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  • Batteries de voitures électriques : l’Europe durcit les règles dès août 2025

    Batteries de voitures électriques : l’Europe durcit les règles dès août 2025

    À partir du 18 août 2025, un nouveau règlement européen s’applique aux batteries de véhicules électriques. Toutes les règles sont désormais uniformes dans l’Union européenne. Elles concernent la fabrication, la traçabilité et le recyclage des batteries. Les objectifs visent à limiter l’impact environnemental et la dépendance aux matières premières. Les industriels et consommateurs devront s’adapter à ces nouvelles obligations.

    Batterie de voiture électrique avec QR code – recyclage et passeport numérique obligatoire Europe 2025
    Recyclage et traçabilité des batteries électriques : nouvelles règles européennes dès 2025

    Un cadre unique pour toutes les batteries

    Le règlement s’applique aux voitures, vélos, trottinettes et stockages stationnaires. Il impose des exigences précises pour la conception, les matériaux et la fabrication. Ainsi, chaque batterie doit répondre à des normes environnementales strictes. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique tout au long de la vie des batteries.

    Des objectifs de recyclage ambitieux

    D’ici fin 2027, les recycleurs devront récupérer 90 % du cobalt, cuivre et nickel. Le lithium, plus difficile à traiter, devra être récupéré à hauteur de 50 %. Après 2031, ces taux continueront de progresser, stimulant l’innovation dans le recyclage. Cette mesure crée une filière européenne plus performante et durable.

    À partir de 2028, les batteries devront contenir 16 % de cobalt recyclé et 85 % de plomb. De plus, 6 % de lithium et 6 % de nickel recyclés seront exigés. Cette obligation limite la dépendance européenne aux importations de métaux stratégiques. Ainsi, la filière gagne en souveraineté et en résilience économique.

    Le passeport numérique pour chaque batterie

    Dès 2027, toutes les batteries supérieures à 2 kWh auront un QR code unique. Ce passeport détaillera la composition, l’origine des matériaux et l’empreinte carbone. Il permettra une traçabilité complète et facilitera le suivi tout au long de la vie des batteries. Ainsi, la transparence industrielle sera renforcée pour les consommateurs et les régulateurs.

    Le recyclage obligatoire protège l’environnement et valorise les métaux stratégiques. Les industriels peuvent financer des éco-organismes pour organiser la collecte et le recyclage. Cette mesure contribue aussi à créer des emplois dans les usines spécialisées. Enfin, elle favorise une économie circulaire durable et bénéfique pour l’Europe.

  • Tesla mise sur l’espace avec la nouvelle Model Y à six places

    Tesla mise sur l’espace avec la nouvelle Model Y à six places

    Tesla a officiellement dévoilé la Model Y L, version allongée et six places de son SUV électrique star. Cette déclinaison est disponible pour le moment uniquement sur le marché chinois, avec des livraisons prévues dès septembre 2025.

    Tesla Model Y L version longue à six places, vue extérieure du SUV électrique familial
    La Tesla Model Y L en Chine : SUV électrique familial avec six places et coffre spacieux

    Un SUV plus long et spacieux

    Le Model Y L mesure 4,98 mètres de long, soit 18 centimètres de plus que la version standard. Son empattement s’étire à 3,04 mètres, améliorant l’espace pour les jambes et le confort intérieur. De plus, la hauteur progresse légèrement pour limiter l’effet du toit plongeant sur la troisième rangée. Ainsi, le véhicule accueille six passagers, répartis en trois rangées de deux sièges chacune.

    Le volume de chargement maximal atteint 2 539 litres une fois les sièges rabattus, contre 2 138 litres auparavant. Tous les sièges sont chauffants, et les passagers du milieu disposent d’accoudoirs rétractables et de commandes climatisation. Enfin, un système audio amélioré et des ports de recharge individuels complètent le confort à bord.

    Performances et autonomie

    Sous le capot, la Model Y L conserve une motorisation dual motor délivrant 456 chevaux. Elle atteint 100 km/h en seulement 4,3 à 4,5 secondes et une vitesse maximale de 201 km/h. Grâce à sa batterie de 82 kWh, l’autonomie annoncée est de 751 km selon le cycle chinois CLTC. Cependant, sur le cycle WLTP européen, elle devrait se rapprocher de 600 km, comparable au Model Y Long Range actuel.

