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  • La mobilité peut-elle être vraiment écologique ? 

    La mobilité peut-elle être vraiment écologique ? 

    Spoiler : non. Par exemple, la voiture, même électrique, est un objet qu’il faut par définition fabriquer puis alimenter en énergie, donc l’automobile et les transports en général ne seront jamais écolos à 100%. Mais des solutions existent afin de réduire, au maximum, l’impact environnemental de la voiture. 

    Si la motorisation électrique est un prérequis obligatoire pour entrer dans la discussion de la voiture “verte”, il existe d’autres solutions au moment de la conception, mais également au moment de l’utilisation, qui permettraient à l’automobile de réduire encore un peu plus son impact sur la planète. ECO MOTORS NEWS a fait appel à Aurélien Bigo, chercheur indépendant, membre de la Chaire Énergie et Prospérité, ancien de l’ADEME et dont la thèse avait pour sujet les transports face au défi de la transition énergétique. La bonne personne pour nous éclairer sur le sujet. 

    Verdir la voiture dès la conception

    Avant même la sortie d’usine, une voiture a déjà énormément pollué. C’est d’autant plus vrai avec les voitures électriques. Car si lors de leur cycle de vie elles polluent beaucoup moins que les thermiques, leur fabrication a un impact négatif bien plus important et elles doivent donc rattraper leur dette carbone au fil des kilomètres (environ 30 000 kilomètres). Mais il y a des bons réflexes à adopter au moment de la conception qui permettraient de réduire cet écart. 

    Porsche Macan électrique en cours d’assemblage dans l’usine de Leipzig
    Crédit : Porsche

    D’abord, il y a la question du poids. Selon Aurélien Bigo, “plus un véhicule est léger, moins sa fabrication génère d’émissions, et plus sa batterie peut être petite, ce qui limite son impact” et le chercheur recommande donc de “dimensionner les batteries en fonction d’autonomies conformes aux trajets du quotidien plutôt qu’aux très longues distances” afin de réduire leur taille et l’utilisation de ressources nécessaires à leur fabrication. Dans la même optique, il sera nécessaire d’optimiser les batteries afin de réduire la quantité de matériaux nécessaires par kWh. 

    Aurélien Bigo rappelle également qu’il est essentiel d’allonger la durée de vie des véhicules, notamment grâce à la réparation mais également “au maintien de l’utilisation malgré la baisse progressive de la capacité de la batterie”. Faire durer une voiture est indispensable car, en France, l’électricité est déjà peu carbonée donc, comme le chercheur l’explique, “l’impact principal d’une voiture vient de sa fabrication, et il doit être amorti sur la plus longue durée possible”. 

    Si la fabrication d’une voiture électrique est la première chose à laquelle on pense lorsqu’on évoque son impact environnemental, il est également nécessaire de se poser la question de la recharge. Au moment de la conception, il peut être intéressant de démocratiser l’intégration des technologies vehicle-to-grid (V2G) et vehicle to home (V2H) qui permettent respectivement à la voiture de rendre de l’énergie au réseau ou de jouer le rôle de générateur pour la maison. Au-delà des économies réalisées par le propriétaire, cela permet également de limiter les tensions sur le réseau et de limiter sa consommation. 

    Les cinq leviers de la Stratégie nationale bas-carbone 

    Aurélien Bigo rappelle les cinq leviers identifiés par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) pour réduire l’impact des transports sur l’environnement. Et comme les choses sont bien faites, ils sont classés par ordre croissant de difficulté de mise en place. 

    Le premier est simplement de rouler moins. Cette sobriété des déplacements se traduit par la diminution du nombre de kilomètres parcourus au quotidien, en augmentant l’offre de transports en commun, mais également “en rapprochant les lieux de vie, travail, services”. 

    Ensuite, il y a le report modal : privilégier la marche, le vélo, les transports en commun. Si Aurélien Bigo reconnaît que ce levier est plus facile à actionner “en zones denses qu’en zones rurales”, il ne perd pas espoir concernant le développement de la mobilité douce dans lesdites zones rurales. Le développement du covoiturage, un autre des cinq leviers, pourrait d’ailleurs aller dans ce sens. 

