Catégorie : News

  • Nissan Micra électrique 2025 : prix et autonomie

    Nissan Micra électrique 2025 : prix et autonomie

    La sixième génération de la Nissan Micra arrive sur le marché avec une motorisation 100 % électrique. Disponible à partir de 28 000 €, elle promet jusqu’à 416 km d’autonomie selon le cycle WLTP. Avec son design affirmé, ses technologies connectées et sa recharge rapide, elle veut s’imposer face à la Renault 5 et la Peugeot e-208.

    Nouvelle Nissan Micra électrique 2025 vue avant et profil
    La nouvelle Nissan Micra électrique 2025 affiche un style compact et affirmé, pensé pour séduire les conducteurs urbains. (Crédit : Nissan)

    Une citadine pensée pour l’agilité urbaine

    La nouvelle Micra repose sur la plateforme AmpR Small, développée en partenariat avec Renault et Ampere. Son empattement de 2,54 mètres et son poids contenu favorisent maniabilité et efficacité énergétique. Grâce à son centre de gravité bas et à sa suspension multibras, elle offre une conduite stable et précise, aussi bien en ville que sur route.

    Deux batteries, deux puissances

    Nissan propose deux versions pour répondre aux différents usages. La première associe une batterie de 40 kWh et un moteur de 120 chevaux, garantissant jusqu’à 317 km d’autonomie. La seconde, plus performante, combine une batterie de 52 kWh et un moteur de 150 chevaux, pour atteindre 416 km WLTP. Les deux modèles acceptent la recharge rapide jusqu’à 100 kW, permettant de récupérer 65 % de batterie en environ 30 minutes.

    abitacle Nissan Micra électrique 2025 avec double écran et éclairage personnalisable
    L’intérieur de la Micra électrique 2025 combine élégance et technologie, avec deux écrans 10,1 pouces et une ambiance personnalisable. (Crédit : Nissan)

    Un design sobre mais affirmé

    Visuellement, la Micra adopte un style moderne et compact, loin du rétro choisi par la Renault 5. Lignes fluides, passages de roues marqués et jantes de 18 pouces lui donnent une allure dynamique. Sa carrosserie a été travaillée pour optimiser l’aérodynamisme et ainsi améliorer son autonomie.

    Un habitacle connecté et personnalisable

    À bord, la sobriété rime avec technologie. Deux écrans de 10,1 pouces regroupent l’essentiel des informations, tandis que les commandes physiques subsistent pour la ventilation. L’éclairage d’ambiance propose 48 teintes et l’intégration native de Google Maps et Google Assistant simplifie l’usage quotidien. L’application NissanConnect permet en plus de contrôler la charge et la température de l’habitacle à distance.

    Des prix compétitifs et un équipement riche

    La gamme démarre avec la finition Engage à 28 000 € pour la version 40 kWh. L’Advance est proposée dès 30 000 € ou 33 500 € avec la grande batterie, tandis que l’Evolve culmine à 36 000 €. Dès l’entrée de gamme, la Micra intègre pompe à chaleur, recharge rapide et aides à la conduite. Plusieurs options permettent de personnaliser la citadine, comme les peintures bi-ton ou les jantes sport.

    Nissan Micra électrique 2025 vue latérale de profil
    Avec ses lignes fluides et ses jantes de 18 pouces, la Nissan Micra électrique 2025 affirme son caractère tout en optimisant son autonomie. (Crédit : Nissan)

    Une offensive électrique en marche

    Avec cette nouvelle génération, Nissan relance la Micra sur le segment très concurrentiel des citadines électriques. Garantie trois ans et huit ans sur la batterie, la japonaise mise sur son prix attractif, ses autonomies compétitives et son équipement complet pour séduire les urbains européens.

