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  • BYD au Japan Mobility Show 2025 : lancement du K-EV RACCO

    BYD au Japan Mobility Show 2025 : lancement du K-EV RACCO

    Le constructeur chinois BYD participe pour la première fois au Japan Mobility Show. Il y révèle des lancements stratégiques pour renforcer sa présence locale. Le marché japonais découvre ainsi un K-EV inédit et un hybride rechargeable innovant.

    Conférence de presse BYD au Japan Mobility Show 2025 avec BYD RACCO et SEALION 6 DM-i
    BYD dévoile ses deux modèles phares, le K-EV RACCO et le SEALION 6 DM-i, lors de la conférence de presse du salon. (Crédit : BYD)

    BYD fait sensation au Japan Mobility Show

    BYD profite de cet événement pour présenter le BYD RACCO. Ce K-EV entièrement électrique vise exclusivement les conducteurs japonais. Il s’agit du premier véhicule léger zéro émission de la marque destiné à ce pays exigeant. Par ailleurs, BYD introduit le SEALION 6 DM-i. Ce modèle hybride rechargeable inaugure la stratégie double “EV + PHEV” pour le Japon. Grâce à cette approche, la marque entend répondre à des attentes variées sur un marché très technophile. Sous le thème fédérateur « ONE BYD », l’entreprise expose à la fois des véhicules particuliers et des véhicules utilitaires. Cette démarche illustre son engagement long terme vers une transition énergétique globale. Elle confirme également sa volonté de constituer une gamme complète adaptée aux infrastructures et aux usages japonais.

    Le stand BYD dédié aux véhicules particuliers présente aussi l’ATTO 3, la DOLPHIN, la SEAL et la spectaculaire YANGWANG U9. Cette supercar incarne la dimension premium de la marque. Ensemble, ces modèles forment une offre déjà riche, destinée à séduire une clientèle attentive à la technologie et au design. L’objectif déclaré consiste à augmenter la notoriété de BYD et à développer un véritable écosystème autour de la mobilité électrique au Japon.

    Stand commercial BYD au Japan Mobility Show 2025 avec véhicules électriques et hybrides
    Le stand BYD présente l’ensemble de sa gamme de véhicules électriques et hybrides, du RACCO à la YANGWANG U9. (Crédit : BYD)

    Le RACCO, un K-EV conçu pour le Japon

    Le segment des mini-voitures électriques se révèle crucial au Japon. Les K-cars répondent à des besoins quotidiens, dans un environnement urbain dense. Le BYD RACCO vient s’inscrire dans cette catégorie stratégique, avec une taille compacte et une mobilité propre. Grâce à sa conception spécifique, il ambitionne de rendre l’électrique accessible à un public très large. Sa technologie doit offrir confort, sécurité et efficacité énergétique.

    Avec le BYD RACCO, la marque renforce sa compréhension du marché local. Elle démontre également sa capacité à adapter ses innovations globales aux normes et attentes réglementaires japonaises. Ce lancement mondial à Tokyo représente une étape symbolique pour la croissance de la marque dans le pays.

    Depuis 2022, BYD avance rapidement sur le marché des véhicules particuliers au Japon. Ses modèles ATTO 3, DOLPHIN, SEAL et SEALION 7 ont rencontré un succès croissant. La marque affiche une ambition claire : proposer sept à huit modèles électriques ou hybrides d’ici à 2027. En conséquence, elle développe un réseau commercial solide, avec déjà soixante-six points de vente sur l’archipel. Ce maillage territorial doit accompagner la progression des ventes et garantir un service fiable.

    BYD élargit son offre aux utilitaires électriques

    Au-delà des voitures, BYD s’attaque aussi au marché des utilitaires. Le constructeur dévoile le camion électrique BYD T35 pour la première fois au niveau mondial. Ce modèle répond aux dimensions réglementaires japonaises. Il utilise la célèbre Blade Battery de BYD, réputée pour sa sécurité et sa durabilité. Ce véhicule devrait être commercialisé au Japon dès 2026. BYD présente aussi le concept J6 Living Car, qui explore de nouvelles solutions mobiles pour les professionnels.

    Les bus électriques J7 et K8 complètent cette offre utilitaire. Ils circulent déjà dans de nombreuses villes japonaises. Depuis 2015, environ cinq cents bus BYD ont été mis en service dans le pays. Ils fonctionnent de Hokkaido à Okinawa. Cette présence forte fait de BYD le leader du bus électrique au Japon. L’entreprise contribue ainsi à moderniser les réseaux de transport public, avec davantage de performances et une réduction significative des émissions.

    BYD RACCO K-EV 100 % électrique pour le marché japonais
    Le nouveau BYD RACCO, K-EV 100 % électrique, est conçu spécialement pour répondre aux besoins des conducteurs japonais. (Crédit : BYD)

    BYD renforce sa présence avec une stratégie claire

    Selon Liu Xueliang, Directeur général de la division Ventes automobiles BYD Asie-Pacifique, cette année revêt une importance particulière. Elle marque les vingt ans de BYD au Japon ainsi que la première réunion de ses gammes particulières et utilitaires sur un même stand. Ce moment souligne la maturité et la vision du groupe dans un marché où l’exigence technique reste très élevée. BYD promet d’améliorer encore ses services et de travailler étroitement avec les clients japonais.

    Dans toute l’Asie-Pacifique, BYD continue d’étendre ses solutions. Plus de vingt pays et régions profitent de ses voitures, bus, systèmes ferroviaires ou chariots élévateurs. Cette diversification témoigne de la solidité de sa stratégie dans les nouvelles énergies. Avec l’arrivée du BYD RACCO et du SEALION 6 DM-i, BYD confirme un déploiement complet incluant les véhicules urbains compacts, les berlines électriques, les hybrides performants et les utilitaires adaptés aux professionnels. Cette polyvalence répond directement aux évolutions du marché japonais, qui cherche des solutions de mobilité plus propres sans sacrifier la fonctionnalité.

    Vers un avenir plus durable pour la mobilité japonaise

    BYD affirme vouloir soutenir activement la transformation écologique du Japon. Ses investissements, ses innovations et son réseau croissant constituent les piliers de cette ambition. En élargissant son portefeuille, la marque crée une valeur supplémentaire pour la société japonaise. Elle mise également sur une collaboration renforcée avec les acteurs locaux.

    Liu Xueliang, Directeur général BYD Asie-Pacifique, au Japan Mobility Show 2025
    M. Liu Xueliang, Directeur général de BYD Asie-Pacifique, évoque les innovations électriques et hybrides de la marque. (Crédit : BYD)

    Pour BYD, la mobilité durable doit combiner performance, sécurité et accessibilité. Avec ses véhicules à énergies nouvelles, l’entreprise consolide une position déjà significative. Elle s’impose comme un partenaire majeur dans la transition énergétique du pays. Son engagement durable laisse présager un futur où les solutions zéro émission deviendront la norme. Grâce à des modèles adaptés comme le BYD RACCO et le T35, la marque entend accompagner chaque besoin, du conducteur urbain au transporteur professionnel. BYD franchit donc une nouvelle étape décisive au Japan Mobility Show 2025, avec une vision claire : aider le Japon à accélérer le passage vers une mobilité respectueuse de l’environnement et bénéfique pour tous.

  • BMW mise sur l’Australie pour le recyclage des batteries de VE

    BMW mise sur l’Australie pour le recyclage des batteries de VE

    Le 28 octobre 2025, BMW Group a annoncé le lancement d’un programme de recyclage des batteries des VE en Australie, en partenariat avec la société locale EcoBatt. Une avancée importante dans la gestion durable des batteries de véhicules électriques.

    Batterie haute tension de véhicule électrique pour recyclage
    Batterie haute tension utilisée dans les véhicules électriques. (Crédit : BMW)

    Un partenariat concret entre BMW et EcoBatt

    L’essence même du projet est basée sur la nouvelle usine BIDS (Battery-in-Device Shredding), inaugurée en septembre dernier et située à Campbellfield. Cette usine, première au monde capable de broyer des batteries intégrées dans des appareils, est capable de traiter jusqu’à 5 000 tonnes de batteries par an.