    Le quatrième levier concerne directement ECO MOTORS NEWS puisqu’il s’agit d’améliorer l’efficacité énergétique via des véhicules plus sobres et l’électrification du parc automobile. Enfin, le cinquième est tout simplement de décarboner l’énergie, en remplaçant le pétrole par des énergies moins carbonées, dont l’électricité. 

    Selon Aurélien Bigo, ces leviers sont complémentaires, “certains exigent plus de transformations sociales et territoriales, mais offrent les réductions d’émissions les plus fortes. D’autres, impliquent moins de changements de modes de vie, mais réduisent moins fortement l’impact global”. L’essentiel est donc de trouver un bon équilibre afin d’atteindre l’objectif, celui d’une mobilité vraiment écologique. 

  • Amazon s’allie à l’Europe pour accélérer la transition énergétique des transports  

    Amazon s’allie à l’Europe pour accélérer la transition énergétique des transports  

    Le géant de l’e-commerce rejoint l’initiative européenne E-Mobility E Logistics Hub, une coalition d’industriels, d’énergéticiens et de décideurs publics pour l’électrification des véhicules lourds sur le Vieux Continent.  Objectif affiché : accélérer fortement l’électrification de la logistique urbaine et interurbaine, en associant acteurs publics et privés.  

    Une dynamique collective  

    Jusqu’ici, chaque acteur agissait généralement séparément, rendant le déploiement lent et coûteux. Désormais, avec ce hub, l’objectif est clair : accélérer la mise en service de poids lourds zéro émission et des bornes adaptées à leur recharge. L’idée est de rassembler constructeurs, transporteurs et opérateurs logistiques autour d’une même table. Amazon rejoint ce cercle pour mettre son poids économique au service d’une électrification à grande échelle. 

    L’importance de l’électrification du transport logistique  

    Quand on parle de mobilité électrique, on pense principalement aux voitures, et c’est vrai que sur ce terrain, l’électrique gagne du terrain sur les voitures particulières. Mais la logistique, quant à elle, reste en retard : elle est difficile à décarboner. Et c’est préoccupant quand on sait que les camions représentent encore près d’un quart des émissions du transport routier européen. Sans électrification massive, les objectifs climatiques de l’UE ne seront pas atteints. En rejoignant ce hub, Amazon envoie un signal fort : ses livraisons, souvent pointées du doigt pour leur empreinte carbone, devront devenir plus propres. 

    Des bases déjà solides  

    Sur le terrain de la transition écologique des transports, Amazon n’est pas novice.  Le leader mondial de l’e-commerce exploite déjà plusieurs milliers de camionnettes électriques pour ses livraisons urbaines en Europe. Son engagement auprès de l’E-Mobility E-Logistics Hub prouve qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin en franchissant un cap : celui de l’électrification des poids lourds. 

    Quels espoirs pour ce projet ?  

    Le succès de ce projet dépendra de la vitesse de déploiement des bornes ultra-rapides capables d’accueillir camions et utilitaires. Sans cela, l’électrification resterait limitée. Mais l’entrée en jeu d’un acteur comme Amazon montre que le secteur est prêt à changer d’échelle.

  • Stellantis présente « IBIS » et avance sur la batterie du futur.  

    Stellantis présente « IBIS » et avance sur la batterie du futur.  

    Alors que le sujet de la batterie des voitures électriques reste central, Stellantis a  dévoilé en septembre son nouveau prototype de batterie, une technologie  baptisée IBIS (Intelligent Battery Integrated System). L’objectif, simplifier, alléger et  évidemment, rendre plus performantes les voitures de demain. 

    Crédit Stellantis

    Une batterie simplifiée qui gagne en efficacité  

    Conçue en partenariat avec Saft, filiale de TotalEnergies, cette innovation est  actuellement testée sur un prototype de Peugeot e-3008. Contrairement aux  batteries dites « classique », où l’inverseur et le chargeur sont des composants  indépendants de la batterie, le prototype IBIS les intègre directement au pack  batterie. Ce couplage permet d’obtenir un gain de 10 % en efficacité énergétique,  de réduire le poids du véhicule de 40 kg, mais aussi de libérer 17 litres d’espace  supplémentaire. Selon les premiers résultats, le groupe Stellantis annonce que les  temps de recharge pourraient aussi être réduits d’environ 15 %, soit une heure de  moins sur une recharge standard en courant alternatif. 