    Prix et stratégie commerciale

    Le tarif débute à 339 000 yuans, soit environ 40 450 euros, un surcoût limité pour la version six places. En comparaison, des concurrents chinois comme BYD Tang ou Onvo L90 proposent des SUV six ou sept places moins chers. Pour l’instant, Tesla n’a annoncé aucune commercialisation européenne, mais des exemplaires circulent déjà sur le continent.

    Avec cette version allongée, Tesla vise clairement les familles en quête d’espace et de confort. La Model Y L pourrait aussi remplacer indirectement le Model X, absent de plusieurs marchés internationaux. Ainsi, malgré la concurrence locale, Tesla renforce sa présence dans le segment des grands SUV électriques.

  • Révolution énergétique en Formule 1 : les nouvelles règles de 2026

    Révolution énergétique en Formule 1 : les nouvelles règles de 2026

    À partir de 2026, la Formule 1 entame une transformation majeure avec l’introduction de nouvelles réglementations axées sur l’électrification, la durabilité et la sécurité. Ces changements visent à rendre le sport plus performant, plus respectueux de l’environnement et plus spectaculaire.

    Spectateurs et piste pendant un Grand Prix de Formule 1, ambiance et action sur le circuit.
    Le public assiste à un Grand Prix de Formule 1, un événement qui attire des milliers de spectateurs chaque année et contribue au rayonnement international du sport automobile.

    Unité de puissance hybride repensée

    La nouvelle réglementation conserve le moteur thermique V6 turbo de 1,6 litre, mais abandonne le MGU-H. Il est remplacé par un MGU-K plus puissant, capable de générer jusqu’à 350 kW, soit une multiplication par trois de la puissance électrique par rapport à la génération actuelle. Chaque voiture pourra ainsi atteindre plus de 1 000 chevaux tout en réduisant sa consommation de carburant à 70 kg par Grand Prix, contre 100 kg en 2020.

    Carburant 100 % durable

    Tous les moteurs fonctionneront exclusivement avec des carburants 100 % durables. Ces carburants sont produits à partir de sources non alimentaires, de déchets municipaux ou même capturés dans l’atmosphère. Cette initiative s’inscrit dans l’objectif de la Formule 1 de devenir neutre en carbone d’ici à 2030.

    Les voitures de 2026 seront réduites de 30 kg, avec un poids minimum de 768 kg. La largeur sera diminuée de 10 cm et la longueur de 20 cm. Cette réduction vise à améliorer la maniabilité et faciliter les dépassements.

    Aérodynamique active pour plus de spectacle

    Les systèmes de réduction de la traînée (DRS) seront remplacés par des ailerons avant et arrière actifs. Les pilotes disposeront d’un mode manuel pour augmenter temporairement la puissance électrique, facilitant ainsi les dépassements.

    La structure des monoplaces sera consolidée, avec des tests de sécurité plus stricts. Les composants électriques haute tension seront intégrés dans la cellule de sécurité, réduisant les risques en cas d’accident.

    Arrivée de nouveaux constructeurs

    Audi, Honda, Ford et General Motors rejoignent la compétition. Audi a acquis l’équipe Sauber, tandis que GM participera sous la marque Cadillac, qui cherche encore son pilote “star”.

  • États-Unis : la justice oblige Washington à libérer 5 milliards pour les bornes électriques

    États-Unis : la justice oblige Washington à libérer 5 milliards pour les bornes électriques

    Un juge fédéral a contraint en juin l’administration Trump à débloquer les fonds du programme NEVI, gelés depuis février. Ce plan, adopté sous Joe Biden, prévoit cinq milliards sur cinq ans pour installer des bornes de recharge rapides. 

    Donald Trump annonce le déblocage des fonds pour les bornes électriques NEVI aux États-Unis
    Donald Trump présente les nouvelles directives du programme NEVI pour les bornes électriques

    Le Département des Transports a annoncé en août de nouvelles règles, simplifiant les procédures, mais supprimant plusieurs obligations. Les États peuvent désormais accéder aux financements, y compris la Californie et New York. Les changements pourraient accélérer le déploiement, mais modifient en profondeur le cadre initial du programme.