  • Linktour révolutionne la mobilité urbaine européenne

    Linktour révolutionne la mobilité urbaine européenne

    Linktour Automotive fait son entrée sur le marché européen avec ses modèles électriques L6e et L7e. L’événement de lancement à l’IAA Mobility 2025 a marqué une nouvelle ère pour la conduite urbaine. La marque mise sur un design avant-gardiste, une personnalisation unique et des technologies intelligentes pour séduire les citadins.

    Deux voitures électriques Linktour L6e et L7e présentées en Europe à l’IAA Mobility 2025
    Les modèles Linktour L6e « Urban Sprite » et L7e « Urban Elite » marquent l’arrivée de la marque en Europe. (Crédit : Linktour)

    Une arrivée stratégique en Europe

    Linktour vise à transformer l’expérience urbaine grâce à ses véhicules compacts et agiles. Les modèles L6e et L7e combinent performance, confort et esthétique futuriste, répondant aux attentes des conducteurs modernes. En intégrant des standards de production européens stricts, la marque assure qualité, sécurité et durabilité.

    Quatre piliers de l’innovation

    Le design est au cœur de la philosophie Linktour. Les silhouettes futuristes, les portes sans cadre et le toit panoramique créent une expérience visuelle unique. La personnalisation est portée à un niveau inédit grâce à l’« Art Window », transformant chaque voiture en un espace d’expression créative ou commerciale. Les fonctionnalités intelligentes incluent un écran tactile de 10,25 pouces et un panneau de contrôle de 5 pouces. L’application mobile Linktour permet de contrôler le véhicule à distance, de gérer la climatisation et de suivre la recharge de la batterie. Enfin, l’approche Urban Pioneer assure maniabilité, sécurité et confort grâce à un châssis en aluminium et à la technologie Cell to Body.

    Vue de l’intérieur du véhicule électrique Linktour L7e avec écran tactile et cockpit intelligent
    L’habitacle du Linktour L offre un design moderne avec écran tactile 10,25 pouces et commandes connectées. (Crédit : Linktour)

    Deux modèles pour deux expériences

    L’Alumi L6e « Urban Sprite » est compacte et maniable, parfaite pour les rues étroites et les embouteillages. Elle séduit jeunes conducteurs et familles cherchant un second véhicule urbain. L’intérieur utilise des matériaux écologiques et des sièges sportifs réglables sur quatre positions. En revanche, l’Alumi Elite L7e « Urban Elite » offre une conduite sportive avec un moteur électrique de 23 kW et une accélération de zéro à 50 km/h en 5,5 secondes. Son autonomie de 180 km et ses modes de conduite D et S garantissent une expérience adaptée à chaque besoin.

    Une stratégie mondiale avec un soutien local

    Linktour prévoit une expansion progressive de son réseau de ventes et de services à l’international. L’objectif est de fournir un accès facile aux pièces détachées, à l’entretien et aux batteries. Selon Dr. Tang, PDG de Linktour, la mobilité doit dépasser le simple transport et devenir un prolongement du style de vie. La marque ne se limite pas à lancer des véhicules : elle propose une plateforme inspirant l’expression individuelle.

  • Rappel massif chez Renault : les électriques en première ligne

    Rappel massif chez Renault : les électriques en première ligne

    Un problème de capteur mal positionné contraint Renault et sa filiale Dacia à rappeler plusieurs modèles récents. Les véhicules hybrides et électriques sont particulièrement concernés, notamment les Mégane E-Tech et Scénic E-Tech. Les autorités mettent en garde face à un risque accru d’accidents.

    Renault Mégane E-Tech électrique rappelée pour un défaut de frein de stationnement en 2025
    La Renault Mégane E-Tech fait partie des modèles rappelés pour un problème de frein de stationnement. (Crédit : Renault)

    Un capteur mal positionné en cause

    Le défaut provient d’un capteur de l’actionneur du frein de stationnement placé sous un mauvais angle. Cette anomalie empêche parfois la goupille d’arrêt de se verrouiller correctement en mode « P lock ». Concrètement, le frein peut se bloquer ou, au contraire, ne pas s’activer, surtout lorsque le conducteur coupe le moteur, détache sa ceinture ou ouvre la portière. Si le frein de stationnement assisté (APB) continue de maintenir le véhicule, le risque d’accidents et de blessures est jugé réel par les autorités.

