule choisi, la vitesse, le style de conduite, la température ambiante ou encore la typographie de la route.

    Le prix de l’essence est d’environ 1,70 € par litre, et le prix de l’électricité est de 0,20 € par kWh.

    Sur une semaine : les premiers signes d’économie

    À court terme, les différences peuvent sembler anecdotiques. Sur une semaine, une voiture thermique coûte approximativement 36 euros en carburant pour parcourir 300 km, contre seulement 10 euros pour une électrique. Même si la différence semble faible sur une semaine, elle montre déjà un net avantage pour la voiture électrique : le plein est beaucoup moins cher et, en plus, il n’est pas nécessaire de recharger aussi souvent qu’une thermique.

    Au-delà du coût, la voiture électrique apporte aussi un vrai confort au quotidien. Elle offre une tranquillité d’esprit que beaucoup d’automobilistes recherchent : plus besoin de suivre les variations du prix de l’essence ni de faire des détours pour passer à la station-service. La recharge peut se faire tranquillement à la maison, la nuit ou pendant le travail, ce qui fait gagner du temps et évite le stress des pleins à répétition. De plus, la conduite est souvent plus silencieuse et fluide, ce qui rend les trajets plus agréables et moins fatigants.

    Femme rechargeant sa voiture électrique à domicile
    Recharger sa voiture électrique à la maison : pratique, économique et sans stress. (Crédit : Ross Helen)

    Sur un mois : un avantage qui se confirme

    En multipliant ces chiffres par quatre semaines, la facture énergétique grimpe jusqu’à 144 euros pour la thermique, contre seulement 40 euros pour l’électrique. L’économie mensuelle s’élève donc à environ 104 euros.

    Ce montant, qui peut sembler modeste sur une courte période, prend une autre dimension lorsqu’on le projette sur une année entière. En douze mois, les économies réalisées deviennent significatives : elles peuvent compenser une partie des dépenses liées à l’entretien du véhicule, à l’assurance ou même à certains frais imprévus. Pour les conducteurs qui parcourent de longues distances, cet avantage financier se renforce encore, car plus on roule, plus l’écart entre électrique et thermique se creuse.

    Autre point à ne pas négliger : la recharge. Les propriétaires de voitures électriques profitent souvent de tarifs préférentiels, que ce soit pour la recharge à domicile — notamment la nuit, lorsque le prix de l’électricité baisse — ou dans certaines bornes publiques. Selon la région, le fournisseur d’énergie ou les offres promotionnelles, ces coûts peuvent encore diminuer. Résultat : au fil du temps, la différence de budget avec un véhicule thermique devient de plus en plus marquée.

    Sur un an : des résultats concrets

    Sur une année complète, les chiffres deviennent significatifs : 1 728 euros pour une voiture thermique, contre 480 euros pour une électrique, soit une économie annuelle d’environ 1 248 euros.

    Cette différence ne se limite pas au carburant. L’entretien des véhicules électriques est généralement moins coûteux : pas de vidanges régulières, moins de pièces mécaniques susceptibles de tomber en panne, et un moteur plus simple mécaniquement. Certaines études estiment que l’entretien annuel d’une électrique peut être inférieur de 30 à 50 % à celui d’un thermique. Sur dix ans, cela représentera plusieurs milliers d’euros supplémentaires économisés.

    En pratique, au fil des années, le coût total d’une voiture électrique peut devenir égal, voire inférieur, à celui d’une voiture thermique. Les économies viennent du carburant, de l’entretien et parfois des aides financières. Pour ceux qui roulent beaucoup chaque année, ces économies peuvent rapidement devenir significatives.

    Sur 10 ans : l’avantage devient évident

    Si l’on projette ces calculs sur 10 ans, le coût en carburant seul atteint 17 280 euros pour le thermique, contre seulement 4 800 euros pour l’électrique. L’économie totale dépasse ainsi 12 400 euros, ce qui peut largement compenser l’investissement initial plus élevé.

    Mais les avantages à long terme vont au-delà de l’économie de carburant. L’entretien réduit, les primes écologiques et une revente plus facile sur un marché qui se tourne vers l’électrique renforcent ces bénéfices. À l’inverse, les voitures thermiques peuvent perdre de la valeur plus vite, surtout dans les zones où les restrictions pour les véhicules polluants se multiplient.

    Avec la hausse des prix du carburant, les voitures électriques deviennent encore plus avantageuses sur le long terme. Sur dix ans, chaque kilomètre parcouru représente une vraie économie, qui s’ajoute aux gains déjà réalisés grâce à l’entretien réduit et aux aides possibles.