    Le constructeur allemand et EcoBatt ont donc uni leurs forces dans l’objectif de donner une seconde vie aux batteries des modèles BMW et Mini électriques en fin de vie ou endommagées. Collectées via le réseau de concessionnaires BMW, le processus permet de récupérer plus de 90 % des matériaux critiques : lithium, cobalt, nickel, manganèse et graphite. Ces métaux, une fois purifiés, pourront être réinjectés dans la fabrication de nouvelles batteries, bouclant ainsi la boucle du cycle de vie.

    Pourquoi ce partenariat ?

    Le marché mondial des batteries fait face à une demande croissante et à des tensions d’approvisionnement sur les métaux rares. En développant une filière de recyclage performante, l’objectif pour BMW est d’anticiper la possible flambée des coûts et de réduire sa dépendance aux approvisionnements extérieurs.

    Mais ce n’est pas l’unique raison. Le secteur de l’électromobilité se distingue par son éthique, qui se veut toujours plus propre. Et à ce jeu, pour les constructeurs, tous les coups sont permis. En ce sens, la marque allemande veut se démarquer de ses concurrents premium (Tesla, Mercedes, Porsche) en se positionnant comme un acteur responsable, capable d’allier performance et conscience environnementale.

    Lithium utilisé pour les batteries de véhicules électriques
    Le lithium, métal essentiel aux batteries de voitures électriques. (Crédit : Libby March)

    Le recyclage de batterie, un processus vertueux

    Ce n’est un secret pour personne : la production d’une batterie neuve est l’étape la plus énergivore du cycle de vie d’un véhicule électrique. Extraire le lithium, le cobalt ou le nickel implique des procédés miniers coûteux et polluants, souvent situés à des milliers de kilomètres des sites d’assemblage.

    Pour réduire drastiquement l’empreinte carbone de la filière électrique, l’étape du recyclage est bienvenue. En effet, la réutilisation des métaux extraits d’une première vie permet de diviser par deux à trois les émissions de CO₂ liées à la fabrication d’une nouvelle batterie. Les métaux rares sont également moins mis sous pression.

    Concrètement, le processus débute par la décharge complète des batteries, avant leur démontage et leur broyage mécanique. On obtient alors une poudre noire appelée « black mass », une matière riche en métaux précieux. Elle est ensuite raffinée pour extraire les métaux et autres éléments utilisables, ceux-ci ayant pour but d’être renvoyés dans les chaînes de production. Selon BMW, plus de 90 % des métaux (cobalt, nickel, lithium) peuvent ainsi être récupérés et réutilisés.

    BMW, pionnier du recyclage

    Le constructeur n’en est pas à son coup d’essai en matière de recyclage de batteries. En Allemagne, l’entreprise a un partenariat à long terme avec « SK tes » pour récupérer les métaux rares (cobalt, nickel, lithium) des batteries usagées. Comme pour le projet australien, les matériaux sont réintégrés dans la chaîne d’approvisionnement pour produire de nouvelles batteries.

    Depuis 30 ans, BMW possède son propre centre de recyclage. De nombreux véhicules y sont recyclés chaque année. La marque s’associe également au milieu universitaire pour développer de nouvelles méthodes de recyclage des batteries de véhicules électriques.

    Module de batterie de véhicule électrique pour recyclage
    Le lithium, métal essentiel aux batteries de voitures électriques. (Crédit : Libby March)

    Un marché australien en pleine expansion

    Selon une étude officielle menée par l’Université de Technologie de Sydney (UTS), commandée par le Battery Stewardship Council (BSC) : d’ici 2030, il y aura 600 000 tonnes de batteries dans les véhicules électriques vendus en Australie. En 2040, ce nombre passera à plus de 2,5 millions de tonnes, puis à 4,1 millions de tonnes en 2050.

    Une croissance exponentielle qui fait du recyclage une filière stratégique autant qu’un enjeu écologique. BMW se positionne donc sur ce marché en pleine mutation, appelé à devenir crucial dans l’économie circulaire de la mobilité électrique.

    Dans un secteur encore dominé par la course à l’autonomie et à la puissance, BMW mise aussi sur un secteur qui est voué à évoluer à la hausse : la seconde vie de nos batteries. Reste à savoir si ces technologies suffiront à réduire drastiquement les extractions coûteuses des métaux rares.

  • Marché auto : record historique pour l’électrique, la Renault 5 en tête

    Marché auto : record historique pour l’électrique, la Renault 5 en tête

    Le marché automobile français vient de vivre un mois d’octobre décisif. Les voitures électriques ont sauvé les ventes et redessiné le paysage. Grâce au leasing social, elles deviennent enfin un choix massif pour les Français. Une part record, une croissance spectaculaire. L’électrique atteint 24 % des ventes et prouve un changement profond dans les habitudes d’achat.

    Renault 5 électrique en ville, modèle 2025
    La Renault 5 domine les ventes de voitures électriques en France en octobre 2025. (Crédit : Renault)

    Les voitures électriques font basculer le marché français

    Le marché automobile français reprend un peu de force en octobre, même si la situation reste fragile. Les ventes de voitures neuves augmentent de 2,9 % en un an. Mais derrière cette petite hausse se cache un vrai changement. Les ventes de voitures électriques explosent : +63 %. Elles passent de 20 899 à 34 108 immatriculations en un mois. C’est un record jamais vu. Aujourd’hui, une voiture vendue sur quatre en France est électrique. Les 24 % de part de marché montrent un vrai tournant. L’électrique n’est plus réservé aux entreprises ou aux conducteurs pionniers. Les particuliers choisissent eux aussi cette motorisation.

    Cette forte croissance n’arrive pas par hasard. Elle est portée par des aides publiques très importantes. Le leasing social, revenu fin septembre, permet de rouler en électrique pour 100 à 200 euros par mois. Les primes françaises et européennes ajoutent un soutien essentiel. Les constructeurs accélèrent donc les livraisons pour suivre la demande. Les ventes de flottes baissent même un peu, ce qui prouve que ce sont les ménages qui tirent le marché. L’électrique devient enfin une solution accessible pour beaucoup de Français.

    Renault reprend le lead grâce à la Renault 5

    Renault signe un mois excellent et reprend son rôle de leader en France. La marque double ses ventes de voitures électriques et réussit son grand retour. La Renault 5 devient la star du moment. Elle profite largement du leasing social. Plus de 10 000 commandes ont été enregistrées et 4 551 voitures ont été livrées en octobre. Elle arrive largement en tête des ventes électriques. Renault retrouve donc une belle dynamique dans ce marché. La marque propose maintenant une gamme électrique variée, adaptée à plusieurs budgets. Entre la Spring, la Mégane et le Scénic, chaque client peut trouver un modèle adapté.

    Le Scénic réalise lui aussi une très bonne année. Il se classe troisième en octobre, même avec un prix plus élevé. Il montre que le segment électrique plus haut de gamme peut fonctionner sans trop d’aides. Renault améliore son image et consolide toute sa filière en France. Les volumes augmentent et rassurent l’industrie. Mais tout n’est pas parfait. La nouvelle Renault 4 démarre plus lentement. Avec 1 201 immatriculations, elle peine à suivre le succès de la R5. Renault devra donc ajuster sa stratégie pour éviter un trop gros écart entre ses modèles.

    Peugeot e-208 électrique
    La Peugeot e-208 se classe deuxième des ventes électriques en octobre 2025. (Crédit : Peugeot)

    Stellantis limite la casse grâce à Peugeot et Citroën

    Peugeot profite lui aussi du leasing social. La e-208 prend la deuxième place du classement avec 2 436 livraisons. Elle réalise même son meilleur mois de l’année. Le Peugeot 2008 revient dans le top 5 et montre que la marque reste forte sur les segments importants. Citroën connaît une situation plus difficile. La nouvelle ë-C3, pourtant très abordable, déçoit pour l’instant. Elle n’arrive qu’en sixième position avec 1 391 immatriculations. Les volumes disponibles semblent encore insuffisants malgré un prix attractif.

    Le groupe Stellantis affiche donc des résultats inégaux. Certaines marques répondent bien à la demande, d’autres doivent réagir plus vite. La concurrence devient de plus en plus forte sur l’électrique.