    Des modèles récents et électrifiés dans le viseur

    L’alerte, publiée début septembre sur la plateforme gouvernementale Rappel Conso, touche de nombreux modèles Renault produits entre avril 2024 et janvier 2025. Parmi eux figurent des véhicules emblématiques de la stratégie électrique et hybride de la marque : Mégane E-Tech, Scénic E-Tech, Austral et Espace VI. Le Rafale, SUV haut de gamme, est également concerné. Chez Dacia, le Duster Pays Grand Froid fabriqué jusqu’à fin octobre 2025 figure aussi dans la liste.

    Des démarches rapides à entreprendre pour les propriétaires

    Renault recommande aux automobilistes concernés de contacter leur concessionnaire afin de vérifier si leur véhicule fait partie de la campagne. L’intervention, gratuite, permet de corriger le capteur et d’assurer la sécurité. Les autorités précisent qu’il n’est pas nécessaire d’immobiliser le véhicule, mais appellent à agir sans délai pour éviter toute situation dangereuse.

    Une vigilance accrue autour des modèles électriques

    Ce rappel massif rappelle que la transition vers l’électrique s’accompagne aussi de défis techniques. Les Mégane et Scénic E-Tech, fers de lance de la gamme électrique Renault, sont directement touchées. Le constructeur affirme toutefois que les corrections seront effectuées rapidement, afin de préserver la confiance des clients dans ses modèles électrifiés.

  • XPeng choisit Magna pour lancer sa production européenne de véhicules électriques

    XPeng choisit Magna pour lancer sa production européenne de véhicules électriques

    Le constructeur chinois XPeng franchit une étape décisive dans sa stratégie d’expansion. Grâce à un accord inédit, ses SUV électriques seront bientôt assemblés en Europe par Magna Steyr, à Graz, en Autriche. Cette implantation marque un tournant pour la marque et reflète une tendance plus large de localisation des productions chinoises afin d’éviter les lourdes taxes de l’Union européenne.

    SUV électrique XPeng G9 produit en Europe pour le marché européen
    Le SUV électrique XPeng G9 sera fabriqué dans l’usine Magna Steyr en Autriche. (Crédit : XPeng)

    Un partenariat stratégique en Autriche

    Magna, filiale canadienne disposant de plus de 300 sites de production dans le monde, a été choisie pour fabriquer les G6 et G9. Ces modèles, déjà commercialisés sur le continent, sortiront désormais directement de l’usine autrichienne. Selon XPeng, cette décision représente un premier pas vers un engagement durable en Europe, tout en accélérant sa conquête du marché.

    Contourner les surtaxes européennes

    L’Union européenne impose en effet de fortes taxes sur les véhicules importés de Chine, atteignant 31 % pour XPeng. En localisant sa production, l’entreprise réduit considérablement ces coûts, tout en gagnant en réactivité face à la demande locale. Cette stratégie s’inscrit dans un mouvement plus large : plusieurs constructeurs chinois, comme BYD, Chery ou Leapmotor, ont déjà annoncé des projets similaires sur le sol européen.

    Usine Magna Steyr en Autriche produisant le SUV électrique XPeng G9
    L’usine Magna Steyr à Graz assemble désormais le SUV électrique XPeng G9 pour le marché européen. (Crédit : Handout)

    GAC et d’autres acteurs suivent la même voie

    XPeng n’est pas seul à profiter de l’expertise de Magna. Le constructeur chinois GAC, avec sa marque Aion, a également confié l’assemblage de ses modèles électriques à l’usine de Graz. Présentée récemment à Munich, cette marque compte démarrer ses ventes en Pologne, au Portugal et en Finlande, avant de s’étendre sur tout le continent d’ici à 2028.