    Un gel suspendu par la justice

    En février 2025, l’administration Trump a suspendu le programme national NEVI (National Electric Vehicle Infrastructure). Plusieurs États ont saisi la justice, estimant que ce gel violait la loi votée par le Congrès. En juin, un juge fédéral de Washington a ordonné la levée du blocage. L’injonction a permis à plus de quatorze États d’accéder aux financements gelés.

    De nouvelles directives fédérales

    En août, le Département des Transports (DOT), dirigé par Sean Duffy, a publié une “Interim Final Guidance”. Ce document supprime plusieurs obligations imposées sous l’administration précédente. Ne sont plus exigées : l’implantation d’une partie des bornes dans les zones rurales, défavorisées ou mal desservies, les protections pour les consommateurs, les plans d’évacuation d’urgence, les critères environnementaux, les clauses destinées aux petites entreprises minoritaires ou détenues par des femmes, ainsi que les normes de sécurité et de formation des installateurs.

    Un marché sous pression

    Les incertitudes liées au gel des financements avaient pesé sur le marché des véhicules électriques. LG Energy Solutions a signalé un ralentissement de la demande de batteries. En juillet 2025, le prix moyen des véhicules électriques a reculé de 2,2 % aux États-Unis. Tesla a réduit ses tarifs en anticipation de la fin programmée du crédit fédéral de 7 500 dollars, prévue le 30 septembre 2025.

  • Renault et Geely s’allient pour de nouveaux SUV électrifiés hors Europe

    Renault et Geely s’allient pour de nouveaux SUV électrifiés hors Europe

    Renault et Geely renforcent leur coopération industrielle. Le constructeur français s’appuie sur la plateforme GEA du groupe chinois. Objectif : produire des SUV électriques et hybrides rechargeables. Ces modèles seront développés en Chine, mais destinés à d’autres marchés. L’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine sont ciblées en priorité.

    Renault et Geely officialisent leur partenariat pour développer de nouveaux SUV électriques et hybrides destinés aux marchés hors Europe.
    Renault et Geely unissent leurs forces pour concevoir des SUV électriques et hybrides destinés à l’Asie et l’Amérique latine.

    Une plateforme inédite pour Renault

    La plateforme GEA de Geely, déjà exploitée en Chine, est partagée pour la première fois avec un constructeur étranger. Renault assurera le design extérieur, tandis que la technique reposera sur les solutions déjà éprouvées par Geely. Cette organisation doit permettre de réduire les coûts de développement et de lancer plus vite de nouveaux modèles.

    Les SUV seront fabriqués en Chine mais ne rouleront pas sur nos routes européennes. Ils viseront surtout l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine, où Renault possède un solide réseau commercial. Geely pourra également profiter de cette implantation locale pour accélérer son expansion.

    Une coopération déjà fructueuse

    En Corée du Sud, Renault commercialise déjà le Grand Koleos. Ce SUV utilise une plateforme Geely et affiche des résultats encourageants. Par ailleurs, Geely détient 34 % de Renault Korea Motors et une participation minoritaire dans Renault Brésil.

    Renault accède à une technologie de nouvelle génération tout en limitant ses investissements. De son côté, Geely franchit plus rapidement les frontières chinoises grâce à l’expérience locale de son partenaire. Cependant, les projets destinés à l’Europe restent totalement indépendants de cette collaboration.

  • San Antonio : le retour des véhicules électriques pour un air plus pur

    San Antonio : le retour des véhicules électriques pour un air plus pur

    Autrefois symbole du déclin du pétrole, San Antonio devient pionnière de la mobilité électrique. Les véhicules électriques réduisent pollution, chaleur urbaine et émissions nocives, tout en gagnant en popularité auprès des habitants et des entreprises.

    Stations de recharge rapide pour véhicules électriques aux États-Unis, réseau en expansion depuis 2020.
    Réseau américain de stations de recharge rapide pour véhicules électriques.

    Les véhicules électriques, un passé oublié

    Autour de 1900, les voitures électriques surpassaient déjà les modèles à essence, mais elles ont rapidement été éclipsées, explique le San Antonio Express-News. À l’époque, démarrer une voiture à essence demandait beaucoup de force et pouvait provoquer de graves blessures aux conducteurs. L’invention du démarreur électrique en 1912 et le faible coût de l’essence ont rendu les voitures thermiques populaires.