    Tesla reste solide

    Tesla résiste bien malgré le renouveau du marché européen. Le Model Y reste dans le top 5 avec 1 660 immatriculations. Les Français continuent de soutenir la marque pour ses technologies. Le réseau Supercharger reste un gros avantage pour les grands rouleurs. Cependant, la domination de Tesla n’est plus aussi forte qu’avant. Les nouvelles aides publiques favorisent maintenant les véhicules produits en Europe. Cela change la hiérarchie et réduit l’avance de Tesla. La concurrence locale devient sérieuse et crédible.

    Autre point important : le marché de l’occasion évolue. Les Model Y se vendent davantage et les acheteurs trouvent plus d’alternatives. Cela montre que le marché devient mature et diversifié. Tesla doit s’adapter vite pour garder son avance technologique et commerciale. Même un pionnier reconnu voit le contexte se durcir.

    Un marché qui explose… mais dépendant des aides publiques

    La démocratisation de l’électrique devient enfin réelle en France. Les prix sont plus accessibles grâce aux aides. Le leasing social attire de nouveaux clients. Les particuliers franchissent le pas. Les ventes de voitures d’occasion progressent aussi, +34 % en octobre pour l’électrique. Les valeurs résiduelles se stabilisent et les batteries rassurent davantage. La transition ne concerne donc plus seulement les concessions.

    Mais une question reste : que se passera-t-il quand les aides diminueront ? Le marché pourra-t-il rester solide sans soutien public ? Aujourd’hui, la réponse reste incertaine. La dépendance aux aides est claire et les constructeurs en sont conscients. Ils développent des modèles plus abordables et adaptés aux critères européens. Les prochains mois seront cruciaux. Sans baisse continue des prix catalogue, les ventes pourraient vite chuter.

    Tesla Model Y électrique sur route
    La Tesla Model Y reste dans le top 5 des ventes électriques en France malgré la concurrence locale. (Crédit : Tesla)

    L’infrastructure reste aussi un défi. Les gros rouleurs hésitent encore. L’autonomie réelle ne convainc pas toujours. Les bornes de recharge restent insuffisantes dans certaines régions. Le passage à l’électrique doit encore surmonter plusieurs obstacles importants.

    Le top 10 confirme un vrai changement sur le marché

    Le classement des meilleures ventes du mois montre bien ce changement. La Renault 5 arrive largement en tête. La e-208 suit, juste devant le Scénic. Tesla reste présente, mais subit une pression locale croissante. Le Renault 2008 et la ë-C3 complètent un top très tricolore. Skoda, BMW et Cupra progressent rapidement. Les marques asiatiques comme Hyundai affichent aussi de grandes ambitions. Le marché devient plus varié et dynamique. Chaque constructeur cherche désormais à avoir son modèle populaire.

    ModèlesOctobre 2025
    1Renault 54 551
    2Peugeot 2082 436
    3Renault Scénic1 670
    4Tesla Model Y1 660
    5Peugeot 20081 630
    6Citroën C31 391
    7Renault 41 201
    8Renault Megane1 166
    9Skoda Elroq891
    10BMW iX1812

    Une réussite fragile mais prometteuse

    Octobre 2025 restera un mois important pour l’électrique en France. Les Français acceptent enfin ce changement avec enthousiasme. Les marques françaises en profitent pleinement. L’électrique devient plus accessible grâce aux aides publiques.

    Mais il faut rester prudent. Une transition aussi rapide peut être fragile. Les prix doivent continuer de baisser. Plus de bornes de recharge sont nécessaires partout. Les voitures doivent encore gagner en autonomie. Le vrai défi commence maintenant : rendre l’électrique durable, même sans aides financières.

    Pour le moment, profitons du progrès. La voiture électrique n’est plus un projet futuriste. Elle circule déjà partout autour de nous. Grâce aux choix des Français, le marché évolue et prépare l’avenir.

  • Micro‑États européens face à l’électrification : un état des lieux surprenant

    Micro‑États européens face à l’électrification : un état des lieux surprenant

    Alors que la révolution de la mobilité électrique s’accélère en Europe, les micro‑États — Andorre, Liechtenstein, Monaco, Saint‑Marin et Vatican — présentent des dynamiques singulières. Bien que leurs populations soient réduites, ces États font face à des défis spécifiques en matière d’électromobilité. On peut citer infrastructures, incitations, changement de flotte, et contraintes géographiques.

    Voiture électrique QUANTiNO Twentyfive exposée à Monaco
    La QUANTiNO Twentyfive incarne la stratégie des micro‑États comme Monaco pour accélérer la mobilité électrique haut de gamme. (Crédit : nanoFlowcell)

    Une dynamique européenne plus large

    En Europe, le marché automobile progresse de 10 % en septembre 2025, avec 888 672 immatriculations. Les véhicules électriques représentent 18,9 % des ventes sur le mois, soit 167 586 unités. Sur neuf mois, leur part atteint 16,1 %, en hausse de 24,1 % par rapport à 2024. Cependant, ce rythme reste insuffisant pour la transition énergétique, selon l’ACEA. Toutefois, cet indicateur masque des disparités importantes entre pays et surtout entre la « taille » des États.

    Les micro-États échappent souvent à une visibilité claire dans les statistiques européennes. Néanmoins, l’infrastructure publique de recharge connaît une accélération notable depuis le déploiement du règlement AFIR, en vigueur depuis avril 2024. En mai 2025, l’Union européenne comptait près de 970 000 points de recharge publics, soit une hausse de près de 40 % en un an. Pourtant, 40 % de ces bornes se concentrent encore aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, accentuant les déséquilibres régionaux. L’objectif européen reste ambitieux : disposer de bornes rapides d’au moins 400 kW tous les 60 km d’ici à 2026 sur les grands axes. En conséquence, même les petits États doivent désormais combler leurs retards structurels. Ils devront s’intégrer dans ce réseau harmonisé à l’échelle du continent.

    Monaco : le pionnier urbain

    Le cas de la Principauté de Monaco est particulièrement documenté. Le réseau « Monaco ON », lancé en 2020, vise à déployer des bornes gratuites et accessibles dans l’ensemble du territoire. À la fin de 2023, les véhicules « propres » (électriques ou hybrides) représentaient déjà près de 16 % du parc total. On pouvait compter environ 7,6 % de véhicules 100 % électriques.

    En 2024, les données indiquent un total « écologique » de 40,3 % pour la période. Les incitations sont nombreuses : subvention à l’achat (jusqu’à 30 % du prix, plafonnée), rechargement public gratuit, stationnement de rue gratuit pour VE, vignette annuelle gratuite.

    Malgré tout, Monaco doit encore faire face à des enjeux. On compte déjà le coût élevé des véhicules électriques dans un parc très haut de gamme. Ainsi que la dépendance à l’importation d’électricité et l’optimisation de l’usage des bornes. Cependant, le modèle monégasque prouve que même un micro‑État peut progresser rapidement lorsqu’il conjugue incitations, infrastructure et politique cohérente.

    Tesla Model 3 en charge dans les montagnes d’Andorre
    Une Tesla Model 3 dans les Pyrénées andorranes. Voici le reflet du virage écologique amorcé par les micro‑États européens. (Crédit : myevtrips.com)

    Andorre : une montée discrète mais tangible

    Dans la principauté d’Andorre, bien que les données précises sur le parc électrique global soient limitées, plusieurs indicateurs montrent un progrès réel. Le pays comptait 87 stations de recharge publiques recensées à fin 2024, pour un territoire de 468 km². Le nombre d’heures‑mégawatts consommées sur les bornes publiques a augmenté de 128 à 464 MWh entre 2020 et 2024, soit +262 % en quatre ans. De plus, certains tarifs publics encourageaient les VE via les deux premières heures gratuites dans les zones de transit. Toutefois, on dispose de peu de données sur la part de marché des VE dans les immatriculations ou dans le parc roulant. Le double objectif pour Andorre est donc : renforcer la statistique, mais aussi stimuler l’adoption via incitations nouvelles et extension de l’infrastructure.

    Liechtenstein : modeste mais en mouvement

    Le Liechtenstein, petit État alpin, affiche aussi une adoption encore modeste. À fin juin 2023, les voitures 100 % électriques représentaient environ 4 % du parc automobile total. Pour les immatriculations de véhicules neufs, en mars 2025, sur 134 voitures enregistrées, 23 étaient entièrement électriques. Les mesures d’incitation sont limitées : pas de subvention nationale pour les VE en 2025, mais exemption de la taxe annuelle pour VE et certaines municipalités offrent le stationnement gratuit. L’infrastructure propose aujourd’hui environ 56 bornes publiques à travers le pays. L’enjeu principal est d’augmenter la visibilité des VE et de développer l’offre d’infrastructures rapides pour encourager les acheteurs potentiels.