    Un nouveau souffle pour Magna Steyr

    Pour Magna Steyr, ce contrat tombe à point nommé. L’usine autrichienne avait perdu plusieurs programmes majeurs, notamment avec BMW et Jaguar. L’arrivée de XPeng et GAC redonne un élan significatif à ce site historique, déjà reconnu pour la production du Mercedes Classe G. Cette dynamique illustre la volonté des constructeurs chinois de s’intégrer rapidement et durablement dans le paysage automobile européen.

  • Rimac troque les hypercars pour les batteries solides ?

    Rimac troque les hypercars pour les batteries solides ?

    Rimac, connu pour ses hypercars électriques, vient de dévoiler une nouvelle batterie solide et des essieux électriques ultra-puissants. L’idée ? Devenir un acteur technologique majeur de l’industrie automobile électrique.

    Depuis sa création en 2009 par le jeune ingénieur croate Mate Rimac, la marque du même nom a su se poser rapidement en acteur incontournable de la sportivité à la sauce électrique. Avec la Concept One et ses 1200 chevaux, puis, plus tard, la Nevera qui, elle flirte avec les 2000 chevaux, Rimac a marqué les esprits et prouvé que l’électrification ne fermait pas la porte aux sensations fortes. Problème ? Être rentable en vendant des hypercars, c’est pas ce qu’il y a de plus simple !  L’idée de son fondateur est donc d’ajouter une corde à l’arc de Rimac en devenant un fournisseur de technologies pour d’autres constructeurs, en utilisant ses voitures comme une vitrine. 

    Des batteries solides très prometteuses

    C’est ainsi qu’en cette rentrée, le constructeur a annoncé une nouvelle batterie solide. Développée en partenariat avec ProLogium et Mitsubishi Chemical Group, elle affiche une capacité de 100 kWh et une densité énergétique d’environ 260 Wh/kg. C’est déjà pas mal, mais ça l’est encore plus lorsqu’on s’attarde sur la promesse de Rimac d’un temps de recharge de 10 à 80% en moins de sept minutes.

    batteries solides rimac hypercars electriques
    Crédit : Rimac

    Et il ne s’agit pas seulement d’un concept ou d’un manifeste mais bien d’une présentation avant le lancement commercial en 2027. Alors que les batteries solides sont encore relativement rares sur le marché, si les délais sont respectés du côté de Rimac, cela en ferait l’un des pionniers sur ce segment. Un positionnement stratégique puisque plus compactes et proposant donc plus d’autonomie pour le même poids que les batteries lithium-ion, les batteries solides représentent, pour beaucoup d’observateurs, l’avenir de la voiture électrique. 

    Une grande puissance… commerciale ?

    En plus de ses futures batteries solides, Rimac a également présenté sa nouvelle génération d’essieux électriques baptisés Sinteg 300 et 550. Des monstres d’ingénierie qui peuvent délivrer un couple aux roues pouvant atteindre 11 000 Nm. C’est totalement fou et, là encore, cela pourrait convaincre de nombreux constructeurs, notamment ceux à la recherche de hautes performances, de choisir le constructeur croate. 

    moteurs voitures électriques hypercars supercars rimac
    Crédit : Rimac

    En commençant par produire des hypercars spectaculaires et se faire une place au soleil, Mate Rimac, en bon ingénieur, a donc décidé de se servir de la notoriété acquise grâce à ses automobiles pour se lancer dans la conception de pièces, en commençant par les batteries, essieux et moteurs. C’est certainement plus rentable que de vendre une cinquantaine de Nevera…  

  • SERES Power compte inonder l’Europe de prolongateurs d’autonomie

    SERES Power compte inonder l’Europe de prolongateurs d’autonomie

    Née en 2016, SERES s’est fait une place en quelques années seulement au premier plan parmi les acteurs de l’électromobilité. D’abord grâce à son succès commercial comme constructeur sous l’appellation AITO puis à un partenariat stratégique avec Huawei. Aujourd’hui, SERES s’attaque à l’Europe en présentant, à Munich, lors du salon IAA Mobility, son système de “Super Range-Extender”, un prolongateur d’autonomie ultra-efficace.