    Des défis à résoudre  

    Si ce projet est sur le papier convaincant, il reste des interrogations à éclaircir.  Avec tant de composants réunis au sein du même bloc, la question de la gestion  de la chaleur générée se soulève. Autre défi, passer du prototype à la production  industrielle, une étape coûteuse et complexe, même si le groupe peut s’appuyer  sur des partenaires européens de production de batteries pour les accompagner  dans cette probable montée en puissance.  

    Crédit Stellantis

    Un futur encore à écrire  

    Si Stellantis prévoit de tester ces batteries dans une flotte de démonstration dès  2026, il faudra attendre la fin de la décennie pour les voir se développer en série. 

    Avec IBIS, Stellantis espère se hisser au niveau des géants asiatiques BYD et  CATL, qui dominent encore largement le secteur.

  • Leasing social : tout ce qui est à savoir sur ce qui change le 30 septembre 2025.

    Leasing social : tout ce qui est à savoir sur ce qui change le 30 septembre 2025.

    Plus d’un an après le succès du leasing social 2024, ce dispositif d’aide fait  son retour en ce 30 septembre. Objectif affiché par l’État : élargir l’accès à la  voiture électrique aux ménages les plus modestes, mais avec un cadre plus  strict et un financement repensé.  

    Un projet non financé par l’État.  

    Jusqu’ici, c’était l’État qui mettait la main à la poche. À partir du 30 septembre  2025, le dispositif passe sous pavillon CEE (Certificats d’Économie d’Énergie).  Pour faire simple, désormais ce sont les fournisseurs d’énergie qui le financeront,  pour une enveloppe totale de 370 M € sur 2025-2030, avec un soutien maximum  par véhicule estimé à 7 000 € (contre 13 000 € auparavant). 

    Des conditions d’éligibilité plus strictes.  

    Côté conditions, ça reste serré : il faut un revenu fiscal de référence par part  inférieur à 16 300 €, être majeur, habiter en France, et prouver que sa voiture est  utilisée pour un trajet travail/domicile d’au moins 15 km ou au moins 8 000/an pour  raisons professionnelles.  

    Autre règle, impossible de cumuler cette aide avec le bonus écologique ou la  prime à la conversion. Pour compenser et rester fidèle à sa promesse  d’accessibilité, le dispositif assure que les loyers de location resteront encadrés :  maximum 200 €/mois, et chaque fournisseur devra proposer au moins une offre à  140 €/mois ou moins.  

    Les véhicules éligibles.  

    Cette année, les véhicules éligibles devront correspondre à certains critères : 100  % électriques, un prix inférieur à 47 000 € et un poids de moins de 2,4 t. Les  possibilités sont donc réduites et certains modèles comme la Citroën C3  électrique, la Renault 5 E-Tech et le Fiat e500 sont attendus. 

    Crédit: Pexels

    Un succès presque évident.  

    Suite au succès de son ancêtre de 2024, le leasing social 2025 risque bien de  connaître un succès dantesque puisque Stellantis affirme avoir reçu déjà plus de  120 000 sollicitations, Renault, des dizaines de milliers. L’État met à disposition,  dans le cadre de ce leasing social, 50 000 véhicules ; ce quota devrait  probablement être atteint rapidement.  

    Avec ce nouveau cadre, le leasing social veut rester une porte d’entrée vers  l’électrique pour les ménages modestes, mais en réduisant la facture publique. Un  dispositif plus cadré, moins généreux, et surtout pensé pour durer.

  • Mercedes-Benz va produire de l’électricité avec son propre parc éolien

    Mercedes-Benz va produire de l’électricité avec son propre parc éolien

    Mercedes-Benz vient d’obtenir une autorisation attendue depuis plusieurs années, celle de construire son propre parc éolien dont les pales devraient commencer à tourner dès 2027. 