    Une dépendance au pétrole révélée

    La crise pétrolière de 1973-1974 a montré la fragilité de la dépendance américaine au pétrole. San Antonio a été au centre du concept moderne de « peak oil », grâce au géologue M. King Hubbert en 1956. Bien que le pétrole de schiste ait prolongé l’ère fossile, la conversation se concentre désormais sur durabilité et santé publique.

    La combustion des carburants fossiles aggrave le changement climatique et dégrade la qualité de l’air. San Antonio et le comté de Bexar violent les normes fédérales de qualité de l’air à cause des émissions automobiles. Les voitures thermiques produisent également de la chaleur, accentuant l’effet d’îlot de chaleur dans les rues et quartiers.

    La montée des véhicules électriques

    Les véhicules électriques représentent près de 10 % des ventes aux États-Unis et n’émettent aucune pollution à l’échappement. Ils sont plus efficaces énergétiquement, réduisent la chaleur perdue et améliorent la qualité de l’air localement. Les batteries s’améliorent, les prix baissent, et l’infrastructure de recharge se développe progressivement à San Antonio.

    Une adoption croissante par les habitants et les entreprises

    Toujours selon le San Antonio Express-News, de nombreux habitants choisissent déjà les véhicules électriques, et les entreprises adoptent des flottes entièrement électriques. La ville s’engage à électrifier ses véhicules grâce au Climate Action & Adaptation Plan. CPS Energy soutient cette transition avec des subventions et un réseau de recharge public élargi.

    Les bus électriques de VIA Metropolitan Transit et du district scolaire indépendant de San Antonio réduisent les coûts d’entretien. Cette transition contribue aussi à améliorer la qualité de l’air et à réduire la chaleur urbaine. Ainsi, San Antonio devient pionnière, favorisant la mobilité électrique et la santé de ses habitants sur le long terme.

  • L’électromobilité française en 2025 : entre innovations et défis

    L’électromobilité française en 2025 : entre innovations et défis

    En ce début d’année 2025, l’industrie automobile française intensifie ses efforts pour s’adapter à la transition énergétique. Entre avancées technologiques, développement des infrastructures de recharge et évolutions réglementaires, le paysage de l’électromobilité connaît des transformations majeures.

    Jeune homme rechargeant sa voiture électrique, symbole de l’électromobilité urbaine et durable.
    Jeune homme rechargeant sa voiture électrique, reflétant le déploiement des infrastructures de recharge en France.

    Depuis janvier, les constructeurs français, tels que Renault et Stellantis, poursuivent leurs investissements dans le développement de véhicules électriques performants et accessibles. Renault, un leader européen de la voiture électrique, continue de miser sur la technologie V2G. Cette technologie permet de redistribuer de l’énergie sur le réseau électrique (Vehicle to Grid). Elle peut également alimenter des appareils électriques (Vehicle to Load). Renault continue d’investir dans la recherche et le développement pour améliorer encore ses technologies et répondre aux enjeux de la transition énergétique.

    Stellantis, de son côté, développe des plateformes modulaires dédiées aux véhicules électriques. L’objectif est de diversifier son offre tout en maîtrisant les coûts de production. Ce groupe automobile est un des leaders de l’innovation en France. Il se classe premier déposant de brevets français, avec 1 289 brevets enregistrés en 2024. Ces chiffres proviennent du palmarès annoncé par l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI).

    Par ailleurs, Vinci Autoroutes teste cette année une « autoroute électrique » capable de recharger les véhicules par induction sur un tronçon de deux kilomètres de l’A10 près de Paris. Ce projet, dirigé par Vinci Autoroutes en collaboration avec l’université Gustave-Eiffel et l’industriel Hutchinson depuis 2023, vise à tester la rentabilité énergétique de cette technologie innovante. Le dispositif est enfoui à quelques centimètres sous la chaussée. Il pourrait réduire les arrêts de recharge. Il pourrait également diminuer la taille des batteries nécessaires, contribuant ainsi à la décarbonation des transports, notamment pour les poids lourds.

