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  • Voiture électrique : tout savoir sur la recharge à domicile

    Voiture électrique : tout savoir sur la recharge à domicile

    Pratique et économique, la recharge à domicile est la solution privilégiée par les propriétaires de voitures électriques qui sont près de 90 % à en être équipés. Classique ou murale, dans le garage ou sur le parking de sa copropriété, toujours avantageuse et parfois lucrative, voici tout ce qu’il faut savoir sur la recharge domestique.

    Parmi les solutions de recharge à domicile pour sa voiture électrique, il y a d’abord la plus évidente : la prise domestique. Avec une puissance de 2,3 kW, c’est la fausse bonne idée par excellence ! On ne récupère qu’une dizaine de kilomètres par heure, d’une part, mais en plus, on perd de l’énergie, jusqu’à 30 % selon Engie. S’offre alors au propriétaire l’option d’une prise renforcée. Après une installation spécifique, généralement sous la forme d’un boîtier, la puissance passe à 3,7 kW et il est possible de récupérer jusqu’à 20 kilomètres par heure de recharge tout en limitant les pertes d’énergie. Cela peut s’avérer suffisant pour une utilisation au quotidien, puisqu’une nuit de charge permet de récupérer un peu plus de 100 kilomètres d’autonomie et la charge lente est moins agressive pour la batterie. Mais la solution la plus recommandée reste la borne murale. Cette dernière, même si elle nécessite parfois la réalisation de travaux, a l’avantage de proposer une puissance “à la carte”, allant jusqu’à 22 kW en triphasé, permettant alors de récupérer jusqu’à 40 km d’autonomie par heure tout en optimisant la recharge et préservant la batterie en réglant et programmant sa borne en fonction de ses besoins. Il existe des alternatives sur pied si l’installation d’une borne murale n’est pas possible. Le principal inconvénient des bornes à domicile reste financier, mais pour cela aussi, il existe des solutions…

    Crédit : Thomas Reaubourg


    Les aides financières qui facilitent l’installation de bornes de recharge

    Dans le cadre des politiques françaises pour accélérer la transition vers l’électromobilité, il existe deux moyens de réduire la facture de ceux qui installent une borne de recharge à domicile. D’une part, le fameux crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) permet de bénéficier d’une aide allant jusqu’à 300 € pour l’achat et l’installation d’une borne de recharge. Seule condition ? Faire appel à une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). D’autre part, il existe une prime baptisée ADVENIR qui “rembourse” jusqu’à 50 % du coût de l’opération. Plafonnée à 600 €, elle est réservée aux particuliers résidant en habitat collectif et aux entreprises qui souhaitent recharger leurs flottes. Elle a, en plus, l’avantage d’être directement versée à l’installateur, évitant ainsi la paperasse aux propriétaires de voitures électriques. Sur le plan local, certaines collectivités proposent des primes supplémentaires, il est donc intéressant de se renseigner sur la politique de son département ou sa région avant d’installer sa borne.

    L’impact sur les factures

    Installer une borne de recharge à domicile pour sa voiture électrique entraîne forcément une hausse de la consommation d’électricité. ChargeGuru a réalisé une étude et a constaté qu’elle était de 21 % en moyenne. En fonction du fournisseur, cela se traduit par une augmentation de 30 à 40 euros sur la facture mensuelle, soit 500 € par an. Si cela peut faire peur dit comme ça, l’économie par rapport au thermique est tout de même conséquente. En effet, le budget carburant moyen en Europe est autour de 100 € par mois, soit 2 à 3 fois plus que pour l’électrique.

    Jouer le jeu de l’écoresponsabilité

    Il n’y a pas que l’aspect économique qui entre en compte lorsqu’un consommateur décide de troquer sa voiture au pétrole pour une voiture électrique. L’aspect environnemental entre également en ligne de compte et les bornes de recharge domestiques, principalement alimentées par de l’énergie décarbonée (en France en tout cas), cochent cette case. Mais il est possible de faire encore plus vert en optant pour un fournisseur d’énergie garantie 100 % renouvelable, à l’image d’Ilek, Enercoop ou Ekwateur, entre autres. Et pour définitivement enfoncer le clou, on choisit une borne de recharge programmable qui va nous permettre de se brancher uniquement pendant les heures creuses et ainsi désengorger le réseau tout en réalisant des économies… gagnant-gagnant !