    Main branchant un câble pour recharger une voiture électrique
    Brancher sa voiture électrique à domicile ne prend que quelques minutes et permet de réaliser jusqu’à 1 248 € d’économies sur le carburant en un an par rapport à une voiture thermique. (Crédit : Drazen Zigic)

    Au-delà des chiffres : facteurs à prendre en compte

    Si l’on ne considère que le carburant et l’entretien, l’avantage de l’électrique est déjà clair. Mais d’autres éléments viennent renforcer cette logique :

    • L’évolution des réglementations urbaines : de nombreuses villes interdisent progressivement les véhicules thermiques les plus polluants. Cela peut non seulement réduire leur valeur de revente, mais aussi limiter leur accès à certaines zones, ce qui rend l’électrique plus pratique et avantageuse sur le long terme.
    • Le coût des assurances : certaines compagnies proposent des tarifs préférentiels pour les véhicules électriques. Cela s’explique par un profil de conduite généralement plus prudent et la présence de technologies de sécurité avancées, ce qui réduit le risque pour l’assureur.
    • L’impact environnemental : bien que ce soit un argument indirect, il reste très important pour de nombreux automobilistes. De plus, choisir une électrique permet souvent de bénéficier d’incitations fiscales, de bonus écologiques ou d’autres aides financières, renforçant encore son intérêt économique.

    À court terme, les économies liées aux voitures électriques peuvent sembler modestes, mais elles deviennent rapidement concrètes sur un an et vraiment significatives sur dix ans. Le coût initial plus élevé est largement compensé par les économies de carburant et d’entretien, tout en apportant un réel bénéfice écologique. Pour les conducteurs réguliers ou ceux qui parcourent de longues distances, choisir l’électrique devient donc de plus en plus logique, tant sur le plan financier qu’environnemental.

  • Rolls-Royce Spectre : le luxe électrique entre héritage et innovation

    Rolls-Royce Spectre : le luxe électrique entre héritage et innovation

    Depuis ses débuts, la Rolls-Royce Spectre ne cesse de captiver les passionnés et collectionneurs. Depuis 2022, le constructeur britannique a franchi un cap historique vers l’électrique, combinant luxe, silence et puissance. Alors que la plupart des marques ont choisi l’hybride, Rolls-Royce a misé sur l’authenticité électrique, affirmant son identité tout en répondant aux exigences futures. Cette démarche reflète une stratégie audacieuse qui dépasse la simple innovation technique.

    Rolls-Royce Spectre électrique sur route, vue de face
    La Rolls-Royce Spectre impose sa présence, alliant silence et prestance sur les routes européennes. (Crédit : Rolls-Royce)

    Le pari de l’électrique

    Rolls-Royce a présenté la Spectre comme son premier modèle 100 % électrique, annonçant une autonomie supérieure à 500 km. Cette décision n’était pas seulement motivée par les normes écologiques, elle était également stratégique pour anticiper la réglementation européenne stricte.

    En 2024, la Spectre est devenue le modèle le plus vendu de la marque en Europe, dépassant même certaines berlines thermiques emblématiques. Ce succès montre que le luxe et l’innovation peuvent parfaitement cohabiter, séduisant une clientèle traditionnelle et exigeante tout en attirant de nouveaux acheteurs. L’électrique devient ainsi un vecteur d’image et un symbole de modernité pour la marque de Goodwood.

    Entre tradition et modernité

    Le coupé Spectre impose sa présence avec ses 5,45 mètres de long et ses 2,08 mètres de large, un gabarit impressionnant pour un véhicule électrique. Malgré ce format, le véhicule détient un record d’aérodynamisme avec un coefficient de traînée de seulement 0,25. Sa silhouette conserve l’ADN de Rolls-Royce, mais les signatures lumineuses modernes et la calandre élargie traduisent une volonté de renouvellement.

    Intérieur avant de la Rolls-Royce Spectre électrique
    L’habitacle de la Spectre illustre l’excellence du savoir-faire Rolls-Royce, entre artisanat et technologie. (Crédit : Rolls-Royce)

    À l’intérieur, le raffinement est omniprésent : tapis en laine d’agneau, ciel étoilé avec fibres optiques et étoile filante, portes antagonistes spectaculaires et parapluies siglés dans chaque portière. L’expérience à bord renforce ce sentiment de « tapis volant », signature historique de la marque, tout en offrant un confort inédit pour un coupé électrique.