    Un réseau de recharge en pleine expansion

    Le déploiement des infrastructures de recharge s’accélère en France. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, de nouvelles obligations imposent aux parkings de bâtiments ouverts au public de s’équiper de bornes de recharge, conformément aux dispositions de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Les bâtiments non résidentiels avec plus de 20 places de parking doivent désormais installer des bornes de recharge pour véhicules électriques, avec au moins 5 % des places équipées, incluant des emplacements pour les personnes à mobilité réduite. De quoi satisfaire les automobilistes électriques : « C’est une évolution nécessaire pour accompagner la transition vers la mobilité électrique. Le manque de bornes de recharge était un frein majeur pour de nombreux conducteurs. Avec ces nouvelles obligations, il sera enfin plus simple de recharger son véhicule au quotidien. », explique Thomas, habitant d’Île-de-France.

    Camion semi-remorque blanc circulant sur une route de montagne au coucher du soleil, symbole de transport et d’électromobilité.
    Transport de fret et électromobilité : camion électrique circulant sur une route alpine, illustrant les véhicules électriques performants et durables.

    Accessibilité de la recharge en copropriété

    En copropriété, des mesures similaires ont été mises en place pour faciliter l’accès à la recharge des résidents. Selon le quatrième Baromètre IRVE publié par l’Avere-France, l’AFOR et Enedis, plus de 10 000 copropriétés sont désormais équipées de bornes de recharge. Par ailleurs, 33 880 copropriétés ont validé leur démarche pour installer une infrastructure de recharge. Ces initiatives visent à encourager l’adoption des voitures électriques. Elles améliorent l’accessibilité et la commodité de la recharge. Ainsi, elles répondent aux préoccupations liées à l’autonomie et aux infrastructures.

    “Grâce à ces mesures, je peux enfin recharger ma voiture dans mon parking. Avant, je devais laisser ma voiture à plus de dix minutes de chez moi, c’était très fatiguant. J’ai fait des pieds et des mains pour qu’on ait ces recharges.”, se réjouit Laura, détentrice d’une voiture électrique. Bien que les chiffres soient en augmentation, le déploiement des infrastructures de recharge peine à suivre la croissance du marché des véhicules électriques. Toujours selon le baromètre, la France compte 269 000 immeubles collectifs avec un parking, mais seulement 3,94 % d’entre eux possèdent actuellement une solution de recharge collective.

    Des incitations financières en mutation

    Sur le plan réglementaire, le gouvernement français prévoit de réduire d’un tiers les aides à l’achat de véhicules électriques en 2025. Le budget passe ainsi de 1,5 milliard à 1 milliard d’euros. Le 2 décembre 2024, la prime à la conversion a été supprimée. Cette prime permettait d’obtenir une aide pour l’achat d’un véhicule moins polluant en mettant une ancienne voiture à la casse. Cette diminution s’explique par la baisse des coûts des véhicules électriques et leur part de marché croissante. Ainsi, le besoin de subventions est réduit.

    Les fonds restants seront prioritairement destinés aux ménages à faibles revenus afin de garantir une transition plus équitable.

    Le gouvernement renforce les pénalités sur les véhicules à fortes émissions de CO₂, en abaissant les seuils d’émission à 113 g de CO₂/km en 2025, puis à 106 g en 2026 et 99 g en 2027. Ces mesures visent à encourager l’adoption de véhicules plus propres et à accélérer la transition vers une mobilité durable.

    Une filière qui doit encore relever des défis

    L’année 2025 marque un tournant pour le secteur automobile français. Les acteurs du secteur mettent l’accent sur la durabilité, la sécurité et l’innovation. Toutefois, des défis subsistent. Ils concernent l’accessibilité financière des véhicules électriques, la densification des infrastructures de recharge et la gestion de l’impact environnemental lié à la production et au recyclage des batteries.

    Les efforts de recherche se poursuivent sur des technologies alternatives, comme les batteries solides ou l’hydrogène. Ces innovations visent à améliorer l’autonomie et réduire l’empreinte carbone du secteur. La filière devra également se structurer pour assurer une meilleure recyclabilité des batteries. Elle devra aussi minimiser leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie.

    La collaboration entre les pouvoirs publics, les industriels et les consommateurs sera déterminante pour surmonter ces obstacles. Elle permettra de positionner la France comme un leader de l’électromobilité en Europe.