    L’histoire de SERES illustre bien à quel point l’industrie automobile chinoise a su se réinventer vitesse grand V. Fondée en 2016 comme une marque de mobilité électrique au sens global du terme, l’entreprise s’est trouvé un partenaire de taille : le géant Huawei. C’est avec le fleuron de la tech chinoise que SERES a développé AITO, constructeur local au succès quasi immédiat (750 000 voitures vendues en quatre ans d’existence, c’est fou) grâce à un positionnement haut-de-gamme, depuis totalement racheté par Huawei en 2023. Les relations sont toujours au beau fixe entre toutes ces entreprises qui cohabitent désormais dans le même univers, liées par des partenariats. 

    SERES, autonomie longue durée et vision à long terme

    Aujourd’hui, SERES, via sa branche SERES Power, se focalise principalement sur la conception et la fabrication de moteurs électriques, notamment pour les fameuses voitures à prolongateurs d’autonomie (EREV) qui cartonnent en Chine. Elles utilisent de petits moteurs thermiques, alimentées en essence, qui, au lieu d’actionner les roues, servent de générateurs pour recharger les batteries. C’est d’ailleurs une nouveauté concernant ces systèmes que SERES est venue présenter au salon IAA Mobility de Munich

    Le “Super Range-Extender System”, dont le nom semble tout droit sorti d’un film Marvel, utilise la technologie maison RoboREX. Selon SERES, sa gestion active de l’énergie lui permet de réduire de 15% la consommation de carburant, de réduire le bruit de 90% et d’offrir un rendement spectaculaire de 3,65 kWh par litre de carburant. Le tout avec une efficacité énergétique maximale de près de 45% quand la plupart des moteurs essence actuels peinent à dépasser les 35%.

    prolongateur économie voiture chinoise SERES
    Crédit : Seres

    Cette présentation en Europe n’est pas anodine. Les EREV n’ont pas encore la côte de notre côté du globe, mais ça semble principalement dû à des raisons de notoriété, de rareté des modèles et d’absence de ce type de véhicules aux catalogues de constructeurs européens. Avec quelques 3 900 brevets à son nom et une croissance de 132 % sur l’année dernière, SERES compte bien changer la donne et ajouter de nouveaux partenaires industriels à son portfolio déjà bien rempli. Une affaire à suivre donc, car à l’heure où le marché européen de l’électromobilité est en pleine transition, où le flou autour de l’interdiction du 100% thermique est persistant, l’installation de bornes de recharge encore trop sporadique et, surtout, où l’autonomie constitue le facteur d’hésitation le plus persistant chez les automobilistes au moment de passer à l’électrique, les prolongateurs d’autonomie apparaissent comme une solution très intéressante.

  • Hybrides rechargeables : une technologie sous pression mais encore en débat

    Hybrides rechargeables : une technologie sous pression mais encore en débat

    Les voitures hybrides rechargeables, longtemps présentées comme une passerelle idéale vers la mobilité électrique, sont à nouveau pointées du doigt. Une récente étude de l’ONG Transport & Environment (T&E) affirme qu’elles émettent en moyenne cinq fois plus de CO2 que ce que prétendent les tests officiels. De quoi relancer un débat déjà animé autour de ces véhicules plébiscités par les flottes d’entreprise.

    Voiture hybride rechargeable circulant sur route en Europe, objet de débat sur ses émissions réelles de CO2
    Les voitures hybrides rechargeables sont au centre des critiques sur ses émissions réelles de CO2.