    Spectre Black Badge : puissance et provocation

    La Spectre Black Badge — « l’alter ego » — marque une intensité inédite dans l’histoire de la marque. Avec 485 kW et 1 075 Nm de couple, elle devient la Rolls-Royce la plus puissante jamais produite. Néanmoins, la priorité reste le confort et la maîtrise. Le mode « Spirited Drive » permet une accélération fulgurante, tandis que la suspension et la direction ont été recalibrées pour exploiter cette puissance en toute sécurité.

    L’esthétique extérieure, avec des finitions noires et violettes, traduit un tempérament audacieux et rebelle, en parfaite cohérence avec l’esprit Black Badge. Ce modèle s’adresse à une clientèle intrépide qui refuse de se conformer aux conventions traditionnelles du luxe britannique.

    Rolls-Royce Spectre Black Badge, version puissante et exclusive
    Avec la Black Badge Spectre, Rolls-Royce repousse les limites du luxe électrique et de la performance maîtrisée. (Crédit : Rolls-Royce)

    L’intérieur de la Black Badge Spectre est une véritable démonstration d’innovation artisanale. La planche de bord illuminée intègre plus de 5 500 étoiles, un symbole de l’infini et une signature de la personnalisation extrême. Les clients peuvent choisir parmi cinq thèmes de couleur pour les cadrans et harmoniser l’ensemble de l’habitacle.

    Les sièges, boiseries et surfaces en fibre technique révèlent un niveau de détail rarement atteint dans l’automobile. Cette combinaison de technologie et de luxe classique illustre parfaitement le savoir-faire britannique, tout en soulignant la capacité de Rolls-Royce à réinventer le raffinement pour l’ère électrique.

    Électrification des classiques : nostalgie et modernité

    Rolls-Royce Corniche électrique par Halcyon
    Halcyon réinvente la mythique Corniche en version électrique, entre nostalgie et modernité assumée. (Crédit : Halcyon)

    Au-delà des nouveaux modèles, l’électrification touche également les véhicules historiques. L’entreprise anglaise, Halcyon, a transformé la légendaire Rolls-Royce Corniche en version électrique, un projet qui a divisé les passionnés. La conversion remplace le V8 d’origine par des batteries offrant 400 km d’autonomie, tout en conservant l’esprit du cabriolet des années 1970.

    L’intérieur est restauré à la main, avec des boiseries, selleries et technologies modernes intégrées discrètement. Cette initiative montre qu’électrification et préservation du patrimoine peuvent coexister, tout en provoquant des débats passionnés sur l’âme et le son légendaire des moteurs Rolls-Royce.

    Vers une nouvelle ère pour Rolls-Royce

    La Spectre a ouvert la voie, mais l’aventure électrique continue. En 2025, Rolls-Royce prévoit de dévoiler un nouveau modèle électrique, probablement un SUV plus compact que le Cullinan. L’investissement de 358 millions d’euros dans l’usine de Goodwood a confirmé cette stratégie ambitieuse. Le constructeur anticipe ainsi la transition écologique tout en conservant sa philosophie du luxe sur-mesure. La technologie électrique devient un outil de différenciation et de personnalisation, garantissant que chaque Rolls-Royce demeure unique et fidèle aux attentes d’une clientèle très exigeante.

    Rolls-Royce Spectre électrique vue de loin
    De loin, la Spectre affirme sa silhouette imposante et son élégance intemporelle, symbole du luxe britannique. (Crédit : Rolls-Royce)

    Les Rolls-Royce électriques ne visent pas les records de vitesse, mais l’excellence du confort et la puissance maîtrisée. Même la Black Badge, avec son couple phénoménal, conserve la philosophie du « tapis volant ». La marque démontre que le luxe peut être durable et que performance, silence et respect de l’environnement peuvent coexister. Cette stratégie illustre parfaitement l’adaptation d’une marque historique à un monde en mutation, où les exigences écologiques deviennent incontournables.

    Le futur électrique du luxe britannique

    Entre la Spectre, la Black Badge et les conversions de collection, Rolls-Royce démontre que l’électrique n’est plus une tendance, mais un choix stratégique. L’entreprise réussit à préserver son identité tout en séduisant une nouvelle génération de clients. La question n’est plus « pourquoi passer à l’électrique ? », mais « comment continuer à surprendre et à séduire dans un monde sans essence ? ». Ce futur électrique combine tradition, innovation et audace, illustrant la capacité de Rolls-Royce à rester la référence absolue du luxe contemporain.