    Saint‑Marin et le Vatican : des données trop limitées

    Pour les deux autres micro-États — la République de Saint-Marin et l’État de la Cité du Vatican — les données publiques sur les véhicules électriques demeurent limitées ou partielles. Cette rareté s’explique par leur très petite taille, la faiblesse du nombre d’immatriculations et l’absence d’obligation de publication de statistiques détaillées.

    À Saint-Marin, le projet E-Way illustre toutefois une volonté politique claire de promouvoir une mobilité plus durable. Le territoire dispose de 22 bornes de recharge pour voitures électriques, chacune équipée de deux prises de 11 kW et 22 kW, ainsi que de six bornes dédiées aux vélos électriques. Ces installations, fournies par ABB, permettent une recharge complète en moins d’une heure et sont compatibles avec la majorité des modèles du marché, tout en répondant aux normes de sécurité les plus strictes. Cette infrastructure, encore modeste, marque une étape importante vers l’adoption d’une mobilité à faible impact environnemental au sein de la République.

    Véhicules électriques Exelentia utilisés par le pape au Vatican
    Deux véhicules Exelentia destinés aux services du Vatican. Elles sont symboles de la transition écologique des micro‑États comme la Cité pontificale. (Crédit : Vatican City State)

    De son côté, le Vatican a récemment franchi une étape symbolique dans sa transition vers des transports respectueux de l’environnement. Le Gouvernorat de la Cité a lancé, en collaboration avec Exelentia, une nouvelle flotte de véhicules électriques destinée aux services internes et aux déplacements dans les Villas pontificales de Castel Gandolfo. Ces véhicules, allant des utilitaires aux navettes pour visiteurs, équipent désormais la Gendarmerie, les Sapeurs-Pompiers et les équipes de maintenance. Cette initiative illustre l’engagement croissant du Saint-Siège à réduire son empreinte carbone et à promouvoir une mobilité zéro émission dans ses espaces symboliques. Le Vatican avait annoncé en 2020 un grand plan de remplacement de ses véhicules.

    Malgré ces avancées, l’adoption des véhicules électriques à Saint-Marin comme au Vatican demeure encore limitée, faute d’un parc civil significatif et de données consolidées permettant de mesurer précisément leur diffusion.

    Vers quels enjeux pour ces micro‑États ?

    D’une part, la taille réduite de ces territoires constitue un avantage potentiel : une norme, un réseau, une politique peuvent être mis en œuvre plus rapidement qu’à l’échelle nationale. D’autre part, les obstacles sont spécifiques : dépendance des importations d’énergie ou infrastructures, marchés d’achat très petits qui limitent les économies d’échelle, et enjeux de stationnement ou d’habitat (notamment pour les résidents sans garage). Le développement des bornes rapides ou ultra‑rapides reste encore peu documenté pour ces États. En outre, si l’on projette que l’Europe dans son ensemble devra installer jusqu’à 3,5 millions de bornes d’ici à 2030 pour soutenir l’électromobilité, les micro‑États ne sont pas exemptés de l’effort. Enfin, le suivi statistique reste une lacune qu’il serait urgent de combler pour suivre finement l’évolution des parts de marché, notamment pour Saint‑Marin ou le Vatican.

    Un potentiel sous‑exploité mais en marche

    En bref, les micro‑États européens montrent des trajectoires variées. Monaco apparaît comme un modèle parmi les plus avancés dans cette catégorie. Andorre démontre un bon rythme de progression infrastructurelle, tandis que Liechtenstein progresse, mais reste à un stade d’adoption modeste. Saint‑Marin et le Vatican restent en marge faute de données.

    Pour tous, les défis sont désormais clairs. Il faut augmenter les incitations et renforcer le réseau de bornes de recharge. Il est aussi essentiel de simplifier l’adoption des véhicules électriques et d’améliorer le suivi des indicateurs. Dans un contexte européen en pleine accélération, ces petits États disposent d’une réelle opportunité. Mais ils ont aussi la responsabilité de ne pas rester à la traîne.

  • Focus sur le Luxembourg, grande ambition électrique

    Focus sur le Luxembourg, grande ambition électrique

    Si le Luxembourg n’a pas la taille d’un géant, il s’affirme pourtant comme l’un des territoires les plus avancés d’Europe en matière d’électromobilité. En quelques années, le Grand-Duché a su bâtir une stratégie claire : densifier son réseau de recharge et accompagner les particuliers et les entreprises.

    Bâtiment principal de GRIDX Luxembourg, centre d’innovation automobile
    Le siège de GRIDX à Luxembourg, un centre dédié à la mobilité électrique et aux expériences automobiles premium. (Crédit : GRIDX)

    Un parc automobile qui s’électrifie rapidement

    La croissance, c’est sûrement le mot qui définit le mieux la situation du parc automobile électrique luxembourgeois. Si l’on reprend les chiffres des trois dernières années, l’évolution à la hausse est palpable. En 2022, les véhicules électriques ne représentaient encore que 3,4 % du parc automobile luxembourgeois. Un an plus tard, cette part a presque doublé pour atteindre, selon le ministère de la Mobilité, environ 6,5 %. Fin 2024, le Luxembourg comptait plus de 32 000 véhicules 100 % électriques en circulation dans le pays, soit près de 7 % du parc automobile national.

    En ajoutant les hybrides rechargeables, plus d’un véhicule sur dix circulant dans le pays est désormais électrifié. C’est une croissance qui ne semble pas vouloir s’arrêter et, pour preuve, elle se confirme en 2025 : au premier semestre, les voitures électriques représentaient environ 26 % des nouvelles immatriculations, plus d’un quart. C’est un rythme qui rassure les autorités puisque l’objectif gouvernemental fixé dans le Plan national d’énergie et de climat (PNEC) est d’atteindre 49 % de véhicules électrifiés à l’horizon 2030. Ambition claire pour ce petit pays dans lequel les distances sont courtes et les habitudes de recharge domestique déjà bien ancrées.

    Un réseau de recharge exemplaire

    Le Luxembourg dispose aujourd’hui d’une densité de bornes parmi les plus élevées d’Europe. En effet, selon les données de l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), le Grand-Duché se classe parmi les tout premiers pays européens en densité de bornes de recharge pour véhicules électriques rapportée à la superficie du territoire. Deuxième au classement avec, en moyenne, 34,5 bornes tous les 100 kilomètres, intercalé entre les deux géants de l’électromobilité : les Pays-Bas (47,5 bornes / 100 km) et l’Allemagne (19,4 bornes / 100 km). À titre de comparaison, la France se place dixième avec 4,1 bornes tous les 100 kilomètres.

    Une densité importante et un classement que le pays doit à son réseau public de recharge « Chargy », lancé en 2017, qui compte plus de 666 stations de recharge réparties dans tout le pays (une station de recharge représente deux bornes de recharge, donc 1 332 points de recharge disponibles). En parallèle, « SuperChargy » déploie des bornes rapides et ultra-rapides sur les grands axes, notamment le long des autoroutes et dans les zones urbaines stratégiques. Mais depuis le 16 juin, Chargy est passé dans le domaine privé. Le ministre luxembourgeois de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme a signé un arrêté attribuant la concession de service public pour l’exploitation de l’infrastructure nationale de bornes de recharge publiques pour véhicules électriques à un acteur privé : le consortium charge@lux, composé d’Electris, Cube4T8 et Socom. Ce changement a pour objectif d’harmoniser les tarifs, d’améliorer la maintenance et de garantir un maillage homogène du territoire. Au total, on recense aujourd’hui près de 3 000 points de recharge publics, un chiffre en hausse de plus de 20 % par rapport à 2023. Un maillage puissant et efficace qui permet à n’importe quel Luxembourgeois de se trouver à proximité d’une borne de recharge publique.