  • Zeekr 9X : le SUV hybride rechargeable aux batteries record mais à l’efficacité limitée

    Zeekr 9X : le SUV hybride rechargeable aux batteries record mais à l’efficacité limitée

    Le Zeekr 9X, SUV hybride rechargeable chinois, se distingue par son design luxueux et sa puissance exceptionnelle de plus de 1 300 chevaux. Sa batterie record de 70 kWh promet une autonomie importante, mais son poids limite son efficacité réelle.

    Zeekr 9X SUV hybride rechargeable vue de face avec design luxueux
    Le Zeekr 9X, SUV hybride rechargeable chinois, se distingue par ses batteries record et son design luxueux inspiré des grandes berlines.

    Un design luxueux inspiré des grandes berlines

    Le Zeekr 9X attire tous les regards grâce à son design rappelant une Rolls-Royce, mais il est 100 % chinois. Ce SUV hybride de 5,2 mètres de long, 2 mètres de large et 1,82 mètre de haut séduit par sa présence imposante. Son empattement de 3,2 mètres optimise l’habitabilité et le confort pour les passagers.

    Des batteries gigantesques pour un record mondial

    Le Zeekr 9X possède une batterie CATL de 55,1 ou 70 kWh, la plus grande jamais installée sur un hybride rechargeable. Elle permet une autonomie maximale de 302 km selon le cycle CLTC, soit environ 250 km en norme WLTP. Grâce à une architecture 900 V et 420 kW, le véhicule se recharge de 20 à 80 % en seulement neuf minutes.

    Puissance et performance impressionnantes

    Sous le capot, un moteur thermique de 2 litres développe 275 chevaux avec une efficacité thermique de 46 %. Trois moteurs électriques ajoutent leur puissance pour un total de 1 381 chevaux. Ainsi, malgré ses plus de trois tonnes, le SUV atteint 100 km/h en seulement 3,1 secondes.

    Une efficacité réelle discutable

    Malgré ses batteries énormes, l’autonomie électrique reste limitée par le poids et la taille du véhicule. Selon une conversion prudente du cycle CLTC vers une norme européenne, l’autonomie du Zeekr 9X pourrait se situer autour de 250 km. Il se rapproche ainsi davantage de véhicules massifs comme le Hummer EV que de modèles économes en énergie.

    Disponibilité et prix

    Le Zeekr 9X peut déjà être précommandé en Chine pour un prix compris entre 72 000 et 108 000 euros. Son arrivée en Europe reste incertaine, mais le lancement est prévu pour le troisième trimestre de cette année. Entre luxe, puissance et autonomie limitée, ce SUV hybride record divise les passionnés d’électrique.

  • Voitures électriques : un été record sur les routes françaises

    Voitures électriques : un été record sur les routes françaises

    Cet été, les bornes de recharge ont été plus utilisées que jamais en France. Selon l’Avere-France, l’activité a fortement augmenté en juillet 2025. Les données confirment que les voitures électriques ont pris une place centrale dans les départs en vacances. Entre sessions de charge en hausse, consommation record et réseau fiable, tous les indicateurs sont au vert.

    Femme utilisant une borne de recharge pour recharger sa voiture électrique, illustrant les technologies intelligentes et confort de vie.
    Une conductrice recharge son véhicule électrique sur une borne publique, symbole de l’essor des voitures électriques.

    Des chiffres qui rassurent les conducteurs

    En juillet 2025, chaque borne a enregistré 29,5 sessions de charge en moyenne, contre 16,9 un an plus tôt. Cette hausse s’explique aussi par une augmentation de 22 % du nombre de bornes sur le territoire. Par ailleurs, Powerdot note une fréquentation en hausse de 92 % sur le premier week-end d’août, confirmant que les véhicules électriques sont de plus en plus utilisés pendant les vacances.

    Une consommation d’énergie en nette progression

    La consommation totale des points de charge en France est estimée à 109 GWh en juillet, contre moins de 60 GWh en septembre 2024. Ce chiffre illustre clairement la croissance du parc automobile zéro émission sur les routes françaises et confirme la montée en puissance des déplacements électriques estivaux.

    Toujours selon l’Avere-France, 70 % des bornes étaient disponibles 99 % du temps en juillet. De plus, l’accès immédiat reste stable à 95 %, ce qui permet aux conducteurs de se brancher dès l’arrivée.