    Crédit : Thomas Reaubourg


    Le droit à la prise

    C’est l’un des plus gros points noirs de l’électrification du parc automobile français : le manque de bornes de recharge dans les habitats collectifs. Pourtant, en France, tout résident en copropriété dispose de ce que l’on appelle le droit à la prise. Autrement dit, il est possible de faire installer, sur sa place de parking, une borne de recharge. Avant cela, il suffit d’en informer le syndic qui ne peut s’y opposer que si les travaux nécessaires mettent en péril l’intégrité de l’immeuble. Il existe même des structures qui s’occupent des démarches administratives et la facturation, à l’instar de Zeplug. Concernant l’installation de bornes partagées, un vote en assemblée générale et la mutualisation des coûts permettent de simplifier encore un peu plus l’installation, en plus de faciliter le passage à l’électrique d’un plus grand nombre d’habitants.

    La recharge bidirectionnelle, une solution d’avenir ?

    Enfin, on se projette un peu dans le futur (proche) en concluant sur une technologie qui va certainement prendre de plus en plus d’ampleur, et qui a déjà fait son apparition sur la dernière Renault 5 électrique : la technologie Vehicle-to-Grid (V2G) ou “charge bidirectionnelle”. Le principe est relativement simple : à n’importe quel moment de la journée, plus de 9 voitures sur 10 en circulation sont stationnées. Afin de tirer profit de cette immobilité, la charge bidirectionnelle permet aux véhicules en charge de “rendre” de l’énergie au réseau pendant les heures pleines après en avoir récupéré pendant les heures creuses. De quoi faire encore un peu plus d’économies d’énergie et d’argent tout en participant à la stabilisation du réseau.

  • Nos conseils avant d’acheter une voiture électrique d’occasion

    Nos conseils avant d’acheter une voiture électrique d’occasion

    Le marché des voitures électriques d’occasion s’étoffe de plus en plus chaque année. Et si l’achat d’une VE d’occasion n’est pas radicalement différent de celui d’une thermique, certaines spécificités propres à l’électrique nécessitent une attention particulière avant de passer à l’achat.

    Longtemps marginales, les voitures électriques font désormais partie intégrante du paysage automobile français et cela devrait s’amplifier dans les années à venir jusqu’à l’interdiction totale de la vente de véhicules thermiques neufs prévue en 2035. Cet essor a mécaniquement un impact sur le marché de l’occasion qui, même s’il reste un marché de niche, ne cesse de croître d’année en année. Ainsi, en France, le volume de transactions concernant des voitures électriques d’occasion a ainsi augmenté de 54 % entre 2024 et 2025. Il est donc important de connaître les bonnes pratiques et d’adopter les bons réflexes avant de franchir le pas et de profiter d’un bon plan aussi écologique qu’économique.

    Vérifier l’état de la batterie d’une voiture électrique d’occasion

    La batterie, c’est le cœur d’une voiture électrique, bien plus importante que le moteur. Composant (très) coûteux, il est nécessaire de connaître précisément son état de santé ou State of Health (SoH), généralement exprimé en pourcentage. Si le SoH est supérieur à 85%, l’autonomie est encore optimale. En dessous de 75 %, on passe son chemin. Pour obtenir cette information, il est possible d’utiliser une application dédiée au constructeur, voire un outil à brancher au port OBD que l’on connecte en Bluetooth.

    Crédit : Priscilla Du Preez


    Vérifier la propriété de la batterie

    Certains modèles, généralement les plus anciens, ont été vendus avec batterie en location. Cela implique un abonnement mensuel et peut en quelque sorte fausser le prix proposé par le vendeur. S’il ne fournit pas cette information, c’est une question qu’il faut absolument poser, car si la batterie n’est pas comprise dans la vente, c’est un bon levier pour négocier le prix à la baisse.

    Demander l’historique d’entretien de sa voiture électrique d’occasion

    C’est un classique de l’achat d’une voiture d’occasion, peu importe l’énergie qu’elle consomme. Car si une voiture électrique demande moins d’entretien qu’un véhicule thermique, cela ne veut pas dire qu’il est inexistant. Il est indispensable de demander les factures, vérifier les mises à jour logicielles, et de porter une attention particulière aux pièces qui souffrent le plus sur une électrique : les pneus et les freins.

    Inspecter les accessoires

    Au moment de faire l’état des lieux, il est important de vérifier que la prise de recharge est en bonne condition, que les câbles fournis sont compatibles et en bon état, et que les équipements électroniques embarqués — GPS, écran tactile, caméras, assistance à la conduite — ainsi que l’éclairage fonctionnent correctement.

    Crédit : Waldemar


    Fuir les premières générations de voitures électriques

    Comme c’est le cas pour de nombreux produits électriques et électroniques, les premières générations sorties d’usine sont généralement rapidement dépassées par les modèles suivants avant que cela ne s’équilibre au bout de quelques années et que l’écart se réduise. Ainsi, un modèle sorti il y a 10 ans, avec ses batteries peu endurantes, ses équipements basiques et parfois même son incompatibilité avec les bornes de recharge modernes, sera beaucoup moins intéressant que le même modèle daté d’il y a 5 ou 6 ans, équipé de batteries lithium-ion par exemple.

    Essayer avant d’acheter

    C’est une évidence : un essai sur route est indispensable avant de sortir le chéquier. Il permet d’évaluer le confort, le silence de fonctionnement (et donc les bruits potentiellement suspects), la puissance à l’accélération, et surtout l’efficacité du freinage régénératif, caractéristique des voitures électriques. Autre spécificité : l’électronique, notamment l’écran de contrôle, dont on pense à vérifier la fluidité.

  • Voiture électrique : combien coûte vraiment la recharge ?

    Voiture électrique : combien coûte vraiment la recharge ?

    Si l’on vante souvent les vertus écologiques de la voiture électrique, ses avantages économiques intéressent tout autant. Mais à l’heure où le prix de l’énergie fluctue et où les bornes de recharge se multiplient dans l’espace public, une question revient
    avec insistance : au quotidien, recharger sa voiture est-il vraiment plus économique qu’un plein d’essence ?

    Crédit : Pexels

    À la maison : la recharge la plus douce pour le porte-monnaie

    Tout dépend d’où, quand et comment vous branchez votre véhicule. La majorité des automobilistes optant pour une recharge à domicile via une borne individuelle choisissent la solution la plus économique. Une voiture électrique consomme entre 15 et 20 kWh pour 100 kilomètres, soit environ 3,75 à 5 € (sur la base d’un tarif moyen de 0,25 €/kWh).

    Attention cependant : cette installation nécessite l’intervention d’un électricien agréé IRVE et représente un investissement initial allant de 1 400 à 4 000 €, selon le type de borne choisi.

    Crédit : Pexels

    Sur la route : des bornes plus rapides… mais plus chères

    Dès que l’on quitte le domicile, les coûts de recharge augmentent. Les bornes publiques classiques, souvent situées en zone urbaine, facturent entre 0,25 et 0,50€/kWh, ce qui représente entre 5 et 10 € pour 100 kilomètres — un tarif toujours inférieur à celui d’un plein pour une citadine thermique.

    En revanche, les chargeurs ultra-rapides comme les Superchargers Tesla ou ceux de TotalEnergies (150 à 350 kW) sont nettement plus onéreux. Le tarif peut atteindre 0,80 €/kWh, soit environ 15 € pour 100 km, un coût proche de celui d’un véhicule essence ou diesel.

    Un plein complet (80 % de batterie) pour une voiture électrique moyenne sur ces bornes coûte environ 50 €, mais offre un temps de charge imbattable : entre 8 et 10 minutes pour passer de 20 à 80 %, selon le véhicule et la borne.

    Crédit : Mathis Miroux

    Recharger malin : des économies à la clé, à condition d’anticiper

    À l’usage, un véhicule électrique reste globalement plus économique qu’un modèle thermique. Mais cela suppose une certaine organisation : recharger à domicile, choisir les bons créneaux horaires (notamment en heures creuses) et éviter les bornes publiques sans abonnement sont des réflexes essentiels.

    Car si rouler électrique permet à la fois de faire des économies et de réduire son empreinte carbone, cela demande aussi un peu d’anticipation… et une prise à portée de main.

  • Voiture électrique : 5 applications indispensables pour les propriétaires

    Voiture électrique : 5 applications indispensables pour les propriétaires

    Voici notre sélection de cinq applications incontournables afin d’améliorer ses trajets et gérer sa recharge autant que ses dépenses lorsque l’on possède une voiture électrique.

    A Better Routeplanner (ABRP) – Options payantes

    ABRP, pour A Better Route Planner, est l’une des applis les mieux notées parmi toutes celles qui concernent la mobilité électrique. Elle permet, en entrant le nom du modèle de sa voiture électrique et sa destination, de planifier son trajet. C’est tout ? Non, car elle prend en compte différents facteurs souvent écartés par les autres applis de cartes, notamment l’autonomie réelle de la voiture, la météo, les bornes de recharge disponibles et… le type de route ! Car, pour ceux qui vivent en montagne par exemple, c’est un détail qui n’en est pas un ! La version premium payante permet en plus de connecter son véhicule directement à l’appli afin d’obtenir des informations en temps réel et obtenir une estimation d’autonomie restante la plus précise possible, ajustée en temps réel en fonction du style de conduite, jusqu’à la vitesse du vent.

    Crédit : abetterrouteplanner.com

    Chargemap – Options payantes

    Chargemap, une application française, permet de localiser aisément les bornes de recharge partout en Europe, mais elle se démarque surtout par l’aspect interactif de sa carte. Il est en effet possible de savoir en direct si une borne est disponible ou non, voire en panne (mais cela n’arrive jamais…), mais aussi connaître sa puissance ou sa compatibilité avec sa voiture. Le pilote peut ainsi planifier un trajet directement dans l’appli à partir de ces informations. Une option payante, Chargemap Pass, permet d’utiliser son compte pour payer sa recharge.

    Crédit : fr.chargemap.com

    ChargePrice – Gratuite

    Si l’on fait généralement des économies à l’usage en passant à l’électrique, on constate aussi que le prix d’une borne à l’autre varie souvent beaucoup plus que d’une pompe à essence à l’autre. C’est notamment dû à la multiplication des abonnements, des fournisseurs d’énergie, de la source d’énergie elle-même, de la localisation de la borne, bref, autant de facteurs qui peuvent perdre le consommateur. C’est là qu’intervient l’application ChargePrice qui agit comme un comparateur de prix. Elle repère les bornes les moins chères autour du conducteur et va même jusqu’à fournir une estimation du coût total de la recharge en prenant en compte le type de voiture et l’abonnement de l’utilisateur.

    Crédit : fr.chargeprice.app

    Dreev – Gratuite

    Dreev est née de la collaboration entre EDF et l’entreprise californienne Nuvve spécialisée dans la recharge Vehicle-to-Grid (V2G) pour “Véhicule au réseau”. Autrement dit, des voitures qui peuvent renvoyer de l’électricité au réseau. C’est donc tout naturellement que Dreev s’est spécialisée dans la “gestion intelligente” de la recharge des véhicules électriques. On peut ainsi piloter sa borne et la programmer afin de l’optimiser au maximum, que ce soit en termes d’énergie utilisée qu’en termes de dépenses, mais aussi de décider ou non de renvoyer de l’énergie dans le réseau pour le décharger (et de faire, encore, des économies).

    Crédit : dreev.com

    PlugShare – Option “sans pub” payante

    PlugShare est l’une des applications les mieux notées parmi celles qui permettent de localiser rapidement des bornes de recharge partout dans le monde. Le tout alimenté par les utilisateurs eux-mêmes, qui partagent avis et photos à propos de près de 500 000 bornes de recharge. Elle permet, en outre, de planifier son trajet en fonction de son abonnement et du type de prise recherché.

    Crédit : www.plugshare.com
  • Vrai ou faux ? 10 idées reçues sur les voitures électriques !

    Vrai ou faux ? 10 idées reçues sur les voitures électriques !

    Alors que la mobilité électrique prend de plus en plus de place, les idées reçues à son sujet se multiplient. ECO MOTORS NEWS a donc passé au crible 10 clichés tenaces sur les voitures électriques afin de démêler le vrai du faux…

    Crédit : Jeffrey Correa

     

    « La voiture électrique pollue plus qu’une thermique à cause de sa batterie »

    Faux. À condition, bien entendu, de prendre en considération toute la vie de la voiture électrique, de sa fabrication jusqu’à la casse, dans ses calculs. En effet, les émissions de CO₂ qui découlent de sa fabrication sont supérieures à celles constatées lors de la fabrication d’une voiture thermique. C’est simple, la plupart des sources s’accordent sur un chiffre : lors de la fabrication d’une batterie, un kWh = 150 à 200 kg de CO₂ dans l’atmosphère. Mais, à l’usage, la voiture électrique rembourse rapidement cette dette en émettant, selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), jusqu’à 20 fois moins de CO₂ au kilomètre. Mais c’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens. Alors qu’en est-il d’un cycle de vie complet ? Toujours selon l’ADEME, une voiture électrique aura émis 75 g de CO₂/km contre 190g CO₂/km pour une thermique, soit 2,5 fois moins ! 

    « Une voiture électrique est zéro émission »

    Faux. Médias, constructeurs et même politiques utilisent généralement ce raccourci pour marquer les esprits. Mais comme vu juste avant, la fabrication de la batterie notamment, mais aussi l’origine de l’électricité utilisée pour recharger une voiture électrique font (un peu) grimper les émissions de cette dernière.  

    Crédit : DR

    « Les batteries des voitures électriques ne durent pas plus de 3 ans »

    Faux. Ce cliché tenace est né du manque de recul concernant la longévité des batteries puisque le marché, encore jeune, ne permettait pas, pendant longtemps, d’avoir assez de données pour établir une moyenne. Aujourd’hui, il est possible d’affirmer que la durée de vie d’une batterie s’étale entre 8 et 12 ans et permet de dépasser largement les 100 000 kilomètres. Des batteries qui sont ensuite réutilisables dans d’autres domaines moins gourmands en énergie ou peuvent tout simplement être recyclées. 

    « Les batteries des voitures électriques ne sont pas recyclables »

    Faux. Les batteries lithium-ion, les plus répandues aujourd’hui, sont recyclables et il est possible de récupérer jusqu’à 95 % des matériaux utilisés ! Certes, la filière est encore un peu “verte” mais elle gagne en maturité et des usines de recyclage sont sorties ou sortiront prochainement de terre pour suivre l’augmentation du volume de voitures électriques vendues et dont on devra un jour recycler les batteries. 

    « Les voitures électriques sont moins chères à l’usage »

    Vrai. Les voitures électriques s’avèrent généralement plus économiques à l’usage que leurs homologues thermiques. Dépendamment du modèle — et de la conduite du pilote ! — Le TCO (pour “Total Cost of Ownership” ou “coût total de possession” en français) d’une voiture électrique est bien inférieur à celui d’une thermique équivalente et le coût d’usage mensuel peut-être jusqu’à 50 % inférieur. La raison principale, c’est bien entendu l’économie réalisée sur le carburant, mais, l’entretien, moins fréquent et concernant moins de pièces chères à fabriquer, est, lui aussi, moins onéreux.

    Crédit : Hyundai Motor Group

    « C’est trop long de recharger une voiture électrique »

    Vrai et Faux. La durée de recharge dépend de la puissance de la borne et de la capacité de la batterie. Une recharge sur sa borne à domicile peut durer jusqu’à sept heures, mais sur autoroute, des bornes de recharge rapide permettent le plus souvent de charger jusqu’à 80 % en 30 minutes, voire 20 minutes selon le fournisseur. Toujours plus long que faire son plein d’essence, surtout si l’on ajoute les files d’attente, mais l’augmentation constante du nombre de bornes de recharge et les innovations technologiques en cours permettront prochainement de raccourcir encore un peu plus la longueur des arrêts. 

    « Les voitures électriques prennent plus souvent feu que les voitures thermiques »

    Faux. Ce cliché est tenace. Pourtant, début 2024, l’organisme américain National Transportation Safety Board a réalisé une étude qui a coupé court au débat. Pour 100 000 voitures 100 % électriques vendues, on dénombre 25 incendies. Côté thermique, ce sont 1 530 véhicules à essence qui prennent feu pour 100 000 exemplaires vendus ! Il est vrai, cependant, que l’extinction d’un feu de voiture électrique demande beaucoup plus d’eau, et que les hybrides sont plus sujettes aux incendies que leurs consœurs électriques et thermiques. C’est peut-être de là que vient la confusion… 

    « Les voitures électriques sont trop chères »

    Vrai, pour l’instant ! Le coût d’achat d’une voiture électrique est en moyenne plus élevé que celui d’une thermique. Mais les aides et les économies réalisées à l’usage permettent de réduire un peu la facture dans le temps. Et, c’est bien connu, plus un marché se démocratise, plus les prix baissent. Si on ajoute à cela un marché de l’occasion en pleine croissance, cette affirmation ne sera bientôt plus qu’un vieux cliché… 

    Crédit : Martin Katler

    « Il est impossible de rentabiliser une voiture électrique »

    Faux. En moyenne, en France, une voiture électrique coûte entre 150 € et 200 € par mois à son propriétaire en carburant, entretien et assurance — le loyer et le prix d’achat, eux, sont compris dans le TCO — contre 400 € à 800 € pour une thermique. En prenant la moyenne haute de l’électrique et la moyenne basse du thermique, on obtient tout de même une différence de 200 € par mois. Pour une voiture électrique achetée 10 000 € plus chère que son équivalent thermique, il faut donc moins de cinq ans pour s’y retrouver. 

    « L’autonomie réelle des voitures électriques est bien inférieure à celle annoncée »

    Vrai. Cela s’explique par le protocole WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) utilisé pour calculer l’autonomie qui sera annoncée sur la fiche technique. Ce dernier, comme la plupart des protocoles standardisés, n’est pas encore capable de recréer les conditions de conduite de la vie de tous les jours. Ainsi, on a constaté que l’autonomie réelle peut être inférieure de 10 à 30 % à l’autonomie annoncée. Des variations qui dépendent de la conduite du propriétaire, du type de routes parcourues, du climat, de l’utilisation ou non de la clim et du chauffage, bref, comme sur une thermique finalement !