    Mais les actions pour améliorer l’accès à la recharge ne se limitent pas aux initiatives gouvernementales. La force du pays réside dans l’innovation de ses communes. Exemple concret : à Esch-sur-Alzette, deuxième ville du pays, le projet « Sudstroum Slow Charge » a vu le jour. L’idée : recharger son véhicule électrique directement via les lampadaires publics… une première au Luxembourg.

    Bornes de recharge pour véhicules électriques
    Le Luxembourg dispose d’un réseau dense de bornes de recharge, facilitant l’accès à l’électromobilité pour tous.

    Zoom sur GridX : un moteur d’innovation pour l’électromobilité au Luxembourg

    Fidèle à ce pays qui ne cesse d’innover, le projet GridX, a été inauguré le 18 septembre 2025 à Wickrange. Imaginé par le groupe Giorgetti, ce complexe inédit de près de 42 000 m² se veut la première destination “multi-expériences” d’Europe, mêlant commerce, gastronomie, hôtel, culture mais aussi et surtout, mobilité. Doté d’une galerie automobile unique en son genre, où se côtoient toute l’année des marques de prestige comme Alpine, Bentley ou Ducati, cet espace flambant neuf se présente comme « un musée ou un temple de la mobilité ».

    En effet, au delà de la galerie automobile, ce lieu est un véritable cluster dédié à l’automobile, avec des services de conciergerie, des simulateurs de conduite, ainsi qu’un partenariat avec le musée MAUTO de Turin. Bien que GRIDX ne soit pas exclusivement dédié aux véhicules électriques, son espace et son regard sur la mobilité électrifiée en fait un acteur pertinent pour le secteur.
    • Ses espaces offrent au public une vitrine physique pour les marques du secteur de la mobilité électrique mais sert aussi de showroom permanent pour les constructeurs premium. Un vrai point positif pour ce milieu qui a besoin de renforcer sa visibilité auprès du grand public.
    • Il crée un point de convergence entre services de recharge, véhicules haut de gamme et expérience client, ce qui peut faciliter l’intégration de bornes de recharge, solutions d’infrastructure ou flottes premium.
    • Grâce à son concept « mobilité + lifestyle + business », GRIDX peut accueillir des acteurs de l’électromobilité (start-ups, fournisseurs, équipementiers).

    Par son envergure et son caractère innovateur, GridX Luxembourg devient ainsi bien plus qu’un centre commercial. Il représente le symbole du renouveau automobile, une vitrine de l’innovation et une preuve supplémentaire que le Luxembourg, continue d’imaginer grand quand il s’agit d’avenir et de mobilité durable.

    Des distributeurs présents

    Pour répondre aux exigences gouvernementales en matière de voitures électrifiés et à une demande des clients en constante augmentation, les distributeurs et concessions de voitures ont dû s’adapter. Lors de l’édition 2025 du salon Autofestival qui rassemble les distributeurs automobiles au Luxembourg il est indiqué qu’environ 90 concessions participaient, preuve que l’électromobilité occupe désormais une place centrale sur le marché.

    Parmi ceux-là figurent Losch Luxembourg, Car Avenue et le groupe Autosphère, trois groupes incontournables du paysage automobile luxembourgeois.
    • Losch Luxembourg, importateur officiel des marques du groupe Volkswagen (Volkswagen, Audi, Škoda, SEAT/CUPRA, Porsche, etc.), est le leader national du secteur. Investisseur massif dans la mobilité électrique il propose une large gamme de véhicules 100 % électriques et hybrides rechargeables.
    • Car Avenue, réseau présent au Luxembourg, entre autres (France, Belgique, Allemagne), distribue des marques comme Mercedes-Benz, Smart, Peugeot ou Opel. L’offre électrique s’est elle aussi largement élargi, proposant la plupart des modèles en vogue.
    • Le groupe Autosphère, le groupe français est désormais présent sur le marché luxembourgeois, et représente plusieurs marques généralistes et premium. Il met en avant la mobilité verte en proposant des véhicules électriques et hybrides rechargeables.

    Des entreprises traditionnelles qui, en quelques années, ont su se réinventer pour devenir des acteurs clés de la transition vers la mobilité électrique.

    Couple signant le contrat pour l’achat d’une voiture électrique
    Un couple luxembourgeois finalise l’achat de sa voiture électrique, soutenu par les primes et incitations de l’État.

    Une politique en soif de progrès

    Depuis plus d’une décennie, le gouvernement luxembourgeois soutient activement la transition énergétique. Les particuliers bénéficient de primes à l’achat pouvant atteindre 6 000 € pour l’acquisition d’un véhicule électrique neuf, tandis que l’installation d’une borne domestique est subventionnée jusqu’à 50 % du coût total, dans la limite de 1 650 €. L’État maintient également des exonérations fiscales partielles pour les flottes d’entreprises. En 2025, un programme européen d’investissement de 30,5 millions d’euros a été alloué au Luxembourg pour renforcer l’infrastructure publique et soutenir le déploiement de bornes rapides dans les zones périurbaines.

    Un modèle énergétique favorable

    L’ambition d’un quotidien plus propre est également facilitée par le fait que le pays tire profit d’un mix électrique faiblement carboné, alimenté en grande partie par des importations issues de pays voisins (France, Allemagne) et par une part croissante d’énergies renouvelables locales. Cette configuration permet aux véhicules électriques de présenter une empreinte carbone bien inférieure à la moyenne européenne. En effet, selon une étude de Klima-Agence, l’empreinte carbone d’un véhicule électrique au Luxembourg est de 70 g CO₂/km sur 200 000 km de cycle de vie. Comparé à la moyenne européenne, estimée entre 90 et 120 g CO₂/km selon le mix énergétique du pays, le Luxembourg se place dans le haut du panier. Les autorités travaillent à verdir davantage la recharge grâce notamment à leur partenaire Encevo et à ses filiales, groupe énergétique de référence au Luxembourg, pour alimenter progressivement les bornes en électricité 100 % verte.

    Des défis à anticiper

    Le Luxembourg, petit par sa taille mais grand par sa transition, n’est pas pour autant exempté des défis qui touchent les territoires. En effet, comme chez ses voisins, l’électrification des poids lourds et des utilitaires reste en marge. Pour franchir ce nouveau cap complexe, il faudra développer les infrastructures adaptées et électrifier les poids lourds. En effet, les véhicules utilitaires lourds (PL + VUL) sont responsables de plus de 25 % des émissions du transport routier au Luxembourg. Autre enjeu : parvenir à moderniser les bornes de recharge face à la multiplication des bornes rapides. L’identification des zones urbaines à renforcer prioritairement a d’ailleurs déjà été réalisée par une étude du ministère de l’Énergie. Enfin, même constat que dans le reste de l’Europe : bien que le coût d’usage d’un véhicule électrique soit avantageux, son prix d’achat reste élevé, ce qui freine encore certains automobilistes à passer le pas, malgré les primes existantes.

    Un pays aux grandes ambitions

    En misant sur la cohérence et la planification, le Luxembourg démontre, avec ces chiffres, qu’un petit pays peut être plus évolué qu’un grand. Le pays a su tirer profit de son territoire avec un modèle qui repose sur le développement des infrastructures de recharge, les incitations financières claires grâce aux aides de l’État et une énergie propre. Avec un marché en croissance constante, le voisin frontalier de la France s’impose comme l’un des exemples les plus réussis de l’électromobilité en Europe.

  • Sialia 45 : Le yacht électrique qui redéfinit le luxe et la durabilité

    Sialia 45 : Le yacht électrique qui redéfinit le luxe et la durabilité

    Dans un monde dans lequel le respect de l’environnement devient une priorité, le nautisme se transforme rapidement. Ainsi, le Sialia 45 incarne cette évolution. Ce yacht électrique de 14 mètres promet puissance, autonomie et confort durable.

    Sialia 45 yacht électrique vue de profil en mer
    Le Sialia 45, yacht électrique de 14 mètres, vu de profil en mer, illustrant son design élégant et moderne. (Crédit : Sialia Yachts)

    L’arrivée tant attendue du Sialia 45

    La fabrication du Sialia 45 arrive à son terme en Pologne. Son lancement est attendu cet automne, après une longue série de contrôles rigoureux. « Concevoir l’un des yachts électriques les plus sophistiqués au monde demande une précision technologique exceptionnelle », souligne Milvio Ricci, Chief Commercial Officer de Sialia Yachts, auprès du Figaro. De ce fait, chaque moteur, batterie et système de navigation a été minutieusement testé afin d’assurer à la fois sécurité et performance maximale.