    En 2022, une info est passée un peu sous les radars. Mercedes-Benz annonçait vouloir agrémenter sa mythique piste d’essai de Papenburg, dans le nord de l’Allemagne, d’une grand parc éolien. De quoi remplir ses objectifs de neutralité carbone, d’une part, mais également de réduire sa dépendance aux fournisseurs d’énergie. Une internalisation de la production d’énergie qui s’apprête à devenir réalité puisque les autorités allemandes ont autorisé le début des travaux. 

    Objectif neutralité carbone

    Il s’agira d’un parc de 140 MW, correspondant à une vingtaine d’éoliennes de 165 m de haut, capable d’alimenter près de 30 000 foyers mais, surtout, de couvrir 20% des besoins électriques de Mercedes outre-Rhin. L’objectif du groupe est d’inaugurer son parc éolien en 2027, dans le cadre de son plan pour atteindre la sacro-sainte neutralité carbone. En effet, Mercedes-Benz s’est promis d’atteindre les 70% d’énergie renouvelable dans sa consommation, et compte même atteindre les 100% en 2039.  

    Bien entendu, l’éolien n’est pas la spécialité du groupe automobile. Il s’est donc associé avec UKA, un opérateur spécialisé dans la construction et la gestion de parcs éoliens, autour d’un contrat PPA, ou Power Purchase Agreement, concernant la fourniture d’électricité. Un partenariat signé pour les 25 prochaines années ! De quoi s’assurer une énergie renouvelable à bas coût pour longtemps. 

    éoliennes mercedes benz 2027
    Crédit : Mercedes-Benz

    Avec cette annonce, le groupe Mercedes-Benz saisit donc le taureau par les cornes en s’évitant, en plus du stress induit par des objectifs ambitieux concernant la neutralité carbone, celui, beaucoup moins maîtrisable, des tarifs très instables de l’énergie. En valorisant de la sorte un terrain qui appartient déjà au groupe, et en s’associant avec un spécialiste du marché, on aimerait que le groupe allemand serve de modèle à ses concurrents. Et, plus on regarde attentivement le logo de Mercedes, plus il ressemble à une éolienne… Si ça c’est pas du foreshadowing

  • Yangwang U9 Xtreme : la voiture de série la plus rapide du monde est électrique !

    Yangwang U9 Xtreme : la voiture de série la plus rapide du monde est électrique !

    Le groupe BYD a frappé un grand coup en battant coup sur coup deux records de vitesse avec sa Yangwang U9 Xtreme, dont le plus important, celui de la voiture de série la plus rapide du monde. 

    En avril dernier déjà, la Xiaomi SU7 Ultra venait détrôner Porsche sur son propre terrain, en battant la version la plus sportive du Taycan dans la catégorie électrique sur le mythique Nürburgring. En cette rentrée, c’est une autre hypercar électrique qui vient bousculer les géants historiques de l’automobile sportive avec un record encore plus impressionnant. En effet, la Yangwang U9 Xtreme est devenue, sur le circuit ATP (pour Automotive Testing Papenburg) en Allemagne la voiture de série la plus rapide du monde. Rien que ça. 

    3000 chevaux et 496 km/h pour la Yangwang U9

    La Yangwang U9, dans sa version “de série” est une supercar présentée en 2023 par cette division sportive du groupe BYD. De base, elle propose déjà 1 300 chevaux et un 0 à 100 km/h en deux secondes, la plaçant parmi les reines de sa catégorie. Mais sa déclinaison Xtreme, comme son nom l’indique, pousse le curseur encore plus loin avec plus de 3 000 chevaux ! 

    voiture électrique de série la plus rapide du monde
    Crédit : BYD

    C’est avec ces arguments de poids que la Yangwang U9 Xtreme a débarqué sur l’ATP et qu’elle a pulvérisé le record de vitesse jusque-là détenu par la Bugatti Chiron Super Sport 300+. En effet, le bolide chinois a réussi l’exploit d’afficher 496,22 km/h au compteur. C’est dément. Plus fort encore, partant du principe que l’ATP est une piste test plus courte qu’Ehra Lessien où Bugatti avait homologué son record, BYD estime que son hypercar aurait pu atteindre, voire dépasser les 500 km/h… 