    Des chiffres qui interpellent

    Selon T&E, l’analyse de 127 000 véhicules immatriculés en 2023 révèle des émissions réelles de 139 g/km, contre seulement 28 g/km sur le papier. L’écart vient du calcul de la norme WLTP, qui suppose que les PHEV roulent 80 % du temps en mode électrique. Dans la pratique, cette part descend à 26 %. Résultat : le moteur thermique est utilisé bien plus souvent que prévu.

    Des critiques mais aussi des nuances

    L’ONG dénonce une stratégie de greenwashing et appelle Bruxelles à corriger les règles dès 2025. L’industrie automobile, elle, défend les PHEV comme une solution transitoire indispensable. Pour Christophe Périllat, patron de Valeo, ces modèles restent utiles tant que le marché électrique n’est pas pleinement mature. Selon lui, augmenter l’autonomie électrique des hybrides à 100 km permettrait déjà de couvrir l’essentiel des trajets du quotidien.

    Une bataille politique à venir

    La question dépasse le simple cadre technique. Les constructeurs veulent assouplir les objectifs de 2035, date prévue pour la fin du thermique. Bruxelles devra trancher lors du dialogue stratégique du 12 septembre. Entre ONG, industriels et Commission européenne, les discussions s’annoncent tendues.

    Vers d’autres alternatives ?

    En parallèle, certains acteurs explorent la voie du prolongateur d’autonomie, déjà populaire en Chine. Cette technologie, qui recharge la batterie via un petit moteur thermique, pourrait représenter un compromis. Toutefois, les risques d’un usage encore trop thermique existent.

    La controverse autour des PHEV illustre les défis de la transition. Si leurs limites apparaissent désormais claires, l’électrique pur reste la voie la plus crédible à long terme.

  • Togg à la conquête de l’Europe ! 

    Togg à la conquête de l’Europe ! 

    Le jeune constructeur turc Togg a profité du salon IAA Mobility 2025 de Munich pour annoncer son arrivée imminente sur le marché européen, en commençant par l’Allemagne. Fer de lance du renouveau industriel turc, il compte bien gratter assez de parts de marché pour, d’abord, devenir rentable, puis se développer à grande échelle.  

    La Turquie fait tout pour afficher une balance commerciale équilibrée. Encore trop dépendante des importations malgré une agriculture forte et un statut de grosse plateforme industrielle, le pays s’est donné pour mission de continuer de développer ce deuxième point. C’est ainsi qu’en 2019, le gouvernement a dévoilé la start-up Togg, acronyme de “Türkiye’nin Otomobili Girişim Grubu”, le premier constructeur national turc. Une petite révolution qui entame en 2025 sa deuxième phase : l’internationalisation. 

    L’Allemagne comme porte d’entrée pour Togg

    Au Salon IAA Mobility de Munich, Togg a ainsi annoncé l’arrivée prochaine en Allemagne de ses deux modèles 100% électriques : le SUV T10X et la berline T10F, dont le design, très inspiré des lignes BMW, pourrait séduire la clientèle allemande déjà bien habituée. Et elles ont intérêt à plaire aux locaux puisque le développement, voire la survie, de Togg en dépend. En effet, selon Reuters, il faudrait environ 200 000 ventes annuelles au constructeur pour atteindre la rentabilité. Son marché domestique, malgré des résultats honorables avec 30 000 unités écoulées en 2024, ne suffira donc pas à assurer la croissance de Togg sur le long terme. L’Allemagne devient ainsi de facto le marché prioritaire pour le jeune constructeur, constituant à la fois son potentiel tremplin mais aussi sa porte d’entrée vers le reste de l’Europe.