    Initialement prévu pour l’été, le calendrier a été volontairement prolongé. Donc, ce choix stratégique vise à offrir un yacht qui dépasse toutes les attentes. « Quand le Sialia 45 prendra la mer, il ne rejoindra pas simplement le marché du yachting électrique, il le redéfinira », ajoute Ricci, soulignant l’ambition de Sialia Yachts.

    Des caractéristiques inédites

    Le Sialia 45 dispose de deux moteurs électriques de 300 kW chacun, lui permettant d’atteindre une vitesse maximale de 43 nœuds. En croisière à 25 nœuds, la batterie standard de 500 kWh offre une autonomie de 55 milles nautiques. Pour les trajets plus longs, il est possible d’ajouter un pack endurance de 200 kWh, portant l’autonomie à 77 milles nautiques, ou d’opter pour un prolongateur biodiesel, qui peut pousser l’autonomie jusqu’à 240 milles nautiques.

    La recharge du yacht est également rapide et efficace : passant de 10 à 90 % en seulement trois heures et demie, réduisant ainsi le stress lié à l’autonomie. Grâce à cette technologie, la navigation reste fluide et sécurisée, combinant performances élevées et tranquillité d’esprit pour tous les plaisanciers à bord.

    Intérieur du sialia 45 yacht électrique salon et cabine
    L’intérieur du Sialia 45 offre un aménagement modulable et confortable, combinant luxe et matériaux durables. (Crédit : Sialia Yachts)

    L’art du confort sur un yacht électrique

    La coque en carbone sandwich époxy allie légèreté, solidité et robustesse, garantissant une navigation stable et silencieuse. Le Sialia 45 se décline en trois versions – Runabout, Sport et Weekender – chacune adaptée à un style de navigation précis. Qu’il s’agisse d’une sortie sportive, d’une croisière en famille ou d’un séjour prolongé, le yacht offre des espaces modulables et accueillants, parfaitement conçus pour le confort des passagers.

    À l’intérieur, le carré lumineux, la cuisine optionnelle et la cabine confortable créent un cadre chaleureux et fonctionnel. Sur le pont, de larges espaces de détente invitent à profiter de la mer, que ce soit entre amis ou en famille. Chaque élément a été pensé pour allier silence, confort et sécurité, offrant une expérience de navigation harmonieuse et agréable.

    Une approche écoresponsable et novatrice

    Sialia Yachts intègre la durabilité à chaque étape de conception et de fabrication. Le yacht utilise un plancher en liège recyclé, des matériaux entièrement recyclables et des moteurs électriques nécessitant peu d’entretien, minimisant ainsi son impact écologique. Les batteries, garanties cinq ans et conçues pour 3 000 cycles, sont évolutives, offrant la possibilité de profiter des dernières innovations technologiques.

    Sialia 45 yacht électrique vue rapprochée du profil
    Vue rapprochée du Sialia 45, mettant en avant les détails de sa coque en carbone et la finition haut de gamme. (Crédit : Sialia Yachts)

    Une reconnaissance internationale : Prix Gustave Trouvé

    Le Sialia 45 a remporté le Prix Gustave Trouvé 2024, récompensant les yachts électriques de plus de huit mètres. Ce prix souligne l’excellence technique et l’engagement durable de Sialia Yachts. « Cette distinction confirme que nous sommes sur la bonne voie », explique Milvio Ricci, fier de son équipe.

    Le jury, composé de 32 experts internationaux, a évalué plus de 150 bateaux. Ils ont pris en compte la propulsion électrique, l’innovation technique et l’impact environnemental. Cette reconnaissance historique honore la mémoire de Gustave Trouvé, inventeur français du premier moteur hors-bord électrique, crée pour son bateau prototype Le Téléphone.

    Un yacht qui réinvente la navigation de demain

    Fondée en 2017 par Stanislav Szadkowski, Sialia Yachts s’est imposée dans le segment des yachts électriques haut de gamme. Après le Sialia 57 Deep Silence, la marque complète désormais sa gamme avec les modèles 45, 59 et 80 Explorer.

    La Sialia 45 combine performance, confort et respect de l’environnement. Chaque détail, de la coque en carbone au plancher en liège recyclé, témoigne d’une vision tournée vers l’avenir. Ce yacht propose une expérience luxueuse tout en préservant les océans et leur biodiversité.

    Choisir le Sialia 45, c’est opter pour un yachting moderne et responsable. Puissance, autonomie, modularité et durabilité s’unissent pour créer une nouvelle référence sur le marché. Le Sialia 45 ouvre la voie à une navigation plus propre, plus silencieuse et profondément inspirante. Il démontre parfaitement que le yachting électrique n’est plus une idée futuriste. C’est une expérience accessible et performante pour tous les plaisanciers.

  • La Chine exclut les véhicules « nouvelle énergie » du 15ᵉ plan quinquennal

    La Chine exclut les véhicules « nouvelle énergie » du 15ᵉ plan quinquennal

    Le 28 octobre 2025, l’agence Reuters a annoncé que la Chine venait de faire un choix stratégique majeur : les véhicules nouvelle énergie « NEV » (électriques, hybrides rechargeables, pile à hydrogène) ne figurent plus parmi les industries stratégiques de son plan quinquennal pour la période 2026‑2030. Un signal fort dans un pays qui avait jusqu’à présent placé les NEV au cœur de sa politique industrielle.

    Deux BYD Seal U, SUV électriques chinois garés côte à côte
    Les deux BYD Seal U illustrent la montée en puissance de BYD sur le marché chinois des véhicules électriques. (Crédit : BYD)

    Pourquoi cette décision a-t-elle été votée ?

    Depuis plus d’une décennie, la Chine a soutenu massivement l’industrie des véhicules électrifiés : subventions à l’achat, soutien à la recherche et au développement, exemptions fiscales, développement d’infrastructures… Un choix politique qui a porté ses fruits puisque la Chine est devenue le plus grand marché mondial des VE et est animée par des ambitions d’exportation importantes.

    Mais alors pourquoi cette décision de ne pas inclure les véhicules nouvelle énergie parmi les industries stratégiques ? Tout d’abord, car l’industrie chinoise du VE se trouve dans un contexte de surcapacité industrielle. Autrement dit, le secteur dispose d’une capacité de production supérieure à ce qui est vendu ou demandé. Cela est dû au fait que la Chine dispose de nombreuses usines et de trop de marques en concurrence. Reuters parle de « grappling with oversupply » : la concurrence a réduit les marges des constructeurs et rendu plus difficile le modèle de vente basé uniquement sur le volume. Plus parlant encore, d’après des données de Jato Dynamics, 93 des 169 constructeurs opérant en Chine ont des parts de marché inférieures à 0,1 %.

    Le gouvernement chinois semble considérer que le secteur des NEV est désormais suffisamment « mûr » pour dépendre davantage des forces du marché plutôt que d’un soutien massif et continu de l’État.

    Zeekr X vue de face, SUV électrique compact de Geely
    Le Zeekr X, SUV électrique compact, incarne la stratégie haut de gamme de Geely sur le marché des NEV. (Crédit : Zeekr)

    Le plan quinquennal préfère vraisemblablement donner un coup de pouce à d’autres secteurs moins « mainstream » mais tout aussi stratégiques, tels que la technologie quantique, la bio‑fabrication, l’hydrogène ou la fusion nucléaire. Ainsi, la décision de ne pas classer les véhicules nouvelle énergie comme « industrie stratégique » ne signifie pas un désintérêt total, mais marque une transition vers un modèle où le marché doit davantage s’auto‑réguler.

    Qu’est-ce que cela va changer pour l’industrie ?