    Impressionnante aussi sur le Nürburgring

    Mais, comme le record du monde de vitesse ne semblait pas suffire, BYD a envoyé sa Yangwang U9 Xtreme pour aller embêter… Xiaomi ! On en parlait en introduction, le record du tour pour une voiture électrique a été battu en avril dernier par la SU7 Ultra en 7 minutes et 04 secondes. Eh bien l’U9 Xtreme a réussi l’exploit de le boucler en 6 minutes et 59 secondes. Certes, l’écart n’est pas bien grand, mais ça en dit long sur les ambitions du groupe BYD pour, non seulement éteindre la concurrence européenne, mais également ses compatriotes ! 

    record de vitesse voiture la plus rapide du monde
    Crédit : BYD

    Reste à savoir maintenant si cette version Xtreme sera disponible pour le grand public. Alors, “grand public”, c’est un peu exagéré, mais la marque se devait de la produire, au moins en petite série, afin d’homologuer son record de voiture de série, justement, la plus rapide du monde. Ce sera donc certainement le cas, avec une édition limitée à une trentaine d’exemplaires qui n’auront pas trop de mal à se vendre malgré un tarif prohibitif… En effet, battre Bugatti, Porsche et Xiaomi à quelques jours d’intervalle, c’est un sacré coup de pub ! 

    quelle est la voiture la plus rapide du monde
    Crédit : BYD
  • Salon de Lyon : Première française pour le Cadillac VISTIQ, géant américain 

    Salon de Lyon : Première française pour le Cadillac VISTIQ, géant américain 

    Cadillac a profité du Salon de l’automobile de Lyon pour dévoiler, pour la première fois au public français, son nouveau grand SUV électrique VISTIQ dont les commandes sont déjà ouvertes en Europe. 

    Si le stand Cadillac attire l’œil sur le Salon de l’automobile de Lyon, ce n’est pas grâce au nombre de modèles présentés. Non, si l’on repère la marque américaine de loin, c’est parce qu’elle a profité de l’occasion pour dévoiler au public français pour la première fois son très imposant SUV électrique VISTIQ. On connaissait déjà le LYRIQ, un SUV coupé/break déjà bien costaud, il faudra désormais s’habituer à son nouveau compère de 5,22 m de long, 1,80 m de haut et 2 m de large. C’est ce que l’on appelle, sur le Vieux Continent en tout cas, une belle bête.

    Une limousine familiale

    Mais il n’y a pas que ses dimensions qui impressionnent. Le VISTIQ est également une réussite en termes de design. Ça respire le haut-de-gamme et la tranquillité : ligne discrète, courbes douces, ensemble harmonieux. Mention spéciale à la calandre, très élégante et pas tape-à-l’œil, avec une signature lumineuse modernisée mais tout de même fidèle à l’iconique face avant des Cadillac. À l’intérieur, là encore, le premium règne en maître. Boiseries, aluminium, écran incurvé – notre coup de cœur ! – et affichage tête haute à réalité augmentée, c’est fort. Le système audio AKG Dolby Atmos et ses 23 haut-parleurs est très quali, tout comme les assises dans des sièges massants/chauffants/ventilés. 

    cadillac electrique vistiq 2026
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    Des sièges, on en compte 6, avec la possibilité d’ajouter un troisième siège sur la deuxième rangée en option. De quoi emmener sereinement toute la famille faire un road trip sur la Route nationale 7, l’équivalent français de la route 66. Et l’avantage avec un véhicule aussi imposant, c’est qu’il y a de la place dans le coffre, même avec six passagers : 431 litres !  Un chiffre qui monte à 2 271 litres avec les banquettes rabattues. 