    Togg T10F constructeur voiture electrique turc
    La berline T10F. Crédit : Togg

    Mais Togg ne s’est pas contenté d’annoncer son arrivée en Allemagne. Le constructeur a créé la surprise en s’attaquant à un autre domaine de plus en plus incontournable : l’intelligence artificielle. Can.ai, sa plateforme IA maison, a été développée en partenariat avec Microsoft Turquie à qui elle emprunte le cloud baptisé Azure, et intègre des technologies d’OpenAI, à qui l’on doit, entre autres, ChatGPT. S’il répond aux commandes vocales, comme c’est le cas dans tous les nouveaux véhicules (ou presque), cet assistant virtuel “fait des prédictions et agit de manière proactive dans le meilleur intérêt des utilisateurs”, comme l’affirme Togg. Un accompagnement “mains libres” que le constructeur résume bien via le nom de son interface “ZeroTouchUI”. 

    can.ai intelligence artificielle togg voiture electrique
    La plateforme Can.ai présentée au salon de Munich 2025. Crédit : Togg

    Reste désormais à voir les applications concrètes de cette intelligence artificielle en conduite, mais, sur le papier, et à l’essai sur le stand Toog à Munich, cela semblait prometteur. Et il faudra au moins ça pour se différencier sur un marché allemand déjà bien fourni. Si les véhicules Togg proposent un design classique mais qui a eu le mérite de faire ses preuves, une autonomie correcte – Respectivement 500 et 600 km pour les T10X et T10F – et ce nouvelle assistant IA qui promet d’être révolutionnaire, ils devraient être proposés entre 45 000 et 50 000€, les plaçant ainsi face aux Audi Q4 e-Tron et BMW iX2, entre autres… Il va falloir s’accrocher !  

  • Concept Skoda Vision O, un break électrique au pays des SUV

    Concept Skoda Vision O, un break électrique au pays des SUV

    Le Salon IAA de Munich est l’occasion pour Skoda de présenter son concept Vision O. Un grand break électrique qui servira de base pour les prochains modèles de la marque tchèque du groupe Volkswagen. 

    Décidément, le groupe Volkswagen a décidé d’utiliser cette édition 2025 du salon IAA Mobility de Munich comme une vitrine de son avenir. Après le Concept C chez Audi, véritable livre blanc de ce que sera le design des futurs véhicules aux anneaux, c’est au tour de Skoda de présenter son manifeste, sous la forme du concept Vision O. Et, comme pour Audi, il ne s’agit pas d’un énième SUV ! C’est un break (100% électrique bien entendu), catégorie dans laquelle le constructeur tchèque enchaîne les succès commerciaux, Superb Combi et Octavia Combi en tête.

    skoda concept vision O break electrique
    Credit : Skoda

    Pratique, spacieux et… élégant 

    Skoda revisite ainsi son langage design baptisé « Modern Solid », qui fait la part belle à la simplicité ainsi qu’à un brutalisme teinté de futurisme. Sa face avant inédite adopte une calandre pleine sur laquelle optiques et capteurs forment la future signature visuelle des modèles de la marque. Le tout mesure 4,60 mètres de long et affiche une silhouette très élancée pour un break. C’est élégant. 

    Mais ce style affuté ne semble pas empêcher le break Vision O de remplir sa mission initiale : faciliter la vie du conducteur, offrir du confort aux passagers et proposer un coffre volumineux. C’est le cas ici, puisque Skoda annonce 650 litres de capacité ! C’est presque autant que la Skoda Superb Combi, la référence en la matière au catalogue de la marque,  qui mesure près de 30 centimètres de plus. Et c’est 50 litres de plus que l’actuelle Octavia Combi pour la même taille. Le tout électrique, ça aide ! 

    skoda octavia electrique
    Credit : Skoda

    Toujours à l’intérieur, mais cette fois dans l’habitacle, tout est plus simple que dans les modèles actuels. De la tech, du minimalisme, ce n’est pas forcément le genre de la maison, mais ça fonctionne. Ainsi, le dispositif « Horizon Display » s’étend sur toute la planche de bord, l’éclairage s’adapte aux différents moments de la journée et une assistante vocale baptisée Laura, infusée à l’intelligence artificielle, vient tenir compagnie aux occupants de la voiture. On note deux détails qui tuent : un réfrigérateur intégré et une enceinte portable. Si ça c’est pas de la voiture familiale, on ne sait pas ce que c’est. 