    Alors évidemment, qui dit moins de soutien direct de l’État, dit adaptation des acteurs du secteur :

    • Les constructeurs moins importants et peu fiables sur le long terme vont être poussés à fusionner, à se mettre en retrait ou à se faire racheter par des groupes plus puissants qui seront avantagés.
    • Puisque le marché domestique semble saturé pour le moment, les constructeurs chinois devront viser davantage les marchés étrangers (Europe, Asie, Amérique latine) pour maintenir leur croissance. Pour cela, ils devront différencier leurs produits (technologie, qualité, services) et non se contenter d’entrer dans la guerre des prix bas.
    • Le secteur devra revoir sa stratégie industrielle puisque le modèle de croissance « volume + subvention » montre ses limites. Le choix de la qualité, de l’innovation et des services connectés devient plus évident.
    • Comme l’industrie des VE regroupe une multitude d’acteurs pour se développer, ces autres secteurs « cousins » seront également concernés (fournisseurs de batteries, modules, logiciels).

    Tesla Model 3 blanche sur route en Chine
    La Tesla Model 3 reste l’un des modèles étrangers les plus populaires sur le marché chinois des véhicules électriques. (Crédit : Tesla)

    Un retour sur les aides historiques de la Chine

    Sentant que le marché du VE deviendrait rapidement mondial, la Chine a participé financièrement au développement de son industrie. Dès 2009, elle subventionnait des projets d’aide à l’achat pour véhicules électriques et hybrides rechargeables, ainsi que des démonstrations de ces technologies dans quelques villes pilotes.

    Peu après, le programme national de subventions pour les NEV a été officiellement lancé : avant la fin 2015, le gouvernement central avait déjà dépensé 33,4 milliards de yuans (soit environ 4,3 milliards d’euros).

    Subventions directes à l’achat, exemptions fiscales, quotas, investissements dans les infrastructures de recharge : autant d’aides pour booster les NEV.

    Mais fin des années 2020/début 2025, on observe que les aides sont progressivement réduites ou supprimées : par exemple, le programme national de subventions à l’achat s’est officiellement terminé fin 2022. La Chine accepte que le secteur acquière une maturité et que l’État fasse un pas en arrière.

    Conclusion

    Le fait que la Chine retire les NEV de son statut d’industrie « stratégique » dans le prochain plan quinquennal est un choix symbolique pour l’industrie mondiale de l’électromobilité. Cela ne signifie pas la fin des VE en Chine, mais marque un tournant : les acteurs doivent désormais prouver leur viabilité par eux-mêmes et s’adapter.

  • La Chine renomme ses batteries semi-solides pour plus de clarté

    La Chine renomme ses batteries semi-solides pour plus de clarté

    Face à l’essor des voitures électriques, la Chine intensifie sa régulation. Après la conduite autonome et les poignées de porte, c’est au tour des batteries de subir un contrôle strict. Les fameuses « batteries semi-solides » devront désormais porter le nom plus précis de « batteries solide-liquide ».

    Vue avant de la MG4 électrique équipée d’une batterie solide-liquide
    La MG4 est l’une des premières voitures grand public à adopter une batterie solide-liquide en Chine. (Crédit : MG)

    Pendant des années, le marché chinois des voitures électriques était très chaotique. Les marques multipliaient les promotions et exagéraient leurs annonces. Aujourd’hui, Pékin veut clarifier les choses. Les règles concernent déjà la sécurité des batteries, la conduite semi-autonome et le design des voitures. Le nom des batteries doit maintenant aussi être précis.

    La solution intermédiaire

    Les batteries solides sont vues comme le Graal de l’électromobilité. Elles offrent plus d’autonomie, une meilleure sécurité et une recharge rapide, tout en étant plus légères. Pourtant, leur production à grande échelle n’est attendue que vers la fin de la décennie, même si des prototypes apparaîtront dès 2027. En attendant, les batteries semi-solides servent de solution intermédiaire. Leur électrolyte partiellement solide améliore la densité énergétique et la sécurité, tout en restant plus simple à fabriquer qu’une batterie totalement solide.

    Nio a été pionnier avec une batterie de 150 kWh, offrant plus de 1 000 km d’autonomie réelle, même si le constructeur relativisait ce chiffre. MG a ensuite intégré la technologie dans son modèle MG4, rendant la batterie semi-solide accessible aux véhicules grand public. Ces exemples montrent qu’il s’agit d’une technologie prometteuse, mais encore en transition.

    Un changement de nom

    Le régulateur chinois juge l’appellation « semi-solide » ambiguë. Beaucoup de consommateurs pourraient croire à une version presque achevée des batteries solides. Pour lever cette confusion, Pékin impose désormais le terme « solide-liquide ». Cette appellation reflète mieux la chimie réelle : un électrolyte partiellement solide, mais encore liquide, rappelant que la vraie révolution reste à venir.

    La batterie solide est au cœur d’une compétition internationale intense. Chine, Japon, Corée et Europe se battent pour produire la technologie la plus performante. Les constructeurs chinois visent une production limitée dès 2027 et un déploiement massif pour 2030. Cette course technologique illustre l’importance stratégique des batteries pour l’avenir de l’automobile.

    Batterie Nio de 150 kWh utilisant une technologie solide-liquide
    La batterie Nio de 150 kWh illustre les progrès des batteries solide-liquide avant l’arrivée du tout solide. (Crédit : NIO)

    En attendant, les batteries semi-solides jouent un rôle clé. Elles offrent autonomie élevée, recharge rapide et sécurité améliorée. De plus, elles s’intègrent aux lignes de production actuelles, limitant les coûts industriels. Ces technologies représentent un tremplin avant la généralisation des batteries solides.

    Vers une structuration du marché

    À long terme, le marché des batteries devrait se segmenter en trois grandes familles. Les batteries solides haut de gamme pour véhicules premium, les batteries intermédiaires LFP ou LMFP pour un bon compromis coût/performance, et enfin les batteries sodium-ion pour véhicules urbains économiques. Chaque technologie se distingue par autonomie, sécurité et prix de production, tout en offrant une recharge rapide.

    La régulation chinoise illustre la volonté du pays de stabiliser un marché en pleine effervescence. En imposant des noms précis et en encadrant la communication des constructeurs, Pékin cherche à protéger les consommateurs et à structurer l’innovation. Les batteries solide-liquide représentent une étape clé de la transition énergétique, préparant le terrain pour les véritables batteries solides qui transformeront l’automobile d’ici à dix ans.

  • NIO franchit les 90 millions de batteries échangées

    NIO franchit les 90 millions de batteries échangées

    NIO vient d’annoncer un nouveau cap : ses services d’échange de batterie (battery-swap) ont dépassé les 90 000 000 opérations cumulées. Annoncé sur X par William Li, le PDG de NIO, ce cap a été atteint le 26 octobre 2025.

    Voiture électrique NIO sortant d’une station d’échange de batteries Battery Swap.
    Une voiture électrique NIO sort de la station d’échange automatique de batteries. (Crédit : NIO)

    Qu’est-ce que l’échange de batterie ?

    L’échange de batterie (battery swap) consiste à remplacer la batterie déchargée d’un véhicule électrique par une batterie déjà chargée dans une station dédiée, plutôt que d’attendre que la batterie se recharge via une borne. L’objectif est d’éviter aux conducteurs de VE (voiture électrique) d’attendre que leur batterie se recharge sur des bornes « classiques ». Les stations automatiques (Battery Swap Station) sont conçues pour le démontage et l’installation automatique des batteries de VE. L’opération est presque entièrement robotisée. Certains utilisateurs rapportent que, depuis l’arrivée à la station jusqu’au départ, l’ensemble du processus prend moins de 10 minutes. Cela inclut la vérification et la facturation.

    Pourquoi ce cap est-il majeur ?

    Le chiffre de 90 millions d’échanges de batteries montre que c’est un service efficace à grande échelle. Il convainc les conducteurs de véhicules électriques. Pour comprendre la dynamique du projet de NIO, il est intéressant de se référer au post de William Li sur X. Entre le 80 millionième et le 90 millionième échange, il ne s’est écoulé que 100 jours. Si l’on compare cette durée aux 10 premiers millions, atteints en plus de quatre ans, la croissance est impressionnante. Toujours selon le constructeur chinois, le service de changement de batterie réalise désormais en moyenne 100 000 échanges par jour dans le monde.

    Une infrastructure en quête d’expansion

    Il y a un peu plus d’un an, en juin 2024, on comptait 2 432 stations. Ce nombre pointe désormais à plus de 3 445 stations. L’ambition chinoise de la voiture électrique se mesure aussi avec NIO : plus de 1 000 stations d’échange de batteries sont présentes le long des autoroutes en Chine. Une fois n’est pas coutume, l’objectif numéro un est de s’exporter et de dominer les marchés mondiaux, y compris européens. Pour ce faire, l’entreprise a installé quelques stations d’échange sur le vieux continent.