    De 0 à 100 en 4 secondes pour le VISTIQ

    Et côté performances alors ? Là encore, c’est démesuré ! Avec 2,9 tonnes sur la balance à vide, on pourrait s’attendre à le voir se traîner, mais il n’en est rien. Avec 623 chevaux et un couple de 881 Nm, ses deux moteurs et sa transmission intégrale permettent d’avaler un 0 à 60 mph (soit 96 km/h) en 3,7 secondes. Ça décoiffe ! Côté autonomie, c’est plutôt honorable pour un véhicule de ce gabarit avec cette fiche technique, puisqu’on s’approche des 490 km avec la promesse d’une recharge rapide à 190 KW qui permet de regagner 130 km en dix minutes.  

    cadillac electrique vistiq 2026 intérieur
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    Avec un tarif qui débute autour des 100 000€, le Cadillac VISTIQ est tout seul, ou presque sur son segment. Mais, avec la popularité grandissante de modèles comme le G9 de chez Xpeng, moins cher, la marque de Détroit n’a pas d’autre choix que de se distinguer par la qualité des matériaux, les performances et le look. Après avoir vu la bête en vrai au salon de Lyon, ECO MOTORS NEWS peut confirmer que c’est réussi ! 

  • Salon de Lyon : Le SUV Alpine A390 a-t-il convaincu son public ? 

    Salon de Lyon : Le SUV Alpine A390 a-t-il convaincu son public ? 

    ECO MOTORS NEWS a eu l’occasion d’arpenter les allées du Salon de l’automobile de Lyon 2025 et, parmi les exposants les plus attendus, Alpine figurait en bonne place, notamment pour la première présentation du SUV électrique Alpine A390 au grand public. 

    La présence d’Alpine au Salon de l’automobile de Lyon a permis au constructeur de fêter dignement son 70ème anniversaire. Ainsi, plusieurs déclinaisons de la berlinette A110 étaient exposées, dont une version spéciale anniversaire, mais surtout – c’est en tout cas ce qui nous intéresse le plus chez ECO MOTORS NEWS, le constructeur dieppois a mis en lumière son “Dream Garage”, autrement dit son line-up de rêve 100% électrique. On retrouvait donc la citadine A290 dérivée de la Renault 5 E-Tech et, la grande nouveauté de la saison, le très attendu SUV coupé A390. 

    SUV Alpine A390 2025
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    A390, une vraie Alpine ?

    Lors de sa présentation à Dieppe fin mai 2025, les journalistes n’avaient eu le droit qu’à des photos de l’A390. Et, s’il faisait l’unanimité autour d’un design simple et efficace, il n’a pas fait se lever les foules pour autant. Eh bien finalement… c’est une bonne surprise ! En effet, il faut croire que l’effet “waouh” était bien là quand on a vu la bête en chair et en os, ou plutôt en métal et en watts. Avec ses 4,6 mètres de long et 1,90 mètre de large, la silhouette “fastback” de ce SUV relativement massif, avec un toit plongeant, est vraiment réussie. Son design est bien plus racé et agressif sous les lumières du salon, les lignes sont comme fondues dans la carrosserie, c’est plutôt élégant, et, si la face avant reste très éloignée du style Alpine, on lui trouve tout de même un point commun : la sportivité. 

    Arrière Alpine A390
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    Une sportivité que l’on retrouve “sous le capot”. En effet, l’Alpine A390 est équipé de trois moteurs électriques Cléon made in Normandy, d’une transmission intégrale et d’un système baptisé Active Torque Vectoring dont le constructeur nous promet qu’il offre au SUV une “agilité à la hauteur de la réputation de la marque”. Il délivre l’équivalent de 400 chevaux dans sa version GT et 470 dans sa version GTS, de quoi pousser aisément (et allègrement) ses quelque deux tonnes sans soucis, ni de puissance ni d’agrément de conduite, avec un 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes. Mais, pour en avoir le cœur net, il faudra l’essayer ! 

    555 km d’autonomie et une mission 

    Si l’ADN Alpine évoque surtout la sportivité, l’A390 n’en reste pas moins un SUV et, qui dit SUV, dit grandes attentes concernant les ventes. Il aura donc pour mission, non seulement de convaincre les aficionados du constructeur, mais également d’aller chercher une nouvelle clientèle. Pour ça, il propose un confort correct, même si avec un toit plongeant c’est compliqué, l’architecture typique d’une voiture électrique permet de ne pas perdre trop de place en échange. Surtout, la marque promet une autonomie jusqu’à 555 kilomètres, ce qui la place un poil en dessous du Porsche Macan 4S. Côté recharge on nous promet 20 minutes pour passer de 15 à 80%, là encore dans la moyenne du marché. 

    profil suv électrique coupé alpine A390 fastback
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    De sérieux arguments auxquels s’ajoute la fabrication française, à Dieppe. Le prix, lui, n’est pas encore officiel, mais on nous a soufflé que la version GT pourrait être proposée autour de 65 000€, et qu’on serait autour de 75 000€ pour la version GTS. Une chose est sûre, après 70 ans d’une histoire bien remplie, Alpine ne compte pas plier les gaules. Au contraire, l’emblématique constructeur normand semble prendre le virage de l’électrique tout en maîtrise avec un SUV qui, s’il a fait grincer des dents lors de sa présentation, pourrait bien finalement mettre tout le monde d’accord. 

  • Devinci, « à la croisée de l’art et de l’automobile » 

    Devinci, « à la croisée de l’art et de l’automobile » 

    La rédaction a eu l’occasion de rencontrer les équipes de Devinci sur leur stand au Salon de Lyon, afin d’en savoir plus sur ce véritable OVNI de la construction automobile française. 

    Lors de nos déambulations dans les allées du Salon de l’automobile de Lyon 2025, nos yeux se sont arrêtés sur un stand qui dénotait du reste, celui de Devinci. Des voitures au style racing des années 30-40, mais alimentées par des moteurs 100% électriques, forcément, chez ECO MOTORS NEWS, ça nous parle. Si l’on pense directement au rétrofit en voyant ces engins, Jonathan Rouanet, le Directeur Commercial du constructeur français nous arrête tout de suite : les voitures sont dessinées et assemblées dans leur atelier de St-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn à partir de pièces fabriquées par des artisans, le plus souvent dans la région et plus rarement dans le reste de l’Hexagone. Seuls les moteurs électriques viennent de l’étranger, mais de pays limitrophes (Allemagne, Italie). Et les batteries ? Françaises, mais incorporant des cellules importées. Tous ces détails piquent un peu plus notre curiosité et l’on a pris un peu du temps de M. Rouanet afin qu’il nous en dise encore un peu plus sur Devinci. 

    voiture devinci rétro électrique fabriquée en france
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    Et l’on commence par un retour en arrière. La marque voit le jour en 2017 sous l’impulsion de son fondateur Jean-Philippe Dayraut, designer et pilote. Baptisée Devinci, en clin d’œil au grand Léonard, “artiste et ingénieur complet, inventeur visionnaire et créateur d’œuvres intemporelles” avec qui l’entreprise “partage cette vision d’un savoir-faire à la fois technique et artistique” selon Jonathan Rouanet, elle présente ses premiers prototypes, les D417, au salon Rétromobile de 2018. Des premières voitures “volontairement simples avec suspension avant à lame, freins à tambours à l’avant et à l’arrière, des proportions inspirées des années 30 et une autonomie d’environ 140 km.” Résultat ? 30 commandes ! Dans le milieu, pour un constructeur niche qui vient de se lancer, c’est ce que l’on appelle un carton. 

    Devinci, objet d’art et… outil marketing

    Tout s’enchaîne alors pour Devinci qui inaugure en 2019 son line-up actuel, composé de quatre finitions du même modèle amélioré chaque année, baptisées Brigitte, éditée à 40 exemplaires, Adèle, éditée à 10 exemplaires, Marianne, elle aussi éditée à 10 exemplaires et Eugénie, en 5 exemplaires, un par continent, dont les prix sont respectivement de 58 000€, 75 000€, 150 000€ et 200 000€, toujours hors-taxe. Un point important car si Jonathan Rouanet n’identifie pas un client type, “ma plus jeune cliente a la vingtaine, ma plus âgée est octogénaire”, il constate tout de même qu’outre “des collectionneurs de voitures et des amateurs d’art ou de beaux objets, qui ne possèdent pas nécessairement d’autres automobiles”, la plupart des propriétaires de modèles Devinci sont “des chefs d’entreprise qui utilisent le véhicule comme outil marketing par exemple pour des agences immobilières ou des hôtels 5 étoiles”. En effet, il affirme que, plus que des automobiles, Brigitte, Marianne, Adèle et Eugénie servent surtout à transcrire des valeurs et transmettre un message plus efficacement qu’avec des moyens de communication plus classiques. Et ça, c’est grâce à son positionnement. 

    intérieur voiture devinci
    Crédit : ECO MOTORS NEWS

    Nous nous positionnons sur un créneau tout à fait atypique, à la croisée de plusieurs univers : l’art et l’automobile, l’industrie et l’artisanat, l’ancien et le moderne.” On a donc une vraie voiture, grâce à la “solide expérience dans la compétition automobile – Formule Renault 3.5, Super Tourisme, rallyes comme le Dakar” du fondateur, mais qui a une allure d’œuvre d’art roulante, chic et vintage, le tout alimenté en électrique pour la modernité. De quoi séduire bien au-delà des frontières françaises puisque la marque a déjà livré ses voitures dans une vingtaine de pays et réalise plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’étranger. 

    De grandes ambitions

    Et cela ne devrait pas s’arrêter là pour ce constructeur en “amélioration continue et permanente” qui vient de présenter une nouvelle face avant pour son modèle Eugénie, ainsi que de nouvelles motorisations italiennes réservées aux versions les plus haut de gamme. Comme le résume Jonathan Rouanet, “chaque évolution est l’occasion d’une nouvelle homologation”, mais toujours avec la même ambition : “Continuer à faire rayonner l’excellence française à la frontière entre l’art et l’automobile”. Et cela semblait fonctionner au Salon de l’automobile de Lyon 2025, tant le stand Devinci était noir de monde, tous intrigués par ces véhicules aussi anachroniques que désirables, une preuve de plus, s’il en fallait encore une, qu’électrique peut rimer avec chic. 

    calandre bois voiture devinci
    Une calandre en bois qui illustre bien l’identité rétro, artisanale mais aussi technique et industrielle de la marque. Crédit : ECO MOTORS NEWS
  • Honda Prelude : Le constructeur japonais ressuscite cette icône  des années 1980-2000 

    Honda Prelude : Le constructeur japonais ressuscite cette icône  des années 1980-2000 

    C’est quand on ne les attend plus que les belles surprises arrivent ! Ça a été  le cas lorsque nous avons découvert la nouvelle allure de la Honda Prelude 6ᵉ génération dans les travées du Salon de l’automobile de Lyon 2025. Plus de  vingt ans après l’arrêt de sa production, la sportive japonaise qui a marqué  toute une génération fait son grand retour en Europe.  

    Un mix réussi entre héritage et modernité  

    Dès le premier regard, c’est flagrant : la Prelude de 2026 n’est plus celle d’antan. À  l’instar de ses ancêtres, elle conserve sa silhouette sportive, sa ligne basse et son  profil dynamique — en bref, les codes qui ont fait son succès. On retrouve un  avant acéré et une signature lumineuse affirmée. La touche moderne, elle, se  traduit par son aspect compact, ses détails aérodynamiques et son raffinement  certain, confirmant la volonté de Honda d’en faire un coupé sportif aussi séduisant  qu’efficace. 

    Motorisation et performance : l’hybride comme évidence  

    La motorisation a été confirmée : la Honda Prelude sera équipée d’une  motorisation hybride e:HEV, combinant un moteur thermique et deux moteurs  électriques. Le châssis est fortement inspiré de celui de la Honda Civic Type R,  gage de sportivité, et la marque introduit un nouveau mode d’embrayage S+, qui  simule des changements de rapport automatiques pour une expérience de  conduite plus engageante. De quoi profiter pleinement des 200 chevaux  développés par cette sportive. 

    À Lyon, la nouvelle Honda Prelude s’est présentée comme un modèle chargé  d’histoire, avec une silhouette modernisée et une motorisation hybride, signe que  Honda veut conjuguer héritage et transition énergétique. Reste à espérer que cette  version, qui devrait arriver en Europe début 2026, saura voler de ses propres ailes  afin de ne pas rester dans l’ombre de ses versions antérieures.