    Skoda octavia electrique vision O interieur
    Credit : Skoda

    Rendez-vous dans 5 ans ?

    Très abouti pour un concept-car, on pourrait presque penser voir le Vision O ou ses déclinaisons de série sur nos routes dès l’année prochaine. Mais ce ne sera pas le cas ! Il entre plutôt dans la “Skoda Strategy 2030” et, selon plusieurs observateurs, le constructeur attendrait surtout que le groupe Volkswagen finisse de développer ses nouvelles plateformes dédiées aux voitures électriques pour annoncer le premier véhicule adapté du Vision O. Et si on devait mettre une pièce, on parierait sur la première Octavia électrique. Pourquoi ? Ses dimensions et le “O” de “Vision O” qui nous mettent la puce à l’oreille. 

  • BMW IX3 : le nouveau SUV aux arguments solides

    BMW IX3 : le nouveau SUV aux arguments solides

    En ce lundi 8 septembre, Eco Motors News s’est rendu en Bavière pour l’ouverture de l’IAA Mobility, le salon international de l’automobile de Munich. Parmi les innovations phares, BMW a dévoilé son SUV 100 % électrique : la nouvelle BMW iX3, première pierre de la plateforme électrique Neue Klasse.

    BMW iX3 2026 (Crédit : BMW)
    BMW iX3 (Crédit : BMW)

    Fort d’un gabarit imposant sans pour autant contraignant (4m78 de long pour 1m90 de large), la marque allemande a su tirer le meilleur de l’espace intérieur offert par ce SUV. Il est équipé du tout nouveau Panoramic iDrive, un affichage tactile d’1m10 façon pare-brise filant complété par un écran de 18 pouces et une interface centrée sur le conducteur. Le volant a aussi évolué et dénote de celui de son prédécesseur de 2020 : un design aérodynamique assumé qui match bien avec l’ambiance du cockpit.

    L’habitacle est pratique : on y retrouve trois vraies places à l’arrière, un coffre spacieux de 520 litres (jusqu’à 1 750 litres avec les sièges rabattus), et un frunk de 58 litres.

    Véhicule électrique oblige, BMW a retravaillé l’aérodynamisme de l’IX3. Et ça marche ! Avec sa double motorisation (synchrone arrière et asynchrone avant), l’iX3 délivre 463 ch et 645 Nm : 0 à 100 km/h en 4,9 s, vitesse de pointe 210 km/h. Pas mal pour ce beau bébé de plus de 2 300 kg.

    BMW iX3 (Crédit : BMW)

    Côté batterie, là aussi, l’IX3 est très impressionnant. Il hérite de la nouvelle génération de batterie NMC, d’une capacité de 108 kWh. Grâce à elle, le bolide obtient une autonomie de 800 km. Et si vous pensiez qu’une batterie si puissante serait longue à recharger, vous vous trompiez ! En charge, elle est capable d’encaisser jusqu’à 400 kW grâce à son architecture 800 V, des aptitudes qui permettent de passer de 10 à 80 % de batterie en seulement 21 minutes.

    Avec une empreinte carbone 30 % moins importante que son prédécesseur, BMW compte sur ce premier modèle Neue Klasse pour reprendre des parts de marché, notamment en Asie, et poser les bases de sa mobilité de demain, centrée sur l’expérience utilisateur, la technologie et la transition énergétique.

    BMW iX3 (Crédit : BMW)

    Alors que la production de la BMW iX3 commence en novembre 2025, il faudra patienter jusqu’à mars 2026 pour pouvoir se la procurer à un montant avoisinant les 70 000 euros.