    Un réseau qui s’étend mais reste inégal

    La France compte désormais 174 574 bornes, soit 259 points pour 100 000 habitants en moyenne. Cependant, leur répartition varie fortement : l’Île-de-France domine avec 6 893 stations, tandis que la Guyane n’en possède que 30. Cette inégalité territoriale montre que certaines régions restent moins bien desservies malgré l’extension générale du réseau.

    La majorité des bornes sont installées dans les commerces (44 %), suivis par les parkings (28 %) et la voirie (16 %). Côté puissance, 47 % délivrent entre 7,4 et 22 kW, tandis que 32 % offrent moins de 7,4 kW. Enfin, les bornes à très haute puissance, supérieures à 150 kW, représentent 11 % du réseau. Parmi elles, 9 % délivrent entre 150 et 350 kW, tandis que 2 % atteignent ou dépassent 350 kW, principalement situées sur les autoroutes et dans les parkings commerciaux.

  • Ford investit 2 milliards pour produire des véhicules électriques au Kentucky

    Ford investit 2 milliards pour produire des véhicules électriques au Kentucky

    Le constructeur américain, Ford, transforme son usine de Louisville pour lancer des véhicules électriques abordables et performants. Cette stratégie vise à renforcer sa position face à la concurrence mondiale.

    Vue de l’usine d’assemblage Ford de Louisville, Kentucky, photographiée le 11 août 2025.
    L’usine de Louisville prépare la production des prochains Ford véhicules électriques. (Crédit : AP Photo/Darron Cummings)

    Une transformation historique pour l’usine de Louisville

    Après 70 ans de production de voitures à essence, l’usine sera convertie pour fabriquer des véhicules électriques. Le PDG Jim Farley a qualifié ce projet de « moment Model T » pour l’entreprise. Selon lui, cette transformation changera la façon de concevoir et construire des véhicules aux États-Unis.

    Le pick-up électrique sera la star de la nouvelle ligne

    Le premier véhicule produit sera un pick-up intermédiaire à quatre portes, prévu pour 2027. Il offrira assez d’espace pour cinq adultes et des performances proches d’une Mustang EcoBoost. Les batteries moins coûteuses proviendront de l’usine Ford du Michigan, réduisant ainsi les coûts.

    Une production plus rapide et moins coûteuse

    La nouvelle plateforme universelle permettra de produire plusieurs modèles à partir d’une seule base. Ford annonce 20 % de pièces en moins, 25 % de fixations en moins et 40 % de postes de travail réduits. L’usine adoptera un « arbre d’assemblage » avec trois chaînes simultanées, remplaçant le long convoyeur classique. Ainsi, le temps d’assemblage sera réduit de 15 %, tout en maintenant qualité et performance.

    Jim Farley, PDG de Ford, s’exprime à l’usine d’assemblage de Louisville, Kentucky, le 11 août 2025.
    Le PDG Jim Farley présente la stratégie Ford véhicules électriques à l’usine de Louisville. (Crédit : AP Photo/Darron Cummings)

    Un investissement massif pour sécuriser l’emploi

    L’investissement de 2 milliards de dollars garantira 2 200 emplois horaires à Louisville. Combiné à l’usine de batteries du Michigan, Ford prévoit près de 4 000 emplois directs et de nombreux emplois indirects. Le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear, a salué ce projet comme un renforcement du partenariat centenaire avec Ford.

    Ford face à la concurrence internationale

    Les constructeurs chinois se développent rapidement avec des véhicules électriques abordables. Pourtant, Farley précise que Ford se concentre sur une activité rentable et durable, pas sur le volume. Selon lui, le nouveau pick-up offrira une meilleure solution que ce que l’on peut trouver en Chine.

    Une ambition risquée mais stratégique

    Le PDG reconnaît que le projet comporte des risques, rappelant les échecs passés dans le secteur. Cependant, Ford veut rompre le cycle de pertes et créer des véhicules abordables et populaires aux États-Unis. L’entreprise mise sur l’innovation et la modernisation de ses chaînes pour garantir compétitivité et rentabilité.

    Ainsi, Ford mise sur la standardisation des plateformes pour produire à grande échelle plusieurs modèles électriques. La réduction du nombre de pièces et l’optimisation des chaînes d’assemblage permettront de baisser les coûts. Ainsi, la marque espère offrir un véhicule abordable, rentable et compétitif face aux modèles internationaux.