    NIO, une entreprise complète

    NIO est une entreprise chinoise, fondée en 2014 et basée à Shanghai. Elle se distingue par sa polyvalence en mobilité électrique. Son réseau de stations d’échange de batterie (« Power Swap Stations ») fait d’elle un des leaders du marché mondial. Son modèle innovant “Battery-as-a-Service” contribue également à cette position. Cette stratégie permet de jouer sur plusieurs leviers : rapidité d’usage, réduction de l’anxiété d’autonomie et différenciation. NIO propose un écosystème complet. Il inclut ses véhicules électriques haut de gamme, des services de recharge domestique et publique, ainsi que des solutions logicielles et connectées pour ses utilisateurs.

    Véhicule NIO quittant une station d’échange de batteries automatisée.
    Un véhicule NIO quitte la station d’échange de batteries, prêt pour la route. (Crédit : NIO)

    Un modèle innovant mais exigeant

    Mais ce système repose sur un investissement important : construction de stations automatisées, gestion logistique des batteries et maintenance. Ces contraintes font que le modèle est plus facile à déployer pour un constructeur disposant de moyens financiers et opérationnels significatifs.

    À ce jour, le cumul d’électricité échangée via ces services atteint environ 4,75 milliards de kWh, ce qui représente l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 2,37 millions de foyers. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de l’infrastructure, tout en restant à nuancer : il s’agit d’un réseau concentré majoritairement en Chine, et non d’une performance quotidienne uniforme à l’échelle mondiale.

    90 millions de batteries échangées, un chiffre qui montre que NIO ne se limite pas à produire des véhicules électriques haut de gamme : son modèle “Battery-as-a-Service” et son réseau de stations automatisées lui permettent de proposer un écosystème complet pour ses utilisateurs. Avec son système de battery-swap, NIO prouve qu’il est possible de réduire drastiquement le temps de recharge et de rassurer les conducteurs sur l’autonomie. Une approche qui pourrait bien redéfinir l’expérience de conduite des véhicules électriques, surtout sur les longs trajets.

  • DS Automobiles : une nouvelle ère en Formule E

    DS Automobiles : une nouvelle ère en Formule E

    DS Automobiles amorce une nouvelle ère en Formule E. À Valence, les tests officiels de la saison 12 battent leur plein. Cela marque une étape clé dans la préparation de la marque française. Entre innovation technologique, préparation stratégique et ambition sportive, la marque premium du groupe Stellantis compte bien s’imposer dès le coup d’envoi au Brésil.

    Deux monoplaces DS E-TENSE FE25 de DS PENSKE sur la piste, pilotées par Maximilian Günther et Taylor Barnard pendant les essais à Alès.
    Maximilian Günther et Taylor Barnard lors du shakedown de la saison 12 de Formule E. (Crédit : Marc de Mattia / DPPI)

    Une onzième saison pleine de promesses pour DS Automobiles

    Depuis 2015, DS Automobiles s’impose comme un acteur incontournable du championnat du monde ABB FIA de Formule E. Cette année, la marque commence sa onzième saison. Ainsi, elle confirme son attachement à cette discipline 100 % électrique, symbole de performance et de durabilité. Les essais se déroulent actuellement sur le circuit Ricardo Tormo de Valence, en Espagne, jusqu’à vendredi. C’est là que les DS E-TENSE FE25 effectuent leurs premiers tours de roues sous le regard attentif des ingénieurs et du partenaire PENSKE AUTOSPORT.

    Des tests intensifs pour affiner la performance

    Après plusieurs semaines de travail en usine, centrées sur la stratégie et l’évolution logicielle, DS Automobiles reprend la piste avec l’objectif d’optimiser chaque détail. Huit sessions de roulage chronométré sont prévues, réparties entre les pilotes titulaires et deux jeunes talents féminins. Les six premières sessions sont confiées à Maximilian Günther, pilote allemand expérimenté, et à Taylor Barnard, son coéquipier britannique, prometteur et déterminé. Les deux dernières sessions, en revanche, seront consacrées à Lindsay Brewer et Jessica Edgar. Cette journée spéciale, dédiée aux femmes pilotes, illustre l’engagement de la marque pour une meilleure représentativité dans le sport automobile.

    Chez DS PENSKE, la cohésion et la préparation sont les clés du succès. L’équipe aborde cette nouvelle saison avec une ambition claire : figurer parmi les leaders du championnat. Maximilian Günther, connu pour sa constance et sa vitesse, et Taylor Barnard, jeune recrue talentueuse, formeront un duo complémentaire. Ensemble, ils devront collecter un maximum de données avant la première course, prévue le 6 décembre 2025 à São Paulo. Cette étape marquera le véritable lancement de la saison 12, où chaque détail technique et stratégique comptera.

    La voix de l’expérience et de la passion

    Eugenio Franzetti, directeur de DS Performance, ne cache pas sa fierté. Selon lui, DS Automobiles aborde cette saison avec une détermination intacte. « Nous sommes fiers d’entamer notre onzième saison de Formule E. DS Automobiles est l’un des acteurs clés de cette série et nous comptons bien décrocher de nouveaux podiums et surtout de nouvelles victoires. » Il souligne également le travail acharné des ingénieurs et mécaniciens durant l’intersaison. Ils sont essentiels au développement du nouveau package DS E-TENSE FE25. L’équipe, selon lui, dispose de tous les atouts pour se battre aux avant-postes et offrir un spectacle de haut niveau.

    Monoplace DS E-TENSE FE25 vue de profil sur la piste pendant les essais de pré-saison de Formule E à Valence.
    La monoplace DS E-TENSE FE25 de DS PENSKE en pleine accélération sur le circuit Ricardo Tormo, symbole de la nouvelle génération électrique. (Crédit : Stellantis)

    Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes

    Depuis son entrée en Formule E, DS Automobiles affiche un palmarès impressionnant : 137 courses disputées, 4 titres de champion, 18 victoires, 55 podiums et 26 pole positions. Ces résultats confirment la solidité du projet et la constance des performances de la marque française. Au fil des saisons, DS s’est imposée non seulement comme une écurie de premier plan, mais aussi comme un laboratoire technologique au service de la mobilité électrique.

    Un engagement durable et une vision tournée vers l’avenir

    Née à Paris en 2014, DS Automobiles incarne l’art du voyage à la française. Héritière du prestige de la DS de 1955, la marque s’appuie sur un savoir-faire unique mêlant élégance, innovation et raffinement. Son implication en Formule E s’inscrit dans une stratégie globale d’électrification. Aujourd’hui, tous les modèles DS sont disponibles en version électrifiée, qu’il s’agisse de motorisations 100 % électriques ou hybrides rechargeables.

    En 2025, DS Automobiles accélère sa transition avec le lancement du DS N°4, offrant 450 kilomètres d’autonomie, et du DS N°8, nouveau fleuron capable d’atteindre jusqu’à 750 kilomètres. Ces véhicules incarnent la vision futuriste de la marque : des voitures élégantes, performantes et respectueuses de l’environnement. Avec 450 DS Stores répartis dans 40 pays, DS Automobiles confirme sa présence mondiale et sa volonté de proposer une expérience client exclusive.

    Formule E : un laboratoire pour l’innovation DS

    La Formule E est bien plus qu’une compétition sportive. Pour DS Automobiles, elle représente un terrain d’expérimentation unique. Les innovations développées sur les circuits trouvent rapidement leur place dans les véhicules de série. Les systèmes de gestion énergétique, la récupération d’énergie ou encore les logiciels de pilotage assisté témoignent de cette synergie entre sport et technologie. Ainsi, chaque saison de Formule E devient un accélérateur de progrès pour la marque.

    Alors que les premiers tours de piste à Valence s’achèvent, DS Automobiles semble fin prête à relever le défi. Avec une équipe soudée, des pilotes talentueux et une technologie à la pointe, la marque française compte bien inscrire de nouvelles pages à son palmarès. La saison 12 s’annonce palpitante, entre innovation, compétition et passion, reflet parfait de l’esprit DS : allier élégance et performance au service de l’électromobilité.