Catégorie : Conseils

  • La montagne en électrique : ce qu’il faut savoir

    La montagne en électrique : ce qu’il faut savoir

    Avec les fêtes de fin d’année qui approchent, beaucoup rêvent déjà des pistes enneigées. Mais quand on part en voiture électrique, le froid, le dénivelé et la recharge en montagne exigent une préparation plus rigoureuse que pour un véhicule thermique. Si vous voulez éviter la panne, comprendre comment l’hiver affecte vraiment votre autonomie est essentiel.

    Voiture électrique en charge sous la neige à la montagne
    Une voiture électrique branchée sur une borne en plein hiver pour maintenir l’autonomie. (Crédit : Envato / Par simbiothy)

    Anticiper l’impact du froid

    En dessous de zéro, la chimie de la batterie ralentit. Le mouvement des ions lithium est plus lent, ce qui augmente la résistance interne : la batterie délivre moins d’énergie. Selon plusieurs études, les pertes d’autonomie peuvent atteindre entre 10 % et 30 % dans des conditions hivernales. Dans des cas très froids, surtout si vous utilisez le chauffage de l’habitacle, la perte de portée peut même monter jusqu’à 40 % selon des simulations réelles. Alors comme souvent, la meilleure solution reste l’anticipation. Repérez les bornes de recharge sur votre trajet. Des applications comme Chargemap, ABRP (A Better Route Planner) ou d’autres outils de planification d’itinéraire EV vous aideront à identifier les bornes compatibles et à anticiper vos arrêts.

    Faites une charge complète avant la montée finale vers la station : quand le trajet devient dur, l’augmentation du dénivelé ajoutée à la diminution de la température fait exploser la consommation. Le froid consomme plus d’énergie qu’on ne l’imagine. Une fois arrivé, rechargez dès que possible, idéalement pendant que la batterie est encore tiède, pour maximiser la vitesse de charge et diminuer les pertes. Profitez des phases de charge pour préchauffer votre voiture avant de partir. Cela chauffe la batterie sans puiser dans votre réserve d’énergie de conduite. Beaucoup de voitures permettent de programmer le chauffage juste avant le départ : activez-le quand le véhicule est encore branché, pour économiser la batterie.

    Conduire malin et économique

    Lorsque vous descendez en montagne, pensez à activer le freinage régénératif pour récupérer de l’énergie. En montée, le mode Éco peut également limiter la consommation. Le chauffage de l’habitacle consomme beaucoup dans une EV : privilégiez les sièges chauffants et le volant chauffant. Ces options consomment beaucoup moins que le chauffage central. Si votre voiture dispose d’une pompe à chaleur, c’est encore mieux : elle consomme bien moins d’énergie que des résistances classiques, et peut améliorer l’autonomie de 8 à 10 % par temps très froid.

    L’aérodynamique joue aussi un rôle déterminant. En hiver, rouler très vite coûte beaucoup plus en énergie, parce que la résistance de l’air augmente, et vous consommez plus pour compenser. Ménagez aussi vos accélérations : une conduite souple permet d’économiser, surtout quand la batterie est déjà fragilisée par le froid.

    Quand la température est très basse, les batteries peuvent être moins performantes pour accepter une charge rapide : il faut du temps pour que la batterie se “réchauffe” ou que le système de gestion thermique (BTMS) fasse son travail. Certains modèles ralentissent automatiquement leur vitesse de charge quand il fait très froid, pour protéger la batterie. Planifiez donc des temps de recharge plus longs quand vous êtes en montagne, et vérifiez que les bornes que vous ciblez sont bien compatibles. Si possible, garez votre voiture dans un garage couvert ou un parking avec couverture. Cela limite le refroidissement de la batterie pendant la nuit ou pendant vos pauses, ce qui réduit les pertes d’autonomie. Quand vous chargez, gardez la voiture branchée le plus longtemps possible pour profiter du préchauffage et utiliser l’énergie du chargeur, pas celle de la batterie.

    Zoom sur une borne de recharge électrique enneigée
    Gros plan sur une borne de recharge recouverte de neige, essentielle pour les trajets en montagne. (Crédit : Envato / Par GroundPicture)

    Bilan anti-mauvaises surprises

    Partir au ski avec une voiture électrique est tout à fait faisable si vous anticipez, et cela ne se résume pas seulement à recharger plus souvent. En planifiant vos recharges avant le départ, en préchauffant la batterie pendant qu’elle est branchée et en modulant votre conduite pour économiser l’énergie, vous pouvez largement minimiser les risques de panne ou d’autres mauvaises surprises. En hiver, l’anticipation est vraiment la clé : les températures glaciales réduisent significativement l’efficacité des batteries, et une gestion fine de vos arrêts et de votre consommation peut faire toute la différence.

    En résumé, en combinant une planification rigoureuse, une conduite optimisée et le respect des obligations de sécurité hivernales, vous transformez ce qui pourrait être un défi en un trajet maîtrisé. Avec ces bonnes pratiques, votre voyage vers les pistes sera non seulement plus serein, mais aussi plus économe et totalement compatible avec votre véhicule électrique.

  • Voitures électriques et hiver rigoureux : une transition qui s’affirme

    Voitures électriques et hiver rigoureux : une transition qui s’affirme

    Ces derniers jours, l’hiver est arrivé en France avec des températures très basses. La crainte liée aux voitures électriques en conditions froides reste toujours présente. Malgré cela, les conducteurs apprennent à adapter leur usage pour préserver l’autonomie de leurs batteries. Les constructeurs développent des technologies qui améliorent les performances en conditions hivernales. Ainsi, l’hiver devient un terrain d’innovation et non plus un frein à la mobilité électrique.

    Voiture électrique en charge sous la neige pendant l’hiver
    Une voiture électrique se recharge malgré les températures négatives, illustrant la progression de la mobilité durable en hiver.

    Le froid, ennemi des batteries ?

    Commençons par un fait : nous le savons, le froid n’est pas l’allier des batteries. Il agit profondément sur leur comportement, ce qui oblige les conducteurs à anticiper. Sous 0 °C, les cellules lithium-ion perdent en efficacité, ce qui réduit l’autonomie de 20 à 30 % selon les modèles.

    Le temps de recharge s’allonge souvent, car la batterie doit être préchauffée avant d’accepter une charge rapide. Cette étape protège les cellules, mais retarde l’atteinte du niveau de charge souhaité. Il est important de réguler la température de la batterie pour que la voiture garde autonomie et puissance tout au long du trajet.

    Une autre partie de l’énergie est utilisée pour chauffer l’habitacle. Contrairement aux moteurs thermiques, les voitures électriques ne disposent pas de chaleur résiduelle. Le système puise donc directement dans la batterie pour réchauffer l’intérieur, ce qui augmente la consommation globale. Cela se ressent surtout lors de trajets courts en ville, où les démarrages répétés accentuent les pertes. Malgré ces contraintes, le conducteur doit apprendre à optimiser sa conduite et à adapter ses habitudes pour limiter la baisse d’autonomie.

    Des solutions concrètes émergent

    Dans de nombreux pays soumis à des hivers sévères, les automobilistes adaptent leurs pratiques pour préserver l’autonomie. Le préchauffage du véhicule pendant qu’il est encore branché constitue l’un des réflexes les plus efficaces. Cette méthode limite l’impact du chauffage sur la batterie lors des premiers kilomètres. Les sièges chauffants sont aussi privilégiés, car ils consomment beaucoup moins d’énergie que le chauffage général. Grâce à ces choix pratiques, les pertes d’autonomie deviennent plus prévisibles et donc plus faciles à gérer.

    Les infrastructures évoluent en parallèle pour soutenir cette transition énergétique. Les bornes de recharge s’adaptent aux climats froids en intégrant des systèmes de protection contre la glace. Certaines installations utilisent également des technologies de gestion thermique pour sécuriser la charge rapide en hiver. L’amélioration du maillage territorial permet aux conducteurs d’effectuer de longs trajets avec davantage de sérénité. Cette transformation globale contribue à instaurer une véritable confiance dans l’électrique, même lorsque les conditions sont extrêmes.

    Autoroute enneigée en montagne avec voitures roulant dans des conditions hivernales difficiles
    Des voitures circulent sur une route alpine enneigée malgré la tempête, rappelant les risques liés aux trajets hivernaux.

    Une technologie en évolution continue

    Les progrès réalisés par l’industrie automobile montrent que les batteries deviennent plus robustes année après année. Les constructeurs adoptent la pompe à chaleur, qui améliore nettement le rendement énergétique en période hivernale. Cette technologie permet de conserver jusqu’à 83 % de l’autonomie en hiver, contre 75 % pour les véhicules non équipés. Les utilisateurs profitent alors d’une expérience plus stable, même en cas de températures négatives prolongées.

    Parallèlement, les ingénieurs travaillent sur la gestion thermique interne des batteries pour optimiser leur fonctionnement. Certains systèmes utilisent des matériaux à changement de phase (PCM) afin de maintenir une température stable. D’autres misent sur des ailettes de refroidissement améliorant la dissipation de la chaleur, maintenant la température optimale de fonctionnement des batteries. Ces avancées prolongent la durée de vie des cellules et réduisent les risques de dégradation accélérée. De plus, la recharge intelligente progresse pour coordonner le chauffage et la charge au bon moment. Cette innovation permet de limiter la consommation inutile et d’améliorer l’efficacité générale du véhicule.

    L’électrique s’affirme, même dans les régions les plus froides

    L’expérience acquise dans les zones hivernales, comme les pays nordiques par exemple, prouve que les voitures électriques peuvent fonctionner de manière fiable. Les politiques publiques jouent un rôle important en soutenant l’installation de bornes adaptées et en facilitant l’accès à la mobilité propre. Ces initiatives encouragent les conducteurs à franchir le pas et à découvrir un usage finalement plus simple qu’ils l’imaginaient. Grâce à ces efforts coordonnés, l’électrique ne se limite plus aux régions tempérées et conquiert désormais des territoires soumis à des conditions climatiques exigeantes. Prenons le cas de la Norvège, qui pulvérise tous les records, avec 95,8 % de voitures neuves électriques vendues en janvier 2025 — un record mondial, selon le Conseil norvégien d’information sur le trafic routier (OFV).

    Cette évolution ouvre des perspectives intéressantes pour l’ensemble du marché automobile. Les innovations testées dans le froid extrême profitent ensuite aux conducteurs du monde entier. Les batteries gagnent en stabilité, les véhicules deviennent plus polyvalents et les infrastructures montent en puissance. Avec ces progrès, l’hiver n’est plus perçu comme une barrière, mais comme un levier pour accélérer l’amélioration globale des technologies électriques. L’avenir de la mobilité semble donc compatible avec des climats variés, ce qui renforce la place de l’électrique dans la transition énergétique mondiale.

    Comment protéger sa voiture électrique du froid ?

    L’hiver met à rude épreuve les véhicules électriques. Voici quelques gestes simples pour préserver l’autonomie et la longévité de votre batterie :

    • Préchauffez le véhicule pendant qu’il est encore branché : cela limite la consommation d’énergie de la batterie.
    • Maintenez la batterie chargée entre 40 % et 80 % pour éviter les pertes d’autonomie dues au froid.
    • Privilégiez l’usage des sièges chauffants au lieu du chauffage général, plus énergivore.
    • Garez le véhicule dans un garage ou un espace couvert pour limiter l’exposition au gel.
    • Programmez la recharge juste avant le départ afin que la batterie soit chaude et plus efficace.
    • Faites contrôler le système thermique de la batterie avant l’hiver pour prévenir tout dysfonctionnement.
  • Recharge rapide ou recharge lente ?

    Recharge rapide ou recharge lente ?

    Tout comme le plein de carburant, la recharge est une préoccupation centrale pour tous les propriétaires de voitures électriques. Mais quand choisir entre une recharge rapide et une recharge lente ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ?

    Homme quittant son véhicule électrique branché sur une borne de recharge à domicile
    Un conducteur quitte sa voiture électrique laissée en charge à domicile, illustrant la simplicité de la recharge quotidienne. (Crédit : Juice)

    Contrairement au moteur thermique, où le passage à la pompe est obligatoire, la recharge électrique peut se faire à domicile, sur des bornes publiques ou sur autoroute. Selon le lieu, les bornes proposent des puissances et des temps de recharge très différents. On parle ainsi de recharge lente ou de recharge rapide, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Il est donc important pour un propriétaire de voiture électrique de savoir quand il convient de privilégier l’une ou l’autre, pour préserver son véhicule… et son portefeuille !

    Deux principaux types de recharge

    D’abord, il y a la recharge lente. Elle s’effectue sur des bornes dont la puissance est comprise entre 2 kW, sur une prise domestique par exemple, et une vingtaine de kW sur les bornes publiques notamment. La recharge est plus lente car elle utilise du courant alternatif, qui doit être converti en courant continu pour être stocké dans la batterie.

    Au contraire, les bornes de recharge rapide, que l’on trouve le plus souvent sur les aires de service au bord de l’autoroute, fournissent directement du courant continu à la batterie et affichent des puissances allant de 50 à plus de 500 kW.

    La recharge lente pour tous les jours

    Pourquoi privilégier la recharge lente au quotidien ? Tout d’abord parce qu’elle est moins agressive avec les cellules de la batterie et préserve donc son intégrité sur le long terme. Un avantage dont le seul point négatif est la durée de la recharge. Un inconvénient qui n’en est pas vraiment un au quotidien lorsqu’on peut recharger chez soi ou sur le parking de son bureau. Si la batterie est toujours chargée entre 20 et 80 %, c’est largement suffisant pour la préserver tout en l’utilisant chaque jour.

    Dernier gros avantage, et pas des moindres, la recharge lente coûte généralement moins cher qu’une recharge rapide. C’est d’autant plus vrai si l’on recharge à domicile pendant les heures creuses.

    Tesla électrique branchée sur une borne rapide pendant un voyage sur autoroute pour les vacances
    Une Tesla en train de recharger sur une aire d’autoroute, indispensable pour les longs trajets et les vacances électriques. (Crédit : Ernest Malimon)

    La recharge rapide pour les longs trajets

    Les bornes de recharge rapide, voire ultra-rapide, permettent de recharger la batterie à 80 % en moins de temps qu’il ne faut pour engloutir un café, un sandwich triangle et une barre de chocolat. C’est donc tout naturellement qu’elles sont surtout présentes sur les autoroutes. Leur existence est indispensable aux longs trajets en électrique.

    Sans elles, il faudrait s’arrêter plusieurs heures, mais leur utilisation intensive n’est pas recommandée, car elle n’est pas sans conséquences. Une recharge rapide génère une augmentation plus importante de la température des cellules de la batterie, ce qui peut accélérer sa dégradation plus vite qu’avec une utilisation régulière de recharges lentes.

    Autrement dit : la recharge rapide, c’est pour les longs trajets, les urgences et les imprévus.

    On note tout de même une récente amélioration des réseaux de recharge, mais aussi de belles promesses concernant l’évolution des technologies de batteries. Que ce soit la démocratisation des batteries solides ou la gestion intégrée de la température, il ne sera peut-être plus nécessaire, d’ici quelques années, de se poser la question de la recharge lente ou rapide…

    En attendant, on prend soin de sa batterie en privilégiant la recharge lente au quotidien, et les recharges rapides de façon plus occasionnelle.

  • Comment réduire sa facture d’électricité avec un véhicule électrique

    Comment réduire sa facture d’électricité avec un véhicule électrique

    Rouler en voiture électrique ne signifie pas forcément voir grimper sa facture d’électricité. Bien au contraire, le véhicule électrique (VE) peut devenir un levier d’économies si l’on comprend comment optimiser sa recharge et sa consommation. En période de hausse des prix de l’énergie, connaître les bons réflexes peut réellement faire la différence. Voici les stratégies les plus efficaces pour alléger la facture sans renoncer au plaisir de rouler propre.

    Homme et sa fille rechargent une voiture électrique à domicile
    Profiter d’un moment en famille tout en rechargeant intelligemment son véhicule électrique à la maison.

    Le vrai coût d’un plein électrique

    Beaucoup redoutent le passage à l’électrique à cause du prix du kWh. Pourtant, le coût de recharge reste souvent inférieur à celui d’un plein d’essence. Recharger une batterie de 50 kWh à domicile, à un tarif moyen de 0,20 €/kWh, revient à environ dix euros pour 300 kilomètres. À titre de comparaison, une voiture thermique consommerait au moins 35 euros de carburant pour la même distance. Le véritable enjeu n’est donc pas le coût absolu, mais le moment et la manière de recharger.

    Quand recharger

    Le tarif de l’électricité varie fortement selon les heures de la journée. Les recharges effectuées la nuit, pendant les heures creuses, peuvent coûter jusqu’à deux fois moins cher qu’en journée. De nombreuses offres proposent des abonnements spécifiques pour véhicules électriques, comme Tempo ou Zen Flex d’EDF, qui encouragent la recharge nocturne. La plupart des bornes connectées permettent de programmer automatiquement la recharge au moment le plus économique. Cette simple habitude peut réduire la facture annuelle de 20 à 30 %.

    Profiter des offres d’électricité

    Certains fournisseurs d’énergie développent désormais des forfaits dédiés aux propriétaires de véhicules électriques. Ces formules incluent souvent un tarif réduit sur une plage horaire dédiée ou un bonus sur les recharges à domicile. Comparer ces offres permet d’identifier celle qui correspond le mieux à son rythme de vie. Un conducteur roulant surtout en semaine ne choisira pas le même contrat qu’un retraité effectuant de petits trajets locaux. Les simulateurs en ligne aident à estimer les économies potentielles avant de s’engager.

    Voiture électrique en recharge à domicile sur une borne murale
    ne voiture électrique branchée à une borne à domicile pour économiser sur sa facture d’électricité.

    La borne domestique intelligente

    Installer une borne de recharge à domicile représente un investissement initial, mais rapidement rentabilisé. Les bornes dites “intelligentes” communiquent avec le compteur électrique et adaptent la puissance de charge selon le tarif en vigueur. Elles peuvent également tenir compte de la production solaire locale si l’habitation est équipée de panneaux photovoltaïques. Ainsi, l’énergie produite gratuitement dans la journée peut servir à alimenter le véhicule, réduisant presque à zéro le coût de la recharge.

    Recharger avec l’énergie solaire

    Associer un véhicule électrique à des panneaux solaires est l’une des solutions les plus efficaces pour alléger durablement la facture. L’électricité produite sur le toit alimente directement la voiture, sans passer par le réseau. Une installation solaire moyenne de 6 kWc peut couvrir une grande partie des besoins d’un conducteur parcourant 10 000 kilomètres par an. Certes, l’investissement initial reste conséquent, mais les aides à l’autoconsommation et le crédit d’impôt accélèrent la rentabilité.

    Recharger au bon endroit

    La recharge publique rapide reste pratique, mais coûte souvent plus cher que la recharge domestique. Utiliser ces bornes uniquement lors de longs trajets limite la dépense. De plus, certaines enseignes commerciales offrent la recharge gratuite à leurs clients, notamment dans les centres commerciaux ou les parkings de supermarché. Planifier ses trajets avec des applications spécialisées comme Chargemap ou ABRP permet de repérer facilement les points de recharge les plus économiques.

    Plusieurs bornes publiques de recharge pour véhicules électriques
    Des bornes publiques facilitent la recharge lors de longs trajets ou en déplacement en ville.

    Adapter sa conduite

    L’économie d’électricité ne dépend pas seulement du mode de recharge. Le style de conduite joue un rôle majeur dans la consommation du véhicule. Une accélération douce, l’anticipation du trafic et l’usage modéré du chauffage peuvent prolonger l’autonomie de plusieurs dizaines de kilomètres. Le préconditionnement thermique, qui chauffe ou refroidit la voiture pendant qu’elle est branchée, permet d’économiser l’énergie de la batterie une fois sur la route. Ces gestes simples s’additionnent sur l’année et se traduisent par des économies réelles.

    La recharge bidirectionnelle

    Les technologies de recharge bidirectionnelle, encore en développement, ouvriront bientôt de nouvelles perspectives d’économie. Le Vehicle-to-Home (V2H) permettra d’utiliser la batterie du véhicule pour alimenter la maison aux heures de pointe, puis de la recharger quand le courant est moins cher. Cette approche transformera le véhicule électrique en véritable batterie mobile, capable de stabiliser la consommation domestique et de réduire la dépendance au réseau. Certains modèles, notamment asiatiques, intègrent déjà cette fonctionnalité.

    Le véhicule électrique comme atout énergétique

    À condition d’adopter les bons réflexes, le véhicule électrique peut devenir un véritable allié de la maîtrise de l’énergie. En combinant recharge nocturne, borne intelligente, énergie solaire et conduite raisonnée, il est possible de réduire sa facture tout en participant à la transition écologique. L’électricité la moins chère reste celle que l’on consomme intelligemment. Le VE n’est plus seulement un moyen de transport, mais un maillon clé d’un écosystème énergétique plus sobre et plus durable.

  • Routes idéales pour optimiser l’efficacité d’une voiture hybride

    Routes idéales pour optimiser l’efficacité d’une voiture hybride

    La voiture hybride et l’hybride rechargeable séduisent de plus en plus, mais leur efficacité dépend largement du type de trajet. Connaître les routes adaptées permet de maximiser économie et autonomie. Découvrez comment exploiter pleinement votre véhicule hybride.

    BMW Série 7 hybride rechargeable vue de face sur route urbaine
    La BMW Série 7 hybride rechargeable allie luxe, technologie et efficacité énergétique pour vos trajets quotidiens. (Crédit : BMW)

    Pourquoi le type de trajet influence la performance

    Une hybride (HEV) combine moteur thermique et moteur électrique, et chacun s’exprime différemment selon la route. En ville, les arrêts fréquents permettent au moteur électrique de prendre le relais, réduisant ainsi la consommation d’essence. Sur autoroute, les moteurs alternent, mais le thermique domine, limitant l’intérêt écologique immédiat.

    Pour les hybrides rechargeables (PHEV), la situation est légèrement différente : si la batterie est chargée, le véhicule peut rouler en mode 100 % électrique sur plusieurs kilomètres, même en trajet mixte, ce qui diminue encore plus la consommation et les émissions. Le moteur thermique n’intervient que lorsque la batterie est déchargée ou en cas de fortes sollicitations. Ainsi, comprendre ces différences optimise vos déplacements et votre budget carburant.

    Les trajets urbains : l’atout maître de l’hybride

    Les voitures hybrides sont particulièrement efficaces en ville et en périphérie, là où les arrêts et redémarrages sont fréquents. Les feux rouges et les embouteillages permettent à la batterie de se recharger grâce au freinage régénératif. Dans la pratique, elle se remplit en décélérant puis se vide aussitôt pendant l’accélération, soutenant ainsi le moteur thermique. Ce fonctionnement réduit fortement la consommation d’essence et la pollution, tout en rendant la conduite plus fluide et silencieuse. Pour tirer le meilleur parti d’une hybride, mieux vaut multiplier les trajets urbains de courte distance.

    Les hybrides rechargeables vont encore plus loin grâce à leur batterie que l’on peut brancher sur une prise ou une borne. Elles offrent souvent jusqu’à 40 kilomètres d’autonomie en 100 % électrique, parfaits pour les trajets quotidiens en ville. Ce mode de conduite permet d’éviter totalement l’usage du carburant sur les courts trajets, rendant la voiture bien plus économique. Une fois la batterie vide, le freinage régénératif apporte un petit soutien, mais le moteur thermique reprend le relais principal. L’hybride rechargeable convient donc particulièrement aux conducteurs urbains parcourant moins de 40 km avant de pouvoir se brancher. Sur de longs trajets, son poids peut légèrement augmenter la consommation. En revanche, en usage citadin, elle reste la solution la plus rentable et la plus propre.

    Ford Explorer Plug-in Hybrid stationné devant un bâtiment moderne
    Le Ford Explorer Plug-in Hybrid offre espace, confort et autonomie électrique pour les trajets familiaux et urbains. (Crédit : Ford)

    Les routes secondaires : compromis idéal

    Les routes secondaires représentent un compromis entre ville et autoroute. Elles permettent au moteur thermique et au moteur électrique de se relayer harmonieusement. Les accélérations modérées et les vitesses limitées favorisent l’efficacité énergétique. Les conducteurs peuvent ainsi prolonger l’autonomie et réduire l’usure du moteur thermique, tout en conservant un confort de conduite agréable et stable.

    Pour les voitures hybrides rechargeables, ce type de trajet est particulièrement avantageux lorsque la batterie est suffisamment chargée : le véhicule peut fonctionner en mode 100 % électrique sur une bonne partie du parcours, ce qui réduit considérablement la consommation de carburant et les émissions. Une utilisation régulière de routes secondaires permet ainsi de maximiser l’usage de l’électricité avant que le moteur thermique n’intervienne.

    Les autoroutes : moins d’avantages

    Les voitures hybrides classiques voient leur moteur thermique prendre le relais la plupart du temps, car les vitesses élevées limitent l’usage du moteur électrique. La consommation reste donc proche de celle d’une voiture essence traditionnelle.

    Pour les hybrides rechargeables, le moteur électrique peut encore intervenir sur quelques kilomètres à faible vitesse ou lors des relances, mais le thermique domine globalement. Rouler sur autoroute nécessite donc de planifier la charge de la batterie pour profiter au maximum du mode électrique et limiter la consommation de carburant.

    Renault Rafale E-Tech Hybrid vue de face sur route urbaine
    La Renault Rafale E-Tech Hybrid allie design sportif, technologie hybride avancée et efficacité énergétique pour les trajets urbains. (Crédit : Renault)

    Adapter ses trajets pour prolonger la batterie

    Pour les voitures hybrides, la consommation et l’efficacité dépendent fortement du type de trajet. Les trajets très courts et répétitifs peuvent limiter l’efficacité énergétique, car le moteur thermique ne chauffe pas toujours complètement et la récupération d’énergie par le freinage est moins optimale. Les trajets mixtes, combinant ville et routes secondaires, sont donc idéaux : ils permettent au moteur électrique de prendre le relais, de récupérer de l’énergie au freinage et de réduire la consommation globale.

    Pour les hybrides rechargeables, ces trajets mixtes sont encore plus avantageux si la batterie est chargée, car le véhicule peut fonctionner en mode électrique sur plusieurs kilomètres avant que le moteur thermique n’intervienne. Sur autoroute, le moteur thermique domine la plupart du temps, même pour un PHEV, et l’électrique ne contribue que sur de très courts moments comme les relances ou dépassements à vitesse modérée.

    Planifier les itinéraires pour éviter les embouteillages et adopter une conduite fluide permet de limiter la consommation et d’optimiser le rendement. Comprendre ces principes aide chaque conducteur à exploiter pleinement son véhicule hybride, réduire ses coûts et contribuer à une mobilité plus durable.

  • Le lexique de l’électromobilité 

    Le lexique de l’électromobilité 

    L’univers de l’électromobilité, comme tous les nouveaux marchés, est plein d’abréviations et de jargons qui peuvent parfois perdre les consommateurs. Afin de mieux s’y retrouver, ECO MOTORS NEWS présente le lexique de l’électromobilité, voué à évoluer avec le temps. 

    lexique dictionnaire voitures électriques electromobilité
    Le lexique de l’électromobilité aide à mieux comprendre les termes clés de l’univers des voitures électriques et hybrides rechargeables.

    Pour y voir plus clair, il convient d’abord de déterminer les différentes catégories de ce lexique de l’électromobilité. En commençant par les types de véhicules électriques jusqu’à tout ce qui concerne la recharge et la batterie en passant par les appellations qui accompagnent les changements sociétaux liés à la transition énergétique. 

    Les différents types de véhicules électriques : 

    BEV : Abréviation de Battery Electric Vehicle, englobe tous les véhicules 100 % électriques. Parfois simplifié en EV ou VE.

    EREV : Abréviation de Extended Range Electric Vehicle. Un véhicule électrique dont un petit générateur alimenté en essence vient prolonger l’autonomie en roulant. Également appelé REEV pour Range Extended Electric Vehicle.

    FCEV : Abréviation de Fuel Cell Electric Vehicle, désigne généralement les véhicules alimentés à l’hydrogène. Plus précisément, le moteur électrique du véhicule est alimenté par une pile à combustible qui produit de l’électricité après un phénomène d’oxydation.

    HEV : Abréviation de Hybrid Electric Vehicle désignant les hybrides non rechargeables, dont le moteur électrique est alimenté par une batterie qui se recharge grâce au moteur thermique et parfois durant le freinage et la décélération. 

    PHEV : Abréviation de Plug-in Hybrid Electric Vehicle, il s’agit d’un véhicule hybride rechargeable sur borne ou prise.

    MHEV : Abréviation de Mild Hybrid Electric Vehicle, il s’agit d’un véhicule bénéficiant d’une hybridation légère, avec une assistance électrique au démarrage, lors du fameux “start and stop” ou pour alimenter une partie de l’électronique.

    Des appellations à connaître 

    TCO : Le Total Cost of Ownership, ou coût total de possession d’un véhicule. Il existait déjà chez les thermiques, notamment pour les professionnels, mais il est revenu sur le devant de la scène avec les électriques, car il est souvent utilisé comme un argument en faveur des véhicules électrifiés.

    Crit’Air : Notation et classification des véhicules de 0 à 5 en fonction de leurs émissions, du carburant utilisé et de leur ancienneté. Seules les voitures 100 % électriques ou à hydrogène peuvent prétendre à la vignette verte équivalente au 0.

    ZFE : Les Zones à Faibles Émissions, sources de débats enflammés et au statut encore instable, constituent des zones urbaines où la circulation des véhicules Crit’Air 3 et plus est réglementée, voire interdite.

    WLTP : La Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures ou procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers en français est l’une des normes utilisées pour déterminer, après une batterie de tests, l’autonomie annoncée par les constructeurs au public. Du côté des voitures thermiques, elle détermine la consommation de carburant. 

    NEDC : Longtemps utilisée en Europe, la New European Driving Cycle a disparu en 2018, laissant place à la WLTP. 

    CLTC : Le China Light-Duty Vehicle Test Cycle est l’équivalent chinois de la WLTP. Adoptée en 2021 comme norme nationale, elle est parfois considérée comme plus clémente. Ainsi, pour 500 km CLTC, on estime que cela correspond à 410 km WLTP. 

    Le lexique de la batterie et de la recharge

    Lithium-ion : Type de batterie le plus commun, choisi pour son coût relativement bas, son bon rapport énergie/poids, son efficacité et sa bonne durée de vie. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une anode et d’une cathode qui s’échangent des ions lithium.

    Batterie solide : Contrairement à la batterie lithium-ion, ici, l’électrolyte entre l’anode et la cathode est solide. Forcément, elle est plus compacte, permettant d’augmenter sa capacité à volume égal et, de facto, d’augmenter l’autonomie du véhicule. Pour le moment trop chères à fabriquer, leur démocratisation est très attendue. 

    AC (Courant alternatif) : Souvent associé aux bornes de recharge dites lentes, à domicile par exemple, qui utilisent du courant alternatif qui doit ensuite être converti en continu pour être stocké dans la batterie

    DC (Courant continu) : Au contraire des bornes AC, les bornes DC, dites rapides et souvent présentes sur les aires de service. Elles fournissent directement du courant continu à la batterie et affichent des puissances allant de 50 à plus de 500 kW.

    Connecteur CCS : Type de bornes associant recharge AC et DC, répandues surtout en Europe et concurrentes directes des Superchargeurs Tesla.

    V2G : Abréviation de Vehicle-to-Grid, une technologie permettant de réinjecter l’énergie de la batterie d’un véhicule dans le réseau électrique lorsqu’il est branché. Cela permet de préserver la durée de vie de la batterie tout en soulageant le réseau.

    V2H : Abréviation de Vehicle-to-Home, cela permet d’alimenter une habitation à partir d’un véhicule.

  • Achat, entretien et usage d’une voiture électrique, comment faire les bons choix ?

    Achat, entretien et usage d’une voiture électrique, comment faire les bons choix ?

    Dans un marché du véhicule électrique en plein essor, les nouveautés sont fréquentes, apportant avec elles leur lot d’innovations, autant en termes d’autonomie que de technologies embarquées ou de temps de recharge. Toutes ces fiches techniques peuvent parfois donner le tournis à ceux qui souhaitent embarquer dans l’aventure de la mobilité électrique.

    Alors, pour y voir plus clair avant de passer à l’achat, il est important de se poser quelques questions afin de mieux comprendre le fonctionnement d’une voiture électrique et de cocher les bonnes cases en fonction de ses besoins et son budget. Puis, une fois qu’on a les clés, il existe tout un tas d’astuces et de conseils à suivre pour entretenir, utiliser et optimiser au mieux son véhicule.

    Crédit : Juice World

    Définir ses besoins 

    Pour bien choisir sa voiture électrique, d’autant plus lorsqu’il s’agit du premier achat, il est important de déterminer l’usage que l’on compte en faire. Première étape, le futur propriétaire doit pouvoir estimer les distances de ses trajets quotidiens, si possible à l’échelle d’une semaine. Combien de kilomètres entre le domicile et le lieu de travail ? Combien de déplacements sont nécessaires pour se déplacer quotidiennement… On additionne tout cela, on fait une moyenne, on prend en compte la présence ou non de bornes de recharge sur nos différents points d’ancrage puis on évalue au mieux l’autonomie nécessaire à nos besoins.

    Attention cependant à bien faire la différence entre l’autonomie annoncée par le constructeur, constatée par une procédure standardisée WLTP (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures ou procédure d’essai mondiale harmonisée pour les véhicules légers) et l’autonomie réelle, généralement inférieure. L’écart est compris, la plupart du temps, entre 10 % et 30 %. 

    Une fois ses besoins en autonomie définis, il est conseillé de prendre en compte la répartition des bornes de recharge autour de chez soi et des lieux que l’on fréquente le plus. De plus en plus de villes et d’aires d’autoroute voient fleurir des bornes publiques dont le tarif pour 100 kilomètres tourne autour de la dizaine d’euros. Une addition qui peut vite grimper en fonction de la localisation de la borne, de son fournisseur d’énergie, de sa carte d’abonnement ou de la vitesse de charge. Elles sont généralement placées à des endroits stratégiques (parkings, gares, centres commerciaux) et on en compte plus de 160 000 en France. Un chiffre en constante augmentation, mais pas assez selon le gouvernement qui souhaite, pour rappel, atteindre les 400 000 points de recharge d’ici 2030.

    Ambitieux, surtout lorsqu’il reste des coins de France où les infrastructures manquent cruellement. C’est le cas notamment de la Corse, des DROM, de la Bourgogne-Franche-Comté et de la Bretagne. Reste alors l’installation d’une borne à domicile. Cette dernière propose bien souvent un prix au kilomètre plus bas que les bornes publiques et offre une certaine praticité à son propriétaire. Son installation coûte entre 500 € et 5 000 € en fonction de plusieurs paramètres, notamment la difficulté d’installation, la réalisation ou non de travaux et bien entendu du type de borne. Une facture allégée par des aides de l’État, notamment la prime Advenir jusqu’à 300 €, mais également par la possibilité d’obtenir un crédit d’impôt équivalent à 75 % du prix de l’installation. Intéressant donc, même pour ceux qui vivent en copropriété.

    En effet, il suffit de signaler au Syndic son besoin d’installer une borne de recharge et ce dernier ne peut s’y opposer à moins de justifier de l’impossibilité de réaliser des travaux. Si le propriétaire est le seul à utiliser la borne, il devra financer l’installation, mais il est possible d’installer une ou plusieurs bornes à partager entre les usagers et ainsi diviser la note. Plusieurs solutions qui permettent donc d’affirmer qu’une voiture électrique est capable, grâce à une couverture en bornes de recharge de plus en plus large, d’encaisser l’immense majorité des trajets du quotidien rattrapant de plus en plus vite son retard face au thermique sur ce point. 

    Ensuite, reste à savoir sur quelle classe de véhicule jeter son dévolu. D’abord concernant la capacité nécessaire à l’utilisation désirée, en répondant aux questions suivantes : combien de passagers comptez-vous transporter ? À quelle fréquence ? Quel volume le coffre doit-il proposer ? Cela peut paraître évident et s’applique également à l’achat d’un véhicule thermique, mais les acheteurs ont souvent tendance à sous-estimer ou à surestimer leur besoin d’espace au moment d’acheter une voiture. Le type de voiture électrique influe également sur l’autonomie. En effet, une citadine proposera généralement une moins grande autonomie qu’une berline qui, elle, roulera moins loin qu’un SUV.

    En effet, une voiture plus grande, même si elle est plus lourde, est également une voiture dans laquelle on peut loger une plus grande batterie. La puissance proposée est également à prendre en compte dans ce calcul. De fait, pour le même modèle, l’autonomie annoncée peut varier de 10 % à 20 % en fonction du nombre de chevaux délivrés par chaque motorisation. Plus de chevaux consomment plus de foin (des watts en l’occurrence). 

    Crédit : YRKA Pictured

    Fixer un budget

    Une fois ses besoins et son type de voiture définis, il reste à trouver le modèle idéal en fonction de son budget. Souvent, c’est là que le bât blesse pour les consommateurs puisque les voitures électriques ont la réputation d’être plus onéreuses à l’achat que leurs consœurs thermiques.

    Une réputation qui n’est pas usurpée, puisque pour une citadine neuve il faut compter autour de 35 000 € en moyenne. Mais l’un des avantages de l’électrique, c’est bien entendu le bonus écologique. Depuis novembre 2024, il est compris entre 2 000 € et 4 000 € en fonction du revenu fiscal de référence de l’acheteur et ne s’applique qu’aux véhicules dont le prix est inférieur à 47 000 €.

    Pour les professionnels, il correspond à 27 % du prix d’acquisition si ce dernier est inférieur à 47 000 € TTC et dans la limite de 2 000 €. Un montant qui peut être augmenté de 1 000 voire 2 000 euros en fonction du revenu fiscal de référence de l’entrepreneur. Des conditions qui s’appliquent également au leasing, une option représentant aujourd’hui plus de la moitié des ventes de voitures neuves en France, contre 15 % au début de la dernière décennie.

    Malgré la disparition de la prime à la conversion en 2025, l’électrique peut ainsi toujours constituer une option financièrement intéressante. Une affirmation renforcée par l’étude de Car Cost Index 2021 qui confirme que le TCO (Total Cost of Ownership ou coût total d’utilisation) d’une voiture électrique est inférieur de près de 200 € par mois à celui d’une voiture thermique.

    Afin de réduire encore un peu plus la facture, de plus en plus d’acheteurs se tournent vers les véhicules électriques d’occasion. Certes, il s’agit d’un marché encore microscopique (2,5 % du total des transactions), mais il est en pleine croissance avec +50 % de transactions en 2024. Plus d’annonces, cela signifie plus de concurrence et donc une baisse des prix. Ainsi, selon le site La Centrale, le prix moyen d’une voiture électrique d’occasion était d’environ 22 000 €, soit 1 000 € de moins que 6 mois plus tôt. 

    Après l’achat, prendre soin de sa voiture électrique

    Au rayon des priorités, on trouve l’optimisation de l’autonomie et la préservation de la batterie. Afin de prolonger la durée de vie de la batterie, il est bon de maintenir sa charge entre 20 % et 80 % (comme un téléphone) et surtout d’éviter de la faire passer trop souvent sous la barre des 20 %.

    Concernant la recharge, une borne domestique à charge lente fait moins souffrir la batterie. On tente donc le plus souvent de garder les charges rapides pour les longs trajets sur l’autoroute. Les éléments jouent également un rôle, à la fois dans l’autonomie et dans l’usure de la batterie. On préférera donc garer sa voiture dans un lieu couvert, à l’abri des conditions trop froides ou trop chaudes.

    Si les Norvégiens, rois de l’auto électrique, ont réussi, nous n’avons pas d’excuses ! Et, si la voiture est immobilisée pendant longtemps, il est important de conserver sa charge entre 40 % et 60 %. Certains modèles proposent des modes de conduite permettant de prolonger l’autonomie et, par extension, la durée de vie de la batterie.

    La pratique d’une conduite régulière, à vitesse constante et sans accélérations brutales ainsi que l’anticipation du freinage et le freinage régénératif limitent la chute de la jauge et évitent de malmener la batterie. Bon à savoir, plus la capacité de la batterie est grande (la caractéristique exprimée en kWh sur la fiche technique), plus son usure est ralentie, car elle met plus de temps à chauffer et demande moins de recharges. 

    Crédit : Jimmy Nilsson Masth

    ​Enfin, si l’entretien d’une voiture électrique est plus simple et moins coûteux que celui d’un véhicule thermique, tout simplement parce que la mécanique est moins sophistiquée (par exemple, on préconise une révision tous les 30 000 km pour l’électrique contre 15 000 km pour le thermique), il ne faut cependant pas négliger l’entretien de son véhicule électrique. Outre la batterie, dont on a vu plus tôt comment la préserver, on contrôlera également régulièrement l’état des consommables et des pneus qui, poids XXL oblige, s’usent et se dégonflent généralement plus vite que sur un modèle thermique équivalent. Enfin, le contrôle technique est obligatoire six mois avant le quatrième anniversaire de l’immatriculation, puis tous les deux ans par la suite.​

    Bien choisir sa voiture électrique : 

    Quand on veut de l’autonomie : s’attarder sur la capacité de la batterie, le temps de charge de 20 à 80 % et on se renseigne pour connaître la différence entre autonomie annoncée et autonomie réelle. On mise alors sur un SUV ou une berline.

    Quand on veut de la performance : regarder avec plus d’attention la puissance, le type de plateforme, les différents modes de conduite proposés et le poids. Un roadster ou une sportive sont à privilégier. 

    Quand on veut de la polyvalence : il faut trouver le bon équilibre entre confort, espace, puissance et autonomie. La berline compacte ou le crossover sont de bons choix. 

    Quand on veut faire des économies : si l’on effectue principalement des petits trajets, que l’on a un petit budget, alors on se tourne vers une citadine et pourquoi pas d’occasion ?

  • 10 conseils pour moins consommer en voiture électrique

    10 conseils pour moins consommer en voiture électrique

    À l’instar des véhicules thermiques, les voitures électriques, elles aussi, consomment plus ou moins d’énergie en fonction de l’utilisation qu’on en fait. Voici quelques conseils pour moins consommer et, accessoirement, prolonger la durée de vie de sa batterie. 

    Même si les bornes de recharge sont de plus en plus nombreuses et disponibles, l’autonomie de la batterie reste la hantise principale des propriétaires de voitures électriques autant que ceux qui hésitent encore à franchir le pas. Même s’il s’agit le plus souvent d’une “angoisse” infondée (le trajet quotidien moyen des français n’excède pas 50 km, donc pas de quoi stresser avec les autonomies proposées par les constructeurs), il ne faut pas non plus jouer avec le feu et il existe plusieurs méthodes afin de moins consommer en voiture électrique. 

    Adopter l’éco-conduite

    La façon dont on conduit a un impact non négligeable sur la consommation d’une voiture électrique. Ainsi, une conduite douce, en évitant les accélérations brutales répétitives (même si c’est tentant…) et les freinages secs permet déjà de gagner en autonomie. L’anticipation est également l’une des clés pour éviter de voir la jauge se vider trop vite. Plus on commence à ralentir tôt, plus on évite les à-coups, donc moins on sollicite la batterie. Idem pour le freinage qui peut permettre, dans certains cas, de récupérer de l’énergie. 

    Utiliser son freinage régénératif

    C’est l’un des grands avantages des véhicules électrifiés, le freinage régénératif est un moyen de récupérer, au moment du freinage donc, de récupérer de l’énergie à partir de la chaleur dégagée par le frottement. En ville et en descente, c’est l’allié idéal de l’économie d’énergie. 

    Maîtriser sa vitesse

    Sur les grands axes, où l’on roule plus vite, la vitesse augmente la résistance de l’air et, pour y répondre, la voiture consomme plus d’électricité. Parfois, réduire légèrement sa vitesse, en préférant rouler à 110 km/h plutôt que 130 km/h permet, sans trop perdre de temps à l’arrivée, de gagner de l’autonomie. 

    Vérifier la pression des pneus

    Outre le fait que les pneus sont le point le plus sensible sur une voiture électrique, il n’y a pas que l’usure à surveiller. Des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement et donc la consommation et il faut donc, au moins une fois par mois, vérifier la pression. C’est d’autant plus important en hiver lorsque le froid fait baisser la pression naturellement. 

    Crédit : Robert Laursoo

    Doser la climatisation et le chauffage

    Le passage du thermique à l’électrifié ne change rien au fait que le chauffage et climatisation ont une influence sur la consommation. Une étude menée par les docteurs Doyle et Muneer de l’université Napier d’Edimbourg a ainsi démontré qu’un véhicule électrique peut perdre jusqu’à 30% d’autonomie lorsque le chauffage est allumé. Mais il est possible, en utilisant uniquement le volant et les sièges chauffants, moins gourmands, de réduire cet impact. Idem pour la climatisation : il est possible de ventiler de façon plus ciblée et donc éviter les pertes. 

    Alléger sa voiture

    Ce n’est pas un secret, plus une voiture est lourde, plus elle consomme d’énergie. On fait donc régulièrement le tri dans le coffre – il est souvent plus grand sur les voitures électriques et ça peut encourager à y laisser traîner des choses – et, surtout, on fait attention aux accessoires. Laisser les barres de toit entre deux utilisations, même si c’est pratique, ça augmente la résistance au vent mais ça ajoute également du poids et, là encore, c’est de l’énergie consommée inutilement. 

    Utiliser le mode « Éco »

    La majorité des voitures électriques sont équipées d’un mode de conduite dit « Éco » qui limite la puissance du moteur, régule la climatisation et adoucit les accélérations. Ce mode peut faire gagner jusqu’à 15 % d’autonomie, particulièrement en ville ou lors de trajets quotidiens.

    Crédit : Mathis Miroux

    Planifier ses trajets

    Les GPS intégrés de certaines voitures et certaines applications spécialisées permettent de planifier un itinéraire en fonction des bornes de recharge, certes, mais aussi du relief, du trafic ou de la température, autant de facteurs qui influent sur la consommation.

    Surveiller ses habitudes

    L’ordinateur de bord ou les applications dédiées des constructeurs sont capables de reconstituer les habitudes du conducteur et de donner des conseils afin de rouler plus efficacement et, de fait, réduire sa consommation.  

    Recharger intelligemment 

    Une batterie en bon état, c’est aussi une batterie qui consomme moins. Et, afin de préserver sa batterie, l’idéal est de recharger sa voiture entre 20 % et 80 % de capacité. Cela permet de préserver la santé de la batterie sur le long terme et de réduire les pertes d’énergie liées aux charges à 100 %. 

  • Planifier un long trajet en électrique : les bons réflexes pour un départ en vacances apaisé

    Planifier un long trajet en électrique : les bons réflexes pour un départ en vacances apaisé

    À l’approche des vacances d’été, beaucoup de Français seront amenés à s’engager dans un long trajet en voiture… et sur ce domaine, les véhicules électriques sont souvent une source d’inquiétude… Organiser un départ en vacances en voiture demande de l’organisation, que ce soit en thermique, comme en électrique ! Alors avant de s’engager dans ces heures de route interminables, la rédaction a plusieurs conseils pour bien préparer votre épopée autoroutière de cet été…

    Crédit : Gustavo Fring
    Crédit : Gustavo Fring

    Avant le départ, une vérification technique basique du véhicule s’impose : la pression des pneus, l’état des disques de freins, les différents éclairages, les essuie-glaces, les niveaux de liquide de frein, etc. Ces aspects peuvent paraître banals, mais toutes ces petites usures de petite envergure peuvent jouer sur la distance de roulage du véhicule. Une voiture bien entretenue, c’est donc une autonomie optimisée, et naturellement, un trajet plus fluide et plus serein. En parlant d’autonomie, celle affichée par le constructeur reste théorique… Pour se préparer au mieux, et savoir la distance réelle que le véhicule peut parcourir, tester ce dernier en conditions de trajet long est vivement recommandé. Avec un coffre chargé, la climatisation activée, et sur autoroute si possible ; les conditions seront idéales pour avoir une estimation plus fiable de la capacité de votre véhicule.

    Autre règle essentielle, ne pas attendre d’être sous les 30 % de batterie avant de recharger. Aux heures ou périodes les plus fréquentées, certaines bornes sont très prisées. Il vaut mieux ne pas recharger en dernière minute, notamment à l’approche des zones avec un trafic fort. Par ailleurs, avant de prendre la route, il est préférable de repérer les bornes de recharge rapide disponibles le long de l’itinéraire. Le réseau s’est densifié certes, mais il reste hétérogène en fonction des régions.

    Le mot d’ordre : l’organisation

    L’anticipation reste le meilleur allié pour éviter les détours de dernière minute (voire les pannes…). Pour recharger sans mauvaises surprises, il est important de se renseigner sur les moyens de paiement des bornes de recharge repérées au préalable. Certaines d’entre elles n’acceptent pas la carte bleue, ou sont exclusives aux véhicules capables d’accepter une puissance de charge particulièrement haute… Le risque ? Arriver sur une borne de recharge rapide inutilisable avec peu de batterie et plus assez d’autonomie pour en trouver une autre…

    Crédit : Bastien Neves
    Crédit : Bastien Neves

    Dernier point à ne pas négliger : penser à emporter un câble dit « Type 2 ». Ce standard européen reste indispensable sur de nombreuses bornes, qui ne sont pas toujours équipées de câbles en libre-service… Bref, un seul facteur prime par-dessus tout : l’anticipation, pour rouler, certes, à la merci d’une batterie… mais détendu !

  • Les pneus, un challenge pour le marché de la voiture électrique

    Les pneus, un challenge pour le marché de la voiture électrique

    Pas de vidange à faire, pas de bougies ni de joint de culasse à changer et encore moins de décalaminage à prévoir : l’entretien d’une voiture électrique est beaucoup moins fréquent —et moins ruineux— que celui d’une voiture thermique, sauf concernant un point crucial : les pneus. Parfois, c’est à cause d’un simple oubli (certains propriétaires de voitures électriques, bardées de technologies et sans moteur apparent, ont tendance à croire que leur monture ne verra jamais de garagiste de sa vie), mais le plus souvent, les problèmes liés aux pneus sont dus aux différences fondamentales entre voitures thermiques et voitures électriques. Il existe cependant des pneus dédiés aux voitures électriques, mais aussi des bonnes pratiques qui permettent de rallonger leur durée de vie.

    Crédit : Robert Laursoo
    Crédit : Robert Laursoo

    Une usure plus rapide

    Les voitures électriques présentent des caractéristiques qui influencent directement l’usure des pneus. D’abord, la batterie étant souvent lourde, une voiture électrique pèsera plus lourd, à modèle équivalent, qu’une voiture thermique, de 400 kg de différence sur une citadine et jusqu’à 600 kg pour un SUV. Les premières victimes de cet excédent ne sont autres que les pneus qui subissent une pression plus élevée, ce qui influe à la fois sur leur dégradation, mais aussi sur la distance de freinage, généralement compensée par un freinage plus fort qui, même s’il peut être régénératif et donc intéressant pour l’autonomie, accélère encore un peu plus l’usure des pneus de voitures électriques. Comme si ça ne suffisait pas, le couple instantané délivré par les voitures électriques, encore une fois l’un de ses avantages principaux, sollicite plus fort les pneus lors de chaque accélération qu’un modèle thermique. Ainsi, plusieurs études ont démontré qu’en moyenne, les pneus des véhicules électriques nécessitent un remplacement environ 10 000 km plus tôt que ceux des voitures thermiques.​

    Des pneus acoustiques ?

    Le fonctionnement silencieux des voitures électriques amplifie la perception du bruit produit par le contact entre les pneus et la route, appelé bruit de roulement. Un son produit également par les voitures thermiques, mais masqué par le bruit du moteur. En ville, à vitesse modérée, l’inconfort est limité, mais sur autoroute ou lorsqu’on rencontre des pavés sur son chemin, cela peut vite devenir inconfortable. Afin d’atténuer cette gêne, tous les géants du secteur ont développé leurs propres pneus dits “acoustiques”. Généralement, il s’agit d’intégrer une mousse absorbante à l’intérieur du pneu, capable de réduire les vibrations et, par conséquent, diminuer le volume du bruit de roulement. Chez le leader français Michelin, on annonce une réduction du bruit de 20 %. Chez Continental, on promet neuf décibels de moins contre trois chez Pirelli.

    Crédit : Michelin
    Crédit : Michelin

    Mais lorsque ces fabricants et leurs concurrents conçoivent des pneus dédiés aux véhicules électriques et électrifiés, le bruit n’est pas le seul élément qu’ils prennent en compte. Comme vu plus tôt, le principal souci, c’est l’usure plus rapide des pneumatiques sur une voiture électrique par rapport à leurs équivalents thermiques. Ainsi, les pneus destinés aux voitures électriques présentent plusieurs spécificités techniques qui les différencient de ceux destinés aux véhicules thermiques. Sans trop entrer dans les détails de leurs “recettes”, les fabricants assurent que les matériaux utilisés pour la fabrication de pneus dédiés sont étudiés pour résister au poids élevé et au couple instantané desdites voitures. Leur structure est également renforcée, toujours avec le même objectif : retarder l’usure. Des pneumatiques qui proposent une résistance au mouvement plus légère, permettant de limiter les frottements et de préserver l’autonomie du véhicule. Une expérience menée par Tire Rack qui a comparé, en conditions réelles, sur la même voiture électrique et suivant le même itinéraire, le comportement de pneus spécialisés et celui de pneus classiques, a prouvé que la consommation était beaucoup plus basse avec des “pneus électriques”.

    Bonnes pratiques 

    Afin d’optimiser la longévité des pneus sur une voiture électrique, il existe de bonnes pratiques. D’abord, il faut surveiller régulièrement la pression des pneus, une fois par mois si l’on roule régulièrement. En effet, la bonne pression, c’est l’assurance d’une bonne autonomie et d’une usure moins rapide. Il est également recommandé d’effectuer une permutation des pneus tous les 8 000 à 10 000 km, dans le but de “répartir” l’usure de façon plus équitable. À noter, même pour les conducteurs de véhicules thermiques, qu’il est conseillé d’adopter une conduite souple, en évitant les accélérations brutales, certes tentantes quand tout le couple est disponible instantanément, et les freinages secs. Idem concernant l’alignement et l’équilibrage des roues, souvent les grands oubliés de l’entretien. En suivant ces bons conseils, en plus de choisir des pneus dédiés —même s’ils sont un peu plus chers— il est possible de prolonger la durée de vie de ses pneus, mais aussi, et surtout, d’améliorer son expérience de conduite.

    Crédit : Enis Yavuz
    Crédit : Enis